Un médecin français sur deux est en burn-out…

Les urgentistes et les jeunes médecins sont plus vulnérables, selon une revue de littérature publiée lundi.

Un médecin français sur deux est en burn-out

Une étude publiée par deux psychiatres de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille témoigne de l’état d’épuisement du corps médical français. Selon cette revue de littérature, près d’un médecin français sur deux souffre de burn-out, syndrome qui se manifeste par une lassitude, une perte du sentiment d’accomplissement et/ou une déshumanisation du soin. Cet inquiétant état des lieux est le fruit d’une compilation de 37 études scientifiques menées dans différents hôpitaux français entre 2000 et 2017. «Notre objectif était de produire des données nationales pour alerter sur la prévalence de ce syndrome, permettre une évaluation des politiques publiques et identifier des facteurs de risque», indique le Dr Guillaume Fond, psychiatre à l’hôpital La Conception.

Perte du sentiment d’accomplissement

L’étude rassemble les témoignages de 15.000 praticiens hospitaliers ou en ambulatoire qui ont répondu à un questionnaire international sur le burn-out. Elle révèle que 49% des médecins éprouvent au moins un des trois symptômes caractéristiques de ce syndrome, qui se manifeste sous une forme sévère dans 5% des cas. «Ce constat est alarmant dans la mesure où le burn-out est une cause majeure d’arrêt de travail, mais également de dépressions, d’addictions voire de suicide chez les médecins», soulignent les auteurs de l’étude.

Si les médecins sondés exercent dans diverses spécialités, les urgentistes et les jeunes médecins sont de loin les plus vulnérables face au risque d’épuisement au travail. «Les troubles du rythme provoqués par la répétition des gardes de nuit, l’alternance de périodes calmes et de ‘’coups de chaud’’, ainsi que l’exposition à des situations de violence et de grande détresse sociale contribuent à expliquer leur fragilité», explique le Dr Fond. Le temps, de plus en plus important, passé à chercher des lits dans les services d’aval pour leurs patients alimente aussi une frustration et un sentiment de dévalorisation.

Les jeunes médecins, qui sont en général les derniers arrivés dans le service, se voient pour leur part confier les tâches ingrates et les patients «difficiles». Internes ou médecins assistants, ces «juniors» sont également astreints à des gardes plus fréquentes. «Moins expérimentés, ils sont en général plus stressés et dans l’incapacité de refuser les tâches qui leur sont confiées», résume le Dr Fond.

Le burn-out se traduit notamment par la perte du sentiment d’accomplissement que l’on associe en temps normal à la pratique de la médecine. Il se caractérise aussi par une tendance à la dépersonnalisation. «Quand un praticien se met à parler de l’appendicite de la chambre 14, ou à traiter les patients comme des dossiers, c’est bien souvent le signe qu’il a mis en place un mécanisme de défense qui a pour fonction de tenir à distance le malade et sa souffrance», remarque le Dr Fond.

Le burn-out est deux à trois fois plus fréquent chez les médecins que dans les autres professions, selon l’étude publiée dans le Journal of Affective Disorders. Selon les psychiatres, «le système médical français, présenté à juste titre comme l’un des plus performants pour les patients, ne protège pas suffisamment les médecins».

Source LE FIGARO.

Les jeunes de moins en moins couverts par des assurances complémentaires…

Le nombre de jeunes de 18-24 ans couverts par une assurance complémentaire a nettement diminué l’année dernière.

L’institut d’enquêtes qui a réalisé ce baromètre annuel parle même de dégringolade.

Les jeunes de moins en moins couverts par des assurances complémentaires

Le cabinet Epsy a réalisé une enquête pour la Fnim (Fédération nationale indépendante des mutuelles). Ce baromètre montre que, désormais, seuls 66% des 18-24 ans déclarent être couverts par une assurance complémentaire, contre 75% en 2017 et 80% en 2016. Dans ces 18-24 ans, si on considère uniquement les étudiants, la proportion couverte par une mutuelle a chuté, sur un an, de 85 à 69%, soit une baisse de 16 points. Pas de commentaire, les chiffres parlent d’eux-mêmes.

Comment s’explique ce repli

Deux explications sont mises en avant : l’une technique et administrative, l’autre financière. Depuis le 1er septembre, les nouveaux inscrits à l’université sont automatiquement rattachés à la Sécurité sociale, alors qu’auparavant ils devaient s’inscrire à une mutuelle étudiante pour bénéficier de la couverture de base de l’assurance maladie. A partir du moment où la mutuelle n’est plus obligatoire pour s’inscrire à la faculté, ça modifie les statistiques. La Fnim voit aussi dans la baisse des recours aux mutuelles des difficultés économiques, voire une défiance d’une certaine population vis-à-vis du système d’assurance collectif privé.

D’autres classes d’âge concernées

Les jeunes et les étudiants ne sont pas les seuls concernés par cette baisse de couverture santé par les assurances complémentaires. Il ressort de l’enquête Epsy une baisse du recours aux mutuelles chez les ménages aux revenus modestes, ceux dont les revenus annuels sont inférieurs à 20 000 euros. Moins de foyers couverts, et ce malgré la réponse apportée par les assureurs à la demande du président de la République en décembre. Emmanuel Macron les avaient enjoints de modérer, voire geler, les hausses de tarifs dès le premier janvier 2019. Ce à quoi les assureurs avaient répondu par le gel des tarifs liés au reste à charge zéro.

Malgré tout, visiblement, la tendance s’aggrave : 10% des personnes interrogées par le cabinet Epsy disent ne pas être couvertes aujourd’hui par une complémentaire santé. Il ne serait pas étonnant que la question du coût des mutuelles, que ce soit pour les jeunes, étudiants ou pas, et les couples aux revenus modestes, s’invite dans le grand débat national souhaité par le chef de l’Etat, dès la semaine prochaine, pour calmer la colère des « gilets jaunes« .

Source FRANCE INFO.

Proteor : une prothèse de jambe bionique conçue en Côte-d’Or récompensée par un prix de l’innovation…

L’entreprise Proteor, installée en Côte-d’Or, est spécialiste du handicap et de l’orthopédie.

Elle vient de recevoir le prix de l’innovation pour sa dernière prothèse, lors du Forum de la défense. C’est une jambe bionique, unique au monde, qui permet aux patients de retrouver une marche fluide.

Proteor : une prothèse de jambe bionique conçue en Côte-d'Or récompensée par un prix de l'innovation

En France près d’un appareil orthopédique sur cinq est fabriqué par l’entreprise Proteor dont le siège social se trouve à Dijon et l’usine de fabrication à Seurre.

Proteor fabrique des orthèses et des prothèses dont bénéficient des patients atteints de toutes sortes de handicaps liés à des pathologies ou des accidents. Les orthèses viennent en appui d’un membre existant mais devenu déficient et les prothèses se substituent à un membre amputé.

♦ Une prothèse de jambe unique au monde

La dernière prothèse créée par l’entreprise vient de recevoir le prix de l’innovation au Forum de l’innovation et de la défense à Paris en novembre 2018.

Il s’agit d’une véritable « jambe bionique » baptisée SPCM (système prothétique de cheville mécatronique). Elle est composée d’un ensemble genou-cheville-pied équipé de capteurs et contrôlé par un microprocesseur. Le genou et la cheville sont synchronisés, favorisant l’adaptation aux différentes situations de marche et aux différents terrains. Une « reconnaissance intelligente des situations de marche » qui permet des mouvements plus fluides se rapprochant de la sensation d’origine.

C’est un produit unique au monde. Jusqu’à présent les patients amputés Trans fémoraux (au-dessus du genou) devaient avoir recours à plusieurs prothèses, une procédure lourde et très inconfortable.

♦ 7 ans se recherche pour une jambe bionique

La mise en place de cette prothèse a nécessité sept ans de recherche et plusieurs millions d’euros d’investissement.

Une phase de recherche et de développement menée par des ingénieurs et des médecins dont la longueur est due aux millions de tests nécessaires pour que la prothèse soit fiable, confortable et aussi esthétique.

En effet, si on compare cette prothèse de jambe à celle d’une main bionique (qui existe sur le marché), on s’aperçoit que l’une et l’autre ont recours à une technologie complexe. Mais, à la différence de la main, la jambe supporte tout le corps, ce qui induit des contraintes de développement car elle doit être totalement fiable et le patient doit pouvoir se déplacer en toute sécurité. Dans la marche tout le corps est sollicité et pour faire communiquer le genou, la cheville et le pied il faut aussi tenir compte de nombreux paramètres, comme par exemple comment réagissent les hanches.

Si on rajoute à cela le confort du patient, il a fallu trouver des matériaux les plus légers possibles et les moins encombrants possibles. Les matériaux utilisés ont eux aussi été optimisés. Le poids de la prothèse a été réduit au maximum, elle pèse moins de 3 kilos.

Proteor : atelier de fabrication à Seurre en Côte-d'Or / © Proteor

Un bijou de technologie qui permet au patient de retrouver une démarche et une marche qui se rapprochent de la marche naturelle.

La Direction générale de l’armement a soutenu ce projet dans le but d’améliorer l’appareillage des blessés de guerre. Mais lorsqu’elle sera mise sur le marché, cette prothèse est destinée à tous, civils et militaires.

♦ Une prothèse qui devrait être sur le marché en 2021

La SPCM n’est pas encore en vente. Proteor débute les essais cliniques avant de soumettre son innovation à la Haute autorité de santé. Une procédure qui permettra son remboursement par la Sécurité sociale aux alentours de 2021.
Une prothèse dont le prix devrait valoir environ 20 000 euros, sachant que la concurrence étrangère propose des produits à environ 45 000 euros.

Outre son utilité médicale et sociale reconnue, l’entreprise Protéor c’est également l’histoire d’une belle réussite industrielle qui a vu le jour à Seurre en 1913, il y a plus d’un siècle. Avec un chiffre d’affaire de 100 millions d’euros et plus de 500 collaborateurs, cette entreprise familiale centenaire continue d’appareiller les patients du 21e siècle dans de nombreux pays.

REVOLUTIONNAIRE – Les chaussures qui détectent les chutes primées à Las Vegas…

Les chaussures connectées E-Vone, conçues dans le Maine-et-Loire et testées à Nantes, ont reçu dans la nuit de dimanche à lundi le prix de l’innovation à la grand messe des nouvelles technologies à Las Vegas.

Elles permettent de détecter les chutes et de lancer l’alerte.

Les chaussures E-Vone, conçues dans le Maine-et-Loire et testées à Nantes, viennent de recevoir le prix de l’innovation au CES de Las Vegas, la grand messe des nouvelles technologies qui se tient jusqu’au 11 janvier. Ces chaussures permettent de détecter les chutes et de lancer l’alerte.

« En cas de chute, un SMS est immédiatement envoyé à trois contacts. »

« Quand la personne tombe, l’alerte est lancée automatiquement », explique Renaud Montin, le directeur commercial d’E-Vone. « C’est-à-dire qu’un SMS est envoyé aux trois contacts enregistrés sur le site internet au moment de l’abonnement à E-Vone. Et la première personne reçoit aussi un coup de fil au cas où elle n’ait pas vu le SMS. Elle peut ensuite intervenir ou prévenir les secours ». Et les chaussures vibrent pour que celui ou celle qui les porte sache que l’alerte a bien été lancée.

https://youtu.be/S7XyDNRzZJU

Des chaussures complètement autonomes qui permettent de sortir de chez soi en étant rassuré

On comprend vite l’intérêt de ces chaussures connectées quand on sait que, chez les plus de 65 ans, il y a des complications dans une chute sur quatre parce que la personne est seule. « En plus, nos chaussures sont complètement autonomes », poursuit Renaud Montin. Pas besoin donc d’appeler sur un bouton comme c’est le cas pour d’autres dispositifs d’alerte. « Et la personne peut sans problème sortir de chez elle. C’est primordial pour lutter contre l’isolement : sortir, voir des gens… C’est important pour les personnes qui vivent seules et pour leurs proches ». Et tout le monde est rassuré.

Ces chaussures connectées seront commercialisées à partir du mois de mars.

Source FRANCE BLEU.

La sortie d’hôpital encore mal organisée…

Toute personne hospitalisée doit sortir avec une lettre de liaison. Or seuls 4 patients sur 10 quittent l’hôpital avec ce document, souvent incomplet.

La sortie d’hôpital encore mal organisée

«La prescription aurait dû clairement évoquer le changement de mèche. Il n’est pas possible de faire porter la responsabilité de choix médicaux à des intervenants extérieurs»

Marie Citrini, représentante des usagers à l’AP-HP

C’est une obligation. Depuis janvier 2017, toute personne hospitalisée doit se voir remettre une lettre de liaison. Ce document lui est remis le jour de la sortie et, dans le même temps, adressé au médecin de ville. «Il doit notamment contenir les motifs de l’hospitalisation, les suites à donner, les signes d’éventuelles complications, les examens à réaliser ou encore les traitements à suivre. Cette lettre prend encore plus de sens dans le cadre du développement de la chirurgie ambulatoire», précise Laetitia May-Michelangeli, chef de service à la Haute Autorité de santé (HAS), l’institution en charge de renforcer la qualité des soins. Les informations contenues dans cette lettre sont indispensables pour permettre au médecin traitant et aux infirmières d’assurer la continuité des soins à la sortie de l’hôpital.

Un document remis dans seulement 40% des cas

Difficile d’imaginer qu’on puisse quitter l’hôpital sans. Et pourtant, après une hospitalisation «classique», seules quatre personnes sur dix rentrent chez elles munies de ce document! Un taux largement insuffisant. Même si la Haute Autorité de santé constate une évolution positive depuis 2016, puisqu’à cette date elle était remise à trois personnes sur dix. En chirurgie ambulatoire, alors que la personne opérée rentre chez elle le soir même, les pratiques ne sont guère plus vertueuses puisque près de trois personnes sur dix repartent chez elles sans cette lettre. De plus, lorsqu’elle existe, il y manque souvent des informations essentielles. Ainsi, en chirurgie ambulatoire, seulement un quart des documents indiquent la planification des soins à la sortie.

Une négligence aux conséquences parfois graves. Marie Citrini, représentante des usagers à l’AP-HP, raconte ainsi le cas de ce chef d’entreprise venu se faire opérer d’un abcès à la cheville en ambulatoire. Il sort un vendredi soir, avec comme consigne de refaire son pansement dans les 48 heures et rentre chez lui à 60 kilomètres de Paris avec son ordonnance. Il contacte son infirmière qui arrive tant bien que mal à le caser dans son emploi du temps du samedi. Lorsqu’elle défait le pansement, elle constate l’existence d’une mèche. Mais comme l’ordonnance indique juste de changer le pansement, consciencieuse, elle se plie à la prescription. Elle a un doute, mais il lui est impossible d’appeler le service de chirurgie ambulatoire parisien, fermé le samedi. Le dimanche, le chef d’entreprise doit retourner aux urgences. Il est hospitalisé dix jours pour une infection. Son entreprise fermera pendant un mois. L’AP-HP a dû l’indemniser. «La prescription aurait dû clairement évoquer le changement de mèche. Il n’est pas possible de faire porter la responsabilité de choix médicaux à des intervenants extérieurs», martèle Marie Citrini.

Des problèmes liés aux médicaments…

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Source LE FIGARO.

Un médecin sanctionné pour avoir délivré un certificat de contre-indication à la vaccination…

Un médecin homéopathe a reçu l’interdiction d’exercer pendant deux mois après avoir délivré un certificat de contre-indication à la vaccination à un jeune garçon qui a transmis la coqueluche à sa petite sœur.

Un médecin sanctionné pour avoir délivré un certificat de contre-indication à la vaccination

Un médecin homéopathe d’Angers vient d’être condamné par le Conseil départemental du Maine-et-Loire de l’Ordre des médecins, selon une information publiée par Le Parisien vendredi. Le praticien a écopé de six mois d’interdiction d’exercer dont quatre avec sursis, à compter du 1er mars. Il lui est reproché d’avoir délivré un «certificat de complaisance» de «contre-indication» à la vaccination à un petit garçon de deux ans, à la demande de ses parents, pour qu’il soit accepté à la crèche.

Le certificat a été découvert par un médecin du CHU d’Angers, où était prise en charge la petite sœur de l’enfant. Cette dernière, née prématurément, a contracté la coqueluche par l’intermédiaire de l’enfant qui n’était pas vacciné. La coqueluche fait en effet partie des onze maladies contre lesquelles les parents ont l’obligation de faire vacciner leurs enfants nés depuis le 1er janvier 2018. Le médecin du CHU a alors signalé ce manquement auprès du conseil de l’ordre. La fillette serait désormais «tirée d’affaire», selon l’épouse du médecin interrogée par Le Parisien.

Manquement à une obligation déontologique

Le médecin homéopathe, âgé de 65 ans, a reconnu avoir été «poussé» par les parents à délivrer le certificat, et a précisé qu’il signait «en général peu de certificats de ce type». Il n’avait jusqu’alors jamais été sanctionné. Pour se défendre, le médecin a fait valoir «le problème de la très difficile gestion des parents hostiles à la vaccination précoce de leurs enfants». La mère du petit garçon aurait ainsi expliqué que son enfant était sujet à des otites et des poussées d’eczéma pour convaincre le médecin de ne pas le vacciner.

La chambre disciplinaire du conseil de l’ordre des médecins a estimé que le médecin généraliste avait «fait courir un risque injustifié à l’enfant et à son entourage» et qu’il avait «manqué à son obligation déontologique de vigilance sanitaire». «Aujourd’hui, un médecin ne peut s’opposer à la vaccination sans motif prouvé scientifiquement», a rappelé le Dr Charles Rouessé, membre du conseil de l’ordre du Maine-et-Loire, interrogé par le quotidien. Quant aux parents qui refusent de faire vacciner leur enfant, ils peuvent faire l’objet de poursuites pénales.

Source LE FIGARO.

MyBuBelly : une arnaque qui prétend aider les femmes à choisir le sexe de leur enfant…

Une application de coaching propose à ses clientes de les aider à choisir le sexe de leur enfant à naître.

Une méthode facturée 149 euros par mois qui ne repose sur aucune base scientifique.

MyBuBelly : une arnaque qui prétend aider les femmes à choisir le sexe de leur enfant

«Fille ou garçon? Et si vous pouviez choisir», se demandait Le Parisien en couverture de son édition du jeudi 3 janvier dans laquelle deux pages étaient consacrées à l’application MyBuBelly. Commercialisée par l’entreprise française éponyme, elle promet aux femmes de choisir le sexe de leur enfant en les aidant à adopter un régime alimentaire particulier et à cibler la date de conception. Ce service de coaching personnalisé, facturé 149 euros par mois (puis 120 euros à partir du septième mois d’utilisation), revendique 90% de réussite. Un argument vendeur qui fait le succès de la petite entreprise depuis son lancement en mai 2017. «Depuis juin, nous avons entre 100 et 150 nouveaux membres chaque mois», assure Sandra Ifrah, sa fondatrice, au Figaro.

La méthode repose pourtant sur des bases scientifiques plus que douteuses. «C’est une belle escroquerie», assène le Pr Bernard Hédon, gynécologue-obstétricien et spécialiste de la médecine de la reproduction. «Il n’existe pas de méthode naturelle pour choisir le sexe de son enfant. Tous les couples ont une chance sur deux d’avoir une fille ou un garçon. Les utilisatrices de cette application auront donc 50% de chance de voir leur souhait se réaliser. Mais ce ne sera pas lié à la méthode, simplement au hasard».

Les femmes qui souhaitent suivre le programme de MyBuBelly doivent commencer au moins trois mois avant la conception. Elles devront donc débourser au minimum 447 euros. Mais en réalité, il faut compter en moyenne sept mois pour concevoir un enfant. Le coût réel pourrait donc approcher les 1000 euros! Sur son site internet, tout en bleu et rose, MyBuBelly indique toutefois que les parents seront «comblés ou remboursés». L’argument est malin car même si la méthode est totalement inefficace, l’entreprise n’aurait a priori à rembourser que la moitié des sommes engrangées… «Quoi qu’il arrive, l’entreprise est bénéficiaire», ironise le médecin. De son côté, le Pr Israël Nisand, président du Collège national des gynécologues et obstétriciens, n’hésite pas à parler de «charlatanisme» dans les colonnes du Parisien.

Comprendre la méthode MyBubelly

La méthode MyBuBelly repose sur l’idée qu’en laboratoire, les spermatozoïdes porteurs du chromosome Y – qui donnent un garçon – et ceux porteurs du chromosome X, qui donnent une fille, ne se comportent pas exactement de la même manière. «Le chromosome X est plus lourd que le chromosome Y donc les spermatozoïdes qui portent un chromosome X sont plus lents, mais aussi plus résistants en milieu acide», affirme le Dr Véronique Bied Damon, gynécologue et membre du conseil scientifique de MyBubelly. En ajustant le niveau d’acidité du vagin et en choisissant la date de conception idéale, il serait possible de favoriser le passage des uns ou des autres.

«Il est certes possible de modifier légèrement le pH (le niveau d’acidité, NDLR) vaginal avec l’alimentation, mais personne n’a jamais pu prouver que cela avait une influence sur la détermination du sexe de l’enfant à naître», explique le Pr Hédon. Une grande partie de l’application repose pourtant sur des recommandations alimentaires à observer dans les mois qui précèdent la conception (manger des produits laitiers et des légumes verts et bannir les aliments salés et le fromage de chèvre pour avoir une fille ; privilégier la viande, les plats salés, les bananes ou encore le poisson pour un garçon…)…

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Source LE FIGARO.

La sérotonine dont parle Michel Houellebecq fait-elle vraiment le bonheur ?…

La sortie du roman de Michel Houellebecq, Sérotonine, risque d’entretenir la confusion sur ce neurotransmetteur, que l’on surnomme parfois « l’hormone du bonheur ».

Suffirait-il d’en ingérer pour être heureux et chasser les idées noires ? Un psychiatre nous explique que ce n’est pas si simple…

« Docteur, je dois manquer de sérotonine ! » J’ai entendu cette phrase des dizaines de fois au cours de mes consultations de psychiatre, et la sortie du dernier livre de Michel Houellebecq, intitulé Sérotonine risque fort d’amplifier le phénomène. Le narrateur y dompte en effet son mal de vivre à grands coups de « Captorix », un antidépresseur imaginaire qui stimule la sécrétion de… sérotonine, évidemment.

Suffirait-il donc d’ingérer la bonne dose de ce neurotransmetteur, parfois aussi appelé « hormone du bonheur », pour être heureux et reléguer mal-être ou dépression au rayon des mauvais souvenirs ? Les choses ne sont pas si simples.

Les limites des analogies

Je ne sais jamais très bien quoi répondre à ces patients qui se disent en manque de sérotonine. Une partie de notre travail de psychiatre consiste à expliquer comment fonctionnent les médicaments que nous prescrivons, afin que les patients puissent se les approprier, et surtout accepter de les prendre quand nous le pensons utile. Ce n’est jamais aisé, car les psychotropes font toujours un peu peur. Les idées reçues sont tellement nombreuses dans ce domaine qu’il est indispensable de dédramatiser voire de déculpabiliser (« si je prends un antidépresseur, c’est que je suis fou »).

Alors, nous multiplions les arguments scientifiques, à grand renfort de jolis dessins de cerveau et de synapses multicolores, très simplifiées évidemment.

Et souvent, nous finissons par sortir l’argument massue : l’analogie avec d’autres maladies mieux connues, aux traitements mieux acceptés. « Quand on est diabétique, on prend de l’insuline puisqu’on en manque, et tout le monde trouve ça normal. » Sous-entendu : si vous êtes déprimé ou anxieux, c’est que vous manquez de sérotonine, donc il suffit d’en prendre un peu pour aller mieux.

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Source OUEST FRANCE.

SCANDALE – Sécurité sociale. Quelle est cette fraude qui coûterait « 14 milliards d’euros par an » ?…

Selon une estimation de 2011, il existerait 1,8 million de numéros de sécurité sociale attribués sur la base de faux documents.

Le gouvernement assure vouloir lutter « massivement contre la fraude » mais l’Assemblée nationale a voté contre la remise d’un rapport d’information sur le sujet.

Sécurité sociale. Quelle est cette fraude qui coûterait « 14 milliards d'euros par an » ?

La fraude pourrait concerner 1,8 million de numéros de Sécurité sociale attribués sur la base de faux documents selon la sénatrice centriste Nathalie Goulet. « Ces faux numéros de ‘sésame paye-moi’ » occasionneraient « une fraude évaluée à 14 milliards par an », selon la sénatrice de l’Orne.

L’affaire ne date pas d’hier. « Ce sont les conclusions d’une investigation que nous avions faite à l’époque où j’étais au ministère du Budget (N.D.L.R. : en 2011) en charge de la coordination de la lutte contre la fraude aux finances publiques », a expliqué sur RMC le magistrat Charles Prats, spécialiste de la fraude fiscale et sociale.

Nathalie Goulet avait précisé dans l’hémicycle avoir été informée que « 5 000 faux comptes avaient été supprimés. Sur 1,8 million, le compte n’y est pas ».

« Un pillage dont le gouvernement est complice » selon Marine Le Pen

Selon cette estimation de 2011, il existerait « 1,8 million de numéros de Sécu attribués sur la base de faux documents », dans le cadre d’un processus d’attribution particulier, réalisé « manuellement », pour les personnes nées à l’étranger.

« 1,8 million de numéros de Sécurité sociale de gens nés à l’étranger. C’est un chiffre colossal ! 1,8 million de numéros frauduleux représentant environ 13 milliards par an. Un pillage dont le gouvernement est complice ! », a réagi sur Twitter la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen.

Le secrétaire d’État au Numérique Mounir Mahjoubi avait assuré de la détermination du gouvernement à « lutter massivement contre la fraude documentaire ». Il avait également précisé qu’« un suivi régulier » de la fraude documentaire et sociale était déjà retracé dans les bilans annuels des différents organismes, y compris l’assurance-maladie.

L’Assemblée nationale vote contre le rapport sur la fraude

Contre l’avis du gouvernement, Nathalie Goulet avait réussi le 7 décembre à faire adopter par le Sénat un amendement prévoyant que le gouvernement remette au Parlement « un rapport d’information sur l’étendue » de cette fraude relative à l’attribution des numéros de Sécurité sociale.

L’Assemblée nationale l’a passé à la trappe. « La position de l’Assemblée nationale à l’égard d’une simple mesure de contrôle est tout simplement inacceptable », a déclaré la sénatrice de l’Orne.

Source OUEST FRANCE 21/12/2018.

Résistance aux antibiotiques. Une nouvelle piste pour ralentir la mutation des bactéries…

Dans une étude publiée récemment, une équipe de chercheurs de la Faculté de médecine de l’université de Washington (Etats-Unis) propose une nouvelle piste pour lutter contre la résistance aux antibiotiques.

Les scientifiques se sont intéressés au rôle d’une protéine, capable d’accélérer jusqu’à mille fois la mutation bactérienne à l’origine des antibiorésistances.

Une équipe de chercheurs américains aurait découvert une nouvelle piste pour lutter contre la résistance aux antibiotiques (photo d'illustration)

Une équipe de chercheurs américains aurait découvert une nouvelle piste pour lutter contre la résistance aux antibiotiques. Dans une étude publiée dans la revue Molecular Cell et relayée par Slate, les scientifiques expliquent avoir mis au point une stratégie afin de ralentir la mutation des bactéries en cause dans ce processus qui inquiète de plus en plus les autorités sanitaires partout dans le monde.

Des bactéries capables de muter pour résister

Contrairement à d’autres micro-organismes, les bactéries sont capables de muter rapidement et fréquemment pour s’adapter à leur environnement. C’est ce qui provoque la résistance aux antibiotiques, un phénomène susceptible de devenir la première cause de mortalité d’ici 2050, rappelle Slate.

Dans leur étude, les chercheurs se sont intéressés à une protéine accélérant jusqu’à mille fois la mutation bactérienne, l’ADN translocase Mfd. Ils ont étudié la résistance à un antibiotique, le triméthoprime. Ils ont alors découvert que le phénomène de mutation était mille fois plus rapide chez les bactéries dotées de Mfd que chez leur souche ancestrale.

Une nouvelle stratégie contre « l’antibio-résistance »

Cette étude s’inscrit à contre-courant des techniques habituelles, qui se concentrent sur la conception de meilleurs antibiotiques. « L’histoire prouve que la résistance survient quelle soit la nature ou la puissance des nouveaux médicaments », indique Houra Merrikh, professeure de microbiologie à la Faculté de médecine de l’université de Washington et auteur de l’étude.

Selon les chercheurs, ces potentiels « inhibiteurs d’évolution » seraient également susceptibles de ralentir les mutations des cellules cancéreuses, ou d’aider au renforcement du système immunitaire.

Source OUEST FRANCE.