Cancer du sein : Une intelligence artificielle plus précise que des humains pour établir un diagnostic…

DEPISTAGE Une intelligence artificielle de Google a réduit le pourcentage d’erreurs dans le diagnostic des cancers du sein par rapport à des experts radiologues.

L'intelligence artificielle pourrait améliorer le dépistage du cancer du sein (illustration).

L’intelligence artificielle (IA) pourrait devenir une aide précieuse dans la lutte contre le cancer du sein, l’un des plus fréquents chez les femmes avec plus de deux millions de nouveaux cas diagnostiqués l’an dernier dans le monde. Ainsi, un programme informatique a fait preuve d’une meilleure précision que des experts radiologues pour identifier des cancers du sein à partir d’images de mammographie.

Les résultats de cette expérience sont parus dans la revue scientifique Nature. « D’autres essais, une validation clinique et des autorisations réglementaires sont nécessaires avant que cela puisse commencer à faire une différence pour les patients, mais nous sommes déterminés à travailler avec nos partenaires pour atteindre cet objectif », indique dans un communiqué le Dr Dominic King, responsable britannique chez Google Health, et co-auteur de cette étude.

Moins de diagnostics manqués

Cette technique d’intelligence artificielle issue de la recherche de Google est basée sur un algorithme. Ce dernier a été entraîné, nourri, avec près de 29.000 images de mammographies provenant de Grande-Bretagne et dans une moindre mesure des Etats-Unis. Les experts avaient accès aux antécédents de la patiente lors de l’interprétation des images radiographiques, alors que l’IA n’avait accès qu’à la dernière mammographie.

L’intelligence artificielle a ainsi réduit la proportion de cas où un cancer a été détecté à tort, de 5,7 % sur les images américaines étudiées et de 1,2 % sur les Britanniques. L’algorithme a également baissé le pourcentage de diagnostics manqués de 9,4 % parmi les images américaines et 2,7 % parmi celles provenant de Grande-Bretagne.

L’IA pourrait faire office de « deuxième avis »

Aux Etats-Unis, une seule lecture des images de dépistage est généralement effectuée, tandis qu’au Royaume-Uni, les mammographies proposées aux femmes entre 50 et 71 ans sont examinées par deux radiologues. C’est le cas aussi dans le cadre du dépistage proposé en France aux femmes de 50 à 74 ans.

L’équipe de Google Health a aussi mené des expériences comparant la décision de l’ordinateur avec celle du radiologue premier lecteur. Si les deux diagnostics concordaient, le cas était marqué comme résolu. Ce n’est qu’en cas de résultats discordants que l’on demandait ensuite à l’appareil de comparer avec la décision du deuxième lecteur. L’étude montre ainsi que l’utilisation de l’IA pour vérifier le diagnostic du premier lecteur humain pouvait permettre d’économiser jusqu’à 88 % de la charge de travail du second radiologue. La technologie pourrait donc un jour servir de « deuxième avis » pour les diagnostics de cancer.

Source 20 MINUTES.

Une rescapée du cancer du sein sur cinq ne reprend pas le travail dans l’année…

Des chercheurs constatent que 21% des femmes touchées par un cancer du sein ne reprennent pas d’activité professionnelle dans l’année qui suit la fin des traitements.

Une rescapée du cancer du sein sur cinq ne reprend pas le travail dans l\'année

Nature du traitement, état psychologique de la patiente et secteur d’activité, trois facteurs qui expliquent le chômage d’une femme sur cinq un an après la fin de son traitement pour un cancer du sein. C’est ce que révèle l’étude Canto (Cancer Toxicities).

74% des anciennes patientes en arrêt maladie

L’Inserm reprend l’analyse des chercheurs, menée à partir de 1900 femmes sujets de l’étude et âgées de moins de  57 ans. Parmi les 21% de femmes qui ne reprennent aucune activité professionnelle, 74% sont en arrêt maladie, 9% en recherche d’’emploi et 17% dans une autre situation.

Les symptômes psychologiques sont les premiers à peser. Ensuite, les femmes dont le travail est manuel ou à temps partiel reprennent moins le travail que les autres. Enfin, le type de traitement utilisé semble peser, mais les chercheurs n’ont pas trouvé d’explication satisfaisante à l’impact du type de traitement sur la reprise du travail.

Toxicité des traitements

Le retour au travail dépend selon les chercheurs d’un grand nombre de paramètres. Ces facteurs incluent le stade de la maladie, l’état de santé général des femmes au moment du diagnostic, les effets des traitements, la qualité de vie, la fatigue …

L’étude Canto en elle-même a porté sur 12 000 femmes atteintes d’un cancer du sein localisé. Son objectif initial est de décrire les toxicités associées aux traitements du cancer du sein et d’adapter les traitements en conséquence.

Source FRANCE INFO.

Cancer : un antibiotique pour renforcer les effets de la radiothérapie…

Elle s’appelle la vancomycine, et elle est prescrite en cas d’infection de la peau ou des os, et de certaines pneumonies ou péritonites.

Cet antibiotique semble également efficace pour attaquer les métastases éloignées de la tumeur primitive, après une radiothérapie.

C’est ce que démontre une étude américaine, réalisée sur des souris.

Cancer : un antibiotique pour renforcer les effets de la radiothérapie

Les antibiotiques ont un effet sur la flore intestinale. Parfois mauvais, lorsqu’ils s’attaquent aux « bonnes » bactéries et compromettent l’efficacité d’une immunothérapie anti-cancéreuse…

 La vancomycine peut potentiellement influer sur les traitements et les résultats pour les patients atteints de cancer

Et parfois, ces effets sont bénéfiques. Comme ceux de la vancomycine, une molécule largement utilisée pour traiter diverses infections. D’après les chercheurs de l’Abramson Cancer Center de l’université de Pennsylvanie*, cet antibiotique « joue un rôle et peut potentiellement influer sur les traitements et les résultats pour les patients atteints de cancer. »

Test sur des souris

Concrètement, l’équipe a administré une dose de l’antibiotique à des souris, et constaté que la modification de leur microbiome (l’environnement du microbiote) aidait le système immunitaire à augmenter les effets de la radiothérapie.

Les cellules immunitaires ont non seulement tué les tumeurs directement ciblées par la radiothérapie, mais aussi les cellules cancéreuses plus éloignées dans le corps.

Meilleure réponse immunitaire et régression des métastases

Dans le détail, les chercheurs ont constaté que l’antibiotique renforçait les effets de certaines techniques.

Celle de la radiothérapie hypofractionnée (des radiations plus intenses et moins de séances), par exemple, qui induit chez certains patients une meilleure réponse immunitaire que la radiothérapie standard. Surtout quand elle s’accompagne de l’effet abscopal, soit la régression d’une tumeur éloignée de la tumeur irradiée.

Avec l’administration de la vancomycine, ces effets seraient donc amplifiés, en tout cas chez la souris. Les chercheurs envisagent un essai clinique pour valider leur approche sur l’homme.

* Étude publiée dans le Journal of Clinical Investigation

Source EST TREPUBLICAIN.

Tristesse – Landivisiau : les proches d’Androu atteint d’une tumeur cérébrale annoncent son décès…

Androu, 10 ans, avait suscité un élan de générosité. Atteint d’une tumeur cérébrale, ses parents avaient l’espoir de le faire soigner aux États-Unis.

Ses proches annoncent qu’il est décédé et tiennent à remercier tous ceux qui l’ont soutenu.

Androu est décédé des suites de son médulloblastome / © DR

« Le petit bonhomme nous a quittés hier soir. Il se sera battu jusqu’au bout, de tout son cœur et de toute son âme. Malgré ses efforts depuis 5 ans, malgré tout ce qu’il a accepté comme sacrifices, la maladie l’a emporté. » C’est avec ces mots que l’oncle d’Androu annonce le décès de son neveu survenu hier soir. Le jeune garçon était atteint d’une tumeur cérébrale depuis l’âge de 5 ans. Elle avait récidivé il y a un an, plus agressive. Ses parents envisageaient pour lui un traitement aux États-Unis et avaient lancé un appel aux dons qui aurait permis de financer cette hospitalisation outre Atlantique.

Des dons pour la recherche contre le cancer

Dans son message, l’oncle d’Androu précise : « La cagnotte est donc suspendue mais elle ne sera clôturée que dans quelques semaines. Nous avons aussi reçu des chèques par courrier, ils seront transmis à l’association Androu, créée à Landivisiau. Nous vous enverrons un dernier message pour vous informer de ce à quoi ces dons serviront, que ce soit ceux récoltés par Gofundme ou par l’association Androu. D’ores et déjà, nous savons que ce sera en lien direct avec le cancer pédiatrique. Bien évidemment, la transparence sera totale sur la manière dont ces fonds seront utilisés. Grâce à vous, grâce à Androu, nous aiderons le plus pertinemment possible les familles dont les enfants sont touchés par la maladie. »

La famille se dit touchée par l’élan de générosité qui a entouré le petit garçon. « Nous tenons à vous remercier le plus chaleureusement du monde de votre soutien, de vos messages, de vos conseils, de vos dons. Grâce à vous, un réseau s’est créé et cela apporte énormément de soutien moral. »

Source FR3.

Nouveaux anticancéreux: beaucoup plus chers et pas toujours plus efficaces…

Le coût des anticancéreux constitue un défi pour les systèmes de santé dans les pays développés.

Plus de 300. 000 euros par an et par patient: telle était la somme effarante réclamée, début 2019, par les fabricants de deux nouveaux médicaments anticancéreux en attente de la fixation de leur prix avec les autorités sanitaires.

Nouveaux anticancéreux: beaucoup plus chers et pas toujours plus efficaces

«Le coût des anticancéreux est un défi pour les systèmes de santé des pays de l’OCDE», expliquait quelques mois plus tôt, à l’Académie de médecine, l’économiste Valérie Paris (division santé, OCDE). Or, une étude publiée en 2017 dans le BMJ indiquait que parmi les 68 indications approuvées entre 2009 et 2013 par l’Agence européenne du médicament, seulement 35 % avaient démontré un allongement de la survie et 10 % une amélioration de la qualité de vie! Cela vaut-il le coup de supporter de tels coûts?

«Tous les nouveaux produits en cancérologie ne sont pas des médicaments de rupture, loin de là !»

Patricia Marino

L’économiste de la santé Patricia Marino (Institut Paoli-Calmettes, Aix-Marseille-Université, Inserm) s’est penchée sur l’efficacité des traitements autorisés en Europe entre 2004 et 2017 pour le traitement des tumeurs solides. Elle présente ce lundi ses travaux au congrès de cancérologie de l’Esmo, à Madrid.

Parmi 36 médicaments approuvés dans 68 indications, 48 à 70 % avaient une faible valeur ajoutée en termes d’efficacité par rapport au traitement de référence, selon deux échelles de mesures (respectivement, l’échelle ESMO-MCBS et l’ASMR utilisée par les autorités sanitaires françaises). «Tous les nouveaux produits en cancérologie ne sont pas des médicaments de rupture, loin de là!», s’exclame Patricia Marino.

Cela ne veut pas dire qu’ils ne servent à rien: ils peuvent, explique la chercheuse au Figaro, être très utiles à certains patients, qui par exemple ne supportent pas le traitement de référence. «Mais il est peut-être temps, pour les patients comme pour les médecins, d’arrêter de penser que les nouveaux traitements sont forcément beaucoup mieux que les anciens.»

D’autant que leur coût mensuel est souvent plus important: 4 616 euros en moyenne contre 2 314 euros pour le traitement de référence, selon les travaux présentés ce lundi. «La corrélation entre les scores de valeur des nouveaux médicaments et leur prix est faible», indique la chercheuse, qui précise toutefois que l’analyse fine du prix de chaque médicament selon sa valeur ajoutée n’avait pas encore été réalisée.

Source LE FIGARO.

Des traitements du cancer mieux évalués chez les patients âgés…

Un essai clinique inédit vient de débuter chez des patients de plus de 70 ans traités par immunothérapie.

Le but est de mieux évaluer l’intérêt de cette thérapeutique anti-cancer prometteuse chez des patients qui sont d’habitude, du fait de leur âge, largement exclus des études sur les nouveaux médicaments.

Des traitements du cancer mieux évalués chez les patients âgés

Soigner des cancers chez des personnes âgées ? Pendant longtemps, cela n’était pas une priorité pour bon nombre d’oncologues. « À quoi bon embêter ces patients fragiles avec des traitements lourds alors qu’ils vont probablement mourir d’autre chose que de leur cancer ? », entendait-on ici ou là.

« Il y avait aussi cette idée selon laquelle le cancer est une maladie qui progresse moins vite chez un sujet âgé, ce qui est faux », ajoute le professeur Elisabeth Quoix, pneumologue au CHRU de Strasbourg. « Aujourd’hui, on doit traiter les patients de 70 ou 80 ans à chaque fois qu’il y a un bénéfice pour eux ».

« Inclure une centaine de patients dans toute la France »

Mais soigner le cancer dans cette tranche d’âge ne s’improvise pas. Il faut que les oncologues connaissent les spécificités de ces patients, souvent plus fragiles que la moyenne. C’est dans cet objectif que vient de débuter un essai inédit visant à évaluer les traitements d’immunothérapie chez les plus de 70 ans. Un essai mené par la Fondation Arc et Unicancer (1). « Au total, nous souhaitons inclure une centaine de patients dans toute la France », précise le docteur Capucine Baldini, coordinatrice de l’étude à l’Institut Gustave Roussy de Villejuif.

Jusque-là, aucune étude d’ampleur n’avait été conduite chez des patients âgés, soignés par immunothérapie. Une certaine forme d’injustice. Car depuis plusieurs années, cette thérapeutique est celle qui soulève le plus d’espoirs face au cancer. Grâce à un mécanisme d’action novateur : l’immunothérapie vise à stimuler le système immunitaire du patient pour lutter contre la maladie.

« C’est important de voir comment les patients âgés répondent à ces traitements. Chez eux, le système immunitaire fonctionne souvent moins bien. Cela pose donc question puisque le but de l’immunothérapie est d’activer les cellules immunitaires pour qu’elles aillent tuer les cellules cancéreuses », indique le professeur Frédérique Penault-Llorca, directrice du centre Jean Perrin à Clermont Ferrand.

Cet essai témoigne aussi d’un intérêt nouveau pour la recherche clinique dans la population du grand âge. Une petite révolution. Pendant longtemps, il était en effet impossible d’inclure des patients de plus de 70 ans dans un essai. « Quand un industriel de la pharmacie évalue un nouveau traitement, son but est d’avoir les meilleurs résultats possible pour obtenir sa mise sur le marché », indique le professeur Christophe Le Tourneau, responsable des essais cliniques à l’Institut Curie à Paris. Les laboratoires écartent donc de ces essais des patients dont, par exemple, le foie ou le rein fonctionnent moins bien. Ou qui, comme les gens âgés, ont souvent d’autres pathologies avec des traitements pouvant interférer avec celui évalué dans l’essai.

Des patients très nombreux dans la « vraie vie »

Le problème est que ces patients, absents des essais, sont très nombreux dans la « vraie vie ». « Aujourd’hui, 50 % des patients avec un cancer du poumon ont plus de 65 ans et 30 % plus de 75 ans », souligne le professeur Quoix, en insistant sur l’intérêt de développer des études spécifiques pour utiliser au mieux les traitements chez ces patients fragiles. « C’est important par exemple de savoir s’il ne faut pas adapter tel ou tel produit pour que la toxicité ne soit pas trop forte », indique le professeur Le Tourneau.

Avant de décider d’un traitement, il faut aussi tenir compte de l’état général de la personne. De son niveau d’autonomie dans la vie quotidienne. De l’existence éventuelle d’une maladie cognitive rendant délicat le consentement aux soins. « Il faut hiérarchiser. Certains cancers, comme celui de la prostate, évoluent parfois lentement quel que soit l’âge. Chez un patient âgé qui a par ailleurs une grosse pathologie cardiaque, peut-être que traiter le cancer apparaîtra secondaire. En revanche, cela sera prioritaire si le patient est toujours autonome », illustre le docteur Loïc Mourey, responsable du groupe oncogériatrie à Unicancer.

Tous ces médecins assurent qu’en France, la délivrance des traitements très coûteux à des patients âgés reste possible. « Ce qui n’est pas le cas en Angleterre où l’âge du patient reste un critère d’exclusion de certaines thérapeutiques », confie un oncologue.

Le cancer après 65 ans

Les cas de cancer : en 2017, les deux tiers des cancers (62,4 %) en France touchaient des personnes de plus de 65 ans. On recensait aussi 46 000 nouveaux cas de cancer chez les 85 ans et plus, soit 11,5 % de l’ensemble des cas de cancers.

Les cancers les plus fréquents après 65 ans : chez l’homme, il s’agit de ceux de la prostate (34 060 nouveaux cas estimés en 2017), du poumon (20 214 cas) et du côlon-rectum (17 366 cas). Chez la femme, ce sont ceux du sein (28 799 nouveaux cas), du côlon-rectum (15 376 cas) et du poumon (9 328 cas).

(1) Qui regroupe tous les centres de lutte contre le cancer en France

Source LA CROIX.

Lorient : Une personne handicapée violentée par un chauffeur de taxi…

Souffrant d’incontinence après un cancer de la vessie, le sexagénaire a porté plainte.

Lorient : Une personne handicapée violentée par un chauffeur de taxi. Un taxi (illustration).

Un homme de 69 ans lourdement handicapé a porté plainte contre un chauffeur de taxi à Lorient. Il l’accuse de l’avoir violenté le 19 septembre lors d’une course, rapporte Le Télégramme. Alors que le sexagénaire allait s’asseoir dans la voiture, le chauffeur de taxi a aperçu que son pantalon était mouillé. Et pour cause, l’homme souffre d’incontinence à la suite d’un cancer de la vessie.

Mais le chauffeur n’a rien voulu entendre et a violemment sorti son client du véhicule, jetant ses affaires au sol et le poussant contre un mur. « Il me disait que je n’avais qu’à appeler les pompiers pour me ramener chez moi », indique la victime, interrogée par le quotidien. Il s’est vu délivrer un certificat médical attestant d’une incapacité totale de travail (ITT) de six jours.

La police a ouvert une enquête pour tenter de retrouver le chauffeur incriminé.

Source 20 MINUTES.

Octobre rose : un mois de mobilisation contre le cancer du sein…

Le cancer du sein est le plus fréquent chez la femme en France : 12 000 décès chaque année.

Mais seulement une femme sur deux se fait dépister. 

L’opération Octobre Rose va sensibiliser les femmes à un dépistage précoce et récolter des fonds pour la recherche et l’aide aux malades.

Octobre rose : un mois de mobilisation contre le cancer du sein.

Convaincre les femmes du rôle primordial du dépistage précoce et faire progresser la recherche : ce sont les objectifs de la campagne de sensibilisation au cancer du sein « Octobre rose » qui débute ce mardi 1er octobre.

Le slogan 2019 : TOUS UNIS PAR UNE MÊME COULEUR.

C’est la 26ème année consécutive en France que cette campagne de lutte contre le cancer du sein est organisée par l’association « Le Cancer du Sein, Parlons-en ! ».

Tout au long de cet « Octobre Rose » de nombreux rendez-vous et animations artistiques, sportifs et culturels sont organisés pour récolter des fonds au profit de la recherche médicale et scientifique.
Les dons reviennent également aux associations qui aident et accompagnent les personnes atteintes du cancer.

Seulement une femme sur deux se fait dépister

Une femme sur huit risque de développer un cancer du sein au cours de sa vie, d’où l’importance de se faire dépister tous les deux ans pour les femmes âgées de 50 à 74 ans.

En Nouvelle-Aquitaine, quelque  276 000 femmes ont fait une mammographie de dépistage en 2018.
Plus de 2 000 cancers sont dépistés chaque année.

Mais seulement une femme sur deux se fait dépister.
Le cancer du sein est pourtant le plus fréquent et le plus mortel chez la femme en France.

Chaque année, il cause 12 000 décès.

Affiche octobre rose 2019

Des actions dans toute la région,  plus de 150 en Gironde

C’est le Centre de coordination de dépistage des cancers de Nouvelle Aquitaine qui centralise désormais les actions menées durant ce mois d’Octobre Rose.
Plus de 150 opérations auront lieu rien qu’en Gironde.

Le coup d’envoi d’Octobre Rose sera donné mardi 1er octobre à Bordeaux.

Un village avec information et dépistage ouvrira à 16 heures place Pey Berland avec animation musicale et vernissage de l’exposition  des bustes de l’association Keep A Breast.

L’un des temps forts de ce mois rose à Bordeaux sera le Challenge du Ruban Rose, le 20 octobre.
Ce sera la 15ème édition de cette course de 7 km sur les quais de Bordeaux (en courant ou à pied).

Le Challenge ruban rose a réuni 12 000 participants à Bordeaux / © France 3 Aquitaine / Hélène Chauwin

12 000 coureurs y avaient participé l’an passé.

Source FR3.

Le cancer du sein peut aussi toucher des femmes jeunes…

Chaque année en France, environ 3000 femmes de moins de 40 ans se voient diagnostiquer une tumeur mammaire.

Le cancer du sein peut aussi toucher des femmes jeunes.

Une grosseur ou une rougeur au niveau du sein: les symptômes d’un cancer du sein sont parfois discrets, voir inexistants. Ils passent donc souvent inaperçus, et plus encore lorsqu’ils touchent les jeunes femmes pour qui le risque demeure assez méconnu. Pourtant, sur les 58.000 cas de cancer du sein diagnostiqués chaque année en France, 3000 concernent des femmes de moins de 40 ans soit environ 5% des cas. Quels symptômes doivent alerter? Quand faut-il consulter? Florence Coussy et Barbara Pistilli, respectivement oncologues à l’institut Curie et à l’Institut Gustave Roussy, répondent à ces questions.

Un cancer du sein, c’est quoi?

Il s’agit d’un dérèglement de cellules de la glande mammaire, qui se multiplient et forment une tumeur. Ces cellules cancéreuses peuvent appartenir aux canaux galactophores, qui collectent le lait, ou aux lobules, qui produisent ce dernier. En se multipliant, elles peuvent envahir les tissus alentours. «Il existe plusieurs types de cancers, en fonction des récepteurs présents à la surface des cellules concernées: les cancers hormono-dépendants sont les plus répandus, autour de 70% des cas. Les cancers du sein de type HER 2 positif et triple négatif représentent chacun environ 15% à 18% des cas, explique le Dr Pistilli. Ce dernier type de tumeur est plus agressif et plus complexe à traiter». Il est également légèrement plus fréquent chez les femmes jeunes.

Quel que soit l’âge auquel le cancer se manifeste, les symptômes sont les mêmes. «Globalement, dès la moindre anomalie au niveau du sein, il faut consulter rapidement son gynécologue, et ne pas rester sans diagnostic», résume la spécialiste de l’Institut Curie. Il peut s’agir d’une grosseur au niveau du sein ou de l’aisselle, d’une douleur, d’écoulements, d’une modification de l’aspect de la peau ou du mamelon… «L’important est de bien connaître ses seins, et d’être capable de remarquer si une anomalie ou une modification apparaît», préconise le Dr Coussy.

Heureusement, la plupart du temps ces symptômes sont dus à des anomalies bénignes. «Les mastodynies, douleurs au niveau des seins, peuvent par exemple être liées aux hormones du cycle menstruel, et sont donc souvent bénignes», explique le Dr Coussy. Ces douleurs surviennent majoritairement en deuxième partie de cycle, après l’ovulation, lorsque les seins augmentent de volume. Un gonflement ou une douleur peuvent également être liés à un kyste ou un adénofibrome, une tumeur bénigne fréquente chez les jeunes femmes.

Aller régulièrement chez le gynécologue

C’est pour différencier ces anomalies d’un cancer qu’il est très important de se rendre chez son médecin dès que l’on constate une anomalie. Des contrôles échographiques, éventuellement une biopsie, pourront être réalisés. De manière générale, il est fortement conseillé de se rendre chez son gynécologue au moins une fois par an pour une visite de contrôle. «Chez des patientes ayant de lourds antécédents familiaux de cancer du sein, voire des patientes dont on sait qu’elles portent une mutation génétique, nous proposons une surveillance particulière, incluant parfois des imageries», précise la spécialiste de l’institut Curie. Après 50 et jusqu’à 74 ans, un dépistage est organisé: il consiste en une mammographie et un examen clinique tous les deux ans.

Autre rendez-vous important: la consultation intégralement remboursée par l’assurance maladie proposée à 25 ans. Portant également sur le cancer du col de l’utérus, elle consiste en un dépistage et de la prévention. «L’objectif est de faire passer le message: un cancer du sein avant 40 ans, c’est rare, mais ça arrive», poursuit la spécialiste le Dr Coussy.

Alcool, tabac, surpoids, génétique: une maladie multifactorielle

Les femmes jeunes ignorent souvent les facteurs de risque. «Alcool, tabac, surpoids, obésité, sédentarité… Il y a beaucoup de facteurs de risque du cancer du sein, quel que soit l’âge de la patiente» explique le Dr Pistilli. Selon Santé publique France, sur les 28.000 cancers imputables à l’alcool en 2015 en France, 8100 étaient des cancers du sein. De même, des études ont montré le lien entre surcharge pondérale et cancer du sein, alors même que l’obésité et le surpoids sont en augmentation en France.

Mais les cancers du sein peuvent également être génétiques. «Dans la population générale, 5% des cancers du sein sont liés à une mutation, alors que chez les femmes jeunes ce chiffre s’élève à 12%. C’est pour cela que nous proposons une consultation d’oncogénétique aux patientes jeunes», précise le Dr Pistilli.

À l’inverse, la pratique régulière d’une activité physique réduirait de 20% le risque de développer un cancer du sein. Enfin, l’allaitement et la grossesse réduisent eux aussi le risque de ce cancer.

Source LE FIGARO.

Les traitements hormonaux de la ménopause augmentent le risque de cancers du sein …

Une étude publiée vendredi confirme que les femmes suivant un traitement hormonal contre les effets de la ménopause ont plus de risque de développer un cancer du sein.

Les traitements hormonaux de la ménopause augmentent le risque de cancers du sein

De nombreuses femmes suivent un traitement hormonal au moment de la ménopause dont les symptômes sont très inconfortables. Une étude épidémiologique publiée ce vendredi affirme que les femmes suivant ces traitements ont un peu plus de risques de développer un cancer du sein. Cette étude publiée dans la revue britannique The Lancet innove car elle quantifie le risque pour chaque type de traitement. 58 études épidémiologiques portant sur plus de 100 000 femmes au total ont été passées au peigne fin pour rendre ce rapport.

Au moment de la ménopause, les ovaires cessent progressivement de fonctionner, entraînant une chute des niveaux d’œstrogène et une quasi-disparition de la progestérone. Ces bouleversements hormonaux peuvent provoquer des symptômes très désagréables: bouffées de chaleur, troubles du sommeil, sécheresse vaginale… Les traitements hormonaux substitutifs permettent de soulager ces désagréments.

Le risque augmente avec la durée du traitement

Le rapport publié ce vendredi est composé d’études observationnelles, qui mettent en évidence un lien statistique mais ne démontrent pas de lien de cause à effet entre le cancer des femmes concernées et le traitement suivi. Selon leurs conclusions, tous les traitements hormonaux de la ménopause (THM) sont associés à un risque accru, à l’exception des gels aux œstrogènes pour application locale.

D’après leurs calculs, une femme de cinquante ans qui suit pendant cinq ans un THM associant des œstrogènes et de la progestérone en continu a 8,3% de probabilité de développer un cancer du sein dans les vingt années qui suivent le début du traitement. Ce risque est de 6,3% pour les femmes du même âge qui n’ont, elles, subi aucun traitement.

La proportion serait de 7,7% pour celles ayant suivi un traitement de même durée avec œstrogènes et progestérone par intermittence (pas tous les jours), et de 6,8% pour celles traitées par œstrogènes seuls, estiment les chercheurs. Par ailleurs, le risque augmente avec la durée du traitement. «L’utilisation d’un THM pendant 10 ans entraîne un excès de risque de cancer du sein environ deux fois plus élevé que celui associé avec un traitement de cinq ans. Mais, il apparaît que l’utilisation d’un THM pendant moins d’un an entraîne peu de risque», a précisé Gillian Reeves, de l’université d’Oxford, co-auteure de l’étude.

Diminution des prescriptions de THM

D’autres études avaient déjà montré ces risques. Ainsi, en 2002, une étude américaine avait démontré que le THM entraînait une augmentation du risque de cancer du sein. Depuis la publication de ce travail, les prescriptions de ce traitement ont nettement reculé. En France, alors qu’au moins un quart des femmes de 50 à 60 ans étaient traitées en 2000 et 2001, ce type de traitement a diminué de 62% entre 2002 et 2006. L’incidence des cancers du sein a également nettement baissé, de 6,6%, entre 2003 et 2006 chez les femmes de 50 à 69 ans, un phénomène au moins en partie attribué à la raréfaction des THM.

Mais d’autres facteurs sont également susceptibles d’agir sur la survenue du cancer du sein, comme la consommation d’alcool, le poids ou l’âge du premier enfant. «Les médecins doivent tenir compte du message de cette étude mais aussi [prendre en considération] les symptômes de la ménopause, en envisageant soigneusement les risques et les bénéfices d’un traitement pour chaque femme», a souligné Joanne Kotsopoulos, du Women’s College Hospital de Toronto (Canada), dans un commentaire sur l’article. «Cela peut dépendre de la sévérité des symptômes, des contre-indications au THM, de l’IMC (indice de masse corporelle, NDLR) et peut prendre en compte les préférences de la patiente», a ajouté la chercheuse spécialisée dans le cancer du sein.

Source LE FIGARO.