Le risque d’infarctus augmente le soir du réveillon de Noël, avec un pic à 22 heures…

Une étude suédoise a mis en évidence une explosion de 37 % des cas d’infarctus au moment de Noël…

Le risque d'infarctus augmenterait à Noël notamment à cause des excès liés à l'alcool ou l'alimentation.

Bonne année, et surtout bonne santé. La période des fêtes serait mauvaise pour notre cœur, à en croire les conclusions peu réjouissantes d’une étude suédoise publiée le 12 décembre dans le British Medical Journal et relayée ce mercredi par Le Figaro.

Selon les chercheurs des universités de Stockholm, Uppsala, Lund et Orebro, le risque d’infarctus du myocarde, ou « crise cardiaque », augmenterait le jour de Noël de 37 %. On noterait même un « pic » d’infarctus dans la soirée, aux alentours de 22 heures.

Deux pics d’infarctus à Noël et Nouvel an

Pour parvenir à cet inquiétant résultat, les scientifiques ont épluché la base de données nationale SwedeHeart, qui recense les dossiers médicaux de 283.000 patients admis à l’hôpital pour un infarctus du myocarde entre 1998 et 2013.

En étudiant ces données, les chercheurs ont mis en évidence une augmentation générale de 15 % des accidents cardiaques au moment des fêtes de Noël et du Nouvel an. Ils ont identifié deux pics d’infarctus, le 24 décembre donc (+37 %) mais aussi le 1er janvier (+20 %).

Le stress de la période des fêtes

Plusieurs hypothèses seraient susceptibles d’expliquer ce phénomène. A commencer par le stress, bien présent en cette période mouvementée de l’année. Les scientifiques pointent également du doigt les excès liés « à l’alcool ou l’alimentation » et « à l’exposition aux températures froides et au manque de sommeil ».

Enfin, ils recommandent une vigilance toute particulière envers les personnes âgées. « L’association d’un risque accru à Noël est plus prononcée pour les personnes âgées de plus de 75 ans, celles qui ont un diabète connu ou une maladie coronarienne », concluent-ils.

Des signaux d’alerte parfois discrets

L’infarctus du myocarde fait chaque année près de 18.000 victimes en France, selon l’Inserm. Il se manifeste par des signes typiques, comme une douleur aiguë dans la poitrine qui peut irradier vers le bras gauche, la mâchoire ou le dos. On peut également observer un malaise, des nausées accompagnées ou non de vertiges.

Rappelons enfin que les symptômes de la crise cardiaque sont plus discrets chez la femme. Selon la Fédération Française de cardiologie, près de la moitié des femmes victimes d’un infarctus n’ont pas eu les symptômes classiques annonciateurs de la pathologie. Homme ou femme, au moindre doute, n’hésitez pas à contacter le 15.

Source 20 Minutes.

Les mutuelles s’engagent à ne pas augmenter leurs tarifs en 2019…

POUVOIR D’ACHAT Les mutuelles ont également proposé d’accélérer la réforme de la santé portée par la ministre Agnès Buzyn…

Les mutuelles s'engagent à ne pas augmenter leurs tarifs en 2019

Face à la crise sociale et à la pression du gouvernement, les complémentaires santé ont annoncé qu’il n’y aura d’augmentation de leurs tarifs en 2019.

« Les complémentaires santé adhérentes à la Fédération Française de l’Assurance ont décidé de marquer leur solidarité envers leurs assurés dans le contexte d’urgence économique et sociale », a annoncé la fédération dans un communiqué. Un engagement « à titre exceptionnel », précise les assureurs. « Il ne sera procédé à aucune augmentation de tarif liée à la réforme du « 100 % santé » pour l’année 2019. Les acteurs qui auraient anticipé une telle évolution s’engagent à la corriger », indique le communiqué.

Accélérer la réforme du « reste à charge zéro »

Même engagement pour la Mutualité française. « Les complémentaires santé contraindront leurs frais de gestion dès 2019 : il ne sera procédé à aucune augmentation de taux à ce titre pour l’an prochain. » Les mutuelles prévoient également d’accélérer la mise en place de la réforme du reste à charge zéro en 2019.

Les complémentaires santé (assureurs et mutuelles) avaient été reçues mardi par Emmanuel Macron, qui les a priées de geler leurs tarifs en 2019 et leur a donné 48 heures pour faire des propositions en ce sens. A l’issue de la réunion, elles avaient seulement accepté de s’abstenir d’augmentations liées au « reste à charge zéro » pour des soins dentaires, optique et auditifs.

Le président de la Mutualité française, Thierry Beaudet, déplore dans le communiqué des « critiques excessives » envers les mutuelles, récusant le terme de « sabotage politique » utilisé la semaine dernière par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Cette dernière avait accusé certaines mutuelles de « saboter » sa réforme sur le « reste à charge zéro ». Elle avait rappelé mardi aux complémentaires santé leurs « engagements », en particulier celui de ne pas utiliser cette réforme pour justifier des hausses de prix.

Source France Bleu.

Alerte – Noël: 75% des produits vendus en ligne représentent un danger pour la santé…

La Direction générale de la concurrence alerte sur 46 objets qu’elle a achetés et analysés en laboratoire…

Noël: 75% des produits vendus en ligne représentent un danger pour la santé. Photo d'illustration

Quatre produits de Noël sur dix vendus sur Internet présentent un danger pour les consommateurs. C’est le résultat d’une enquête de la Direction générale de la concurrence (DGCCRF) publiée ce jeudi.

La DGCCRF a acheté 46 objets en tant que « client mystère » sur sept plateformes de vente en ligne (Amazon, Cdiscount, Ebay, Fnac, Rakuten-Priceminister, AliExpress et Wish) et les a passés au peigne fin. Résultat : 75 % étaient « non conformes » et 39 % présentaient un danger réel.

Le gouvernement appelle à la vigilance

De la substance cancérogène dans une oie en caoutchouc aux phtalates présents dans une licorne gonflable, les risques sanitaires sont multiples. Face à ce constat, la DGCCRF a indiqué sur son site, dans la rubrique « rappels de produits », la liste des produits dangereux pour la santé. Cette dernière sera actualisée lorsque d’autres analyses auront été menées.

L’instance a par ailleurs demandé aux plateformes concernées de retirer « le plus rapidement possible les annonces de produits dangereux ». Elle les incite à travailler « avec les vendeurs à l’étranger pour opérer les rappels des produits déjà vendus » et à respecter le code de conduite édicté par la Commission européenne sur la sécurité des produits non alimentaires vendus en ligne.

Dans le même temps, le secrétaire d’Etat chargé du Numérique Mounir Mahjoubi a appelé les consommateurs à « la plus grande vigilance ». « Un prix excessivement attractif doit être vu comme un signal d’alerte, qui justifie une attention particulière avant d’acheter », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Source 20 Minutes.

Un avion adapté au handicap pour apprendre à piloter à l’aéroclub de Montpellier…

L’aéroclub de Montpellier vient de réceptionner un appareil adapté au handicap : une section handivol va ouvrir dès janvier 2019, pour proposer des formations aux personnes en situation de handicap.

Un avion adapté au handicap pour apprendre à piloter à l'aéroclub de Montpellier

Montpellier, France

France Bleu Hérault vous parlait au mois de septembre dernier du projet de l’aéroclub de Montpellier de se doter d’un ULM adapté au handicap. C’est désormais chose faite ! Il vient de réceptionner l’appareil, ce qui lui permet de créer une section handivol. Les premières formations adaptées débuteront en janvier 2019.

Au-delà des baptêmes de l’air handi proposés chaque année, la section handivol propose en effet l’apprentissage du pilotage aux personnes handicapées. Elles pourront, à terme, décrocher une licence de vol avec, éventuellement, des débouchés dans la vie professionnelle pour les élèves pilotes. En effet, l’aéroclub de Montpellier fait savoir qu’un « volet insertion a été mis sur pied, grâce aux liens tissés avec l’association Hanvol de Toulouse (qui mène des missions pour l’emploi des handicapés dans les industries aéronautiques), avec les cellules emploi des partenaires de l’aéroclub, les organismes AGEFIPH et bien d’autres ».

Une dizaine de personnes sont d’ores et déjà inscrites pour débuter une formation en janvier, dans la section handivol de l’aéroclub de Montpellier.

Source FRANCE BLEU.

Sida: une piste pour éliminer les réservoirs du VIH…

Une équipe de l’Institut Pasteur est parvenue à identifier une vulnérabilité dans les cellules dites « réservoirs » du virus du sida, ouvrant la voie à leur élimination, selon une étude publiée hier dans la revue Cell Metabolism.

Sida: une piste pour éliminer les réservoirs du VIH...

Les traitements actuels contre le VIH sont à prendre « à vie » car les antirétroviraux ne parviennent pas à éliminer les réservoirs du virus logés dans les cellules immunitaires. « Les antirétroviraux vont bloquer le virus, ils vont agir contre le virus et sa multiplication mais ils ne peuvent pas éliminer les cellules infectées. Là, avec notre travail, il s’agit de caractériser les cellules infectées pour pouvoir cibler les cellules et les éliminer de l’organisme infecté par le VIH », explique le chef de file de l’étude, Asier Saez-Cirion.

L’équipe de Pasteur a réussi à identifier les caractéristiques des lymphocytes T CD4, des cellules immunitaires qui sont les cibles principales du VIH. Leur étude montre que le virus va infecter prioritairement les cellules à forte activité métabolique. C’est cette activité, et en particulier la consommation de glucose de la cellule, qui joue un rôle clé dans l’infection: le virus détourne l’énergie et les produits fournis par la cellule pour se multiplier. Ce besoin du virus constitue une faiblesse qui pourrait être exploitée pour s’attaquer aux cellules « réservoirs ».

Les chercheurs de Pasteur ont réussi « ex vivo » (sur des cultures de cellules) à bloquer l’infection grâce à des molécules inhibitrices de l’activité métabolique déjà utilisées en cancérologie. « On a vu dans notre travail que les cellules qui s’infectent par le VIH ont des caractéristiques d’un point de vue énergétique qui ressemblent aux cellules tumorales, donc on pourra utiliser les mêmes types d’outils », explique le chercheur Asier Saez-Cirion.

Source LE FIGARO.

Strasbourg: Le premier circuit touristique pour lutter contre le handicap…

Une application donne accès à un circuit touristique « spécial handicap » à Strasbourg…

Christelle et une amie, toutes deux malvoyantes, utilisent une application spécifique pour découvrir la ville. Strasbourg le 18 décembre 2018.

  • Le premier circuit touristique « spécial handicap » vient d’être mis en place à Strasbourg.
  • Réalisé par l’association Yvoir, une application gratuite permet grâce à un système d’audio-guidage et d’audiodescription de découvrir la ville.
  • L’application baptisée Mon Stras tour est dédié aux personnes souffrant de déficience visuelle mais aussi aux personnes à mobilité réduite.

Pouvoir découvrir une ville quand on est malvoyant ou aveugle n’est pas chose facile, voire impossible. Aussi, une première application, gratuite et baptisée Mon Stras tour, permet d’accéder au tout premier circuit touristique « spécial handicap » entièrement accessible aux personnes malvoyantes ou à mobilité réduite. Elle a été développée par l’association Strasbourgeoise Yvoir, et ça marche. Au sens propre comme au figuré. Les premières personnes qui ont pu l’utiliser mardi pour une présentation devant l’office de tourisme de Strasbourg ont semblé séduites.

Concrètement, l’application, qui ne fonctionne que sur Androïd, permet de visiter la Grande Ile avec un parcours long de 2,5 km grâce à un système d’audioguidage et d’audiodescription. Avec, si besoin, un casque à conduction osseuse pour mieux entendre où donner des instructions. « Mais il y a des prérequis, explique Gérard Muller, président de l’association et lui-même aveugle. Il faut être autonome. Ce qui est le cas seulement de 5 à 10 % des non-voyants en France », reconnaît Gérard Muller.

Strasbourg: Le premier circuit touristique pour lutter contre le handicap...

Pour les personnes à mobilité réduites aussi

Comme Christelle par exemple, non voyante également, dont le visage s’est fendu d’un grand sourire à l’écoute des indications données devant la cathédrale. « Cela permet d’être autonome, de prendre le temps et je peux le faire répéter au temps de foi que je veux », se félicite la jeune femme. Même si cette dernière confie avoir peur de casser le téléphone portable prêté par l’association : « Dans la foule, quand on ne nous voit pas bien, on peut se faire bousculer et le faire tomber. Et ce téléphone est trop grand pour mes mains, je n’arrive pas bien à le tenir, mais c’est vraiment bien fait. » L’application circuit touristique « spécial handicap » permet aussi aux personnes à mobilité réduite de découvrir ce parcours en ville, sans être bloqués par des obstacles. Et déjà d’autres grandes villes comme Toulouse ou Grenoble seraient intéressées par l’application de l’association…

Et si la démonstration s’est faite devant l’office de tourisme à Strasbourg, ce n’est pas un hasard. La ville et l’office de tourisme qui ont soutenu l’opération comptent bien donner la possibilité aux personnes souffrant de déficience visuelle, qu’ils soient Strasbourgeois ou de toute la France, de venir découvrir les rues et les monuments de la ville. « C’est une très belle initiative, il faut maintenant la suivre et la soutenir », assure Paul Meyer, adjoint au maire de Strasbourg en charge du tourisme. « Un budget de 20.000 euros a été réservé pour avancer encore sur la question du tourisme et du handicap ». Une initiative d’autant plus appréciée que « le nombre de personnes malvoyantes en France est estimé à 2 millions de personnes », rappelle Gérard Muller. Ne manquant pas de souligner aussi que de plus en plus de personnes sont touchées par la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).

Et déjà des circuits pour d’autres villes seraient à l’étude…

Source 20 Minutes.

La solitude, une « double peine » pour les personnes handicapées ou malades…

Près d’un tiers des personnes handicapées et/ou souffrant d’une maladie disent se sentir seules, contre 22% de la population générale, selon une étude de la Fondation de France publiée lundi.

La solitude, une « double peine » pour les personnes handicapées ou malades

C’est une double peine qui demeure le plus souvent invisible… 32% des personnes souffrant d’un handicap et d’une maladie chronique disent se sentir seules et huit sur dix en souffrent selon une étude de la Fondation de France.

Vincent Lapierre, psychologue, a répondu aux questions du Magazine de la santé.

  • Les personnes handicapées et les malades chroniques se sentent-ils isolés pour les mêmes raisons ?

Vincent Lapierre : « Globalement oui. Que ce soit la maladie chronique, notamment quand elle est douloureuse, et le handicap physique ou psychique, il y a un frein aux déplacements, à la mobilité et donc à la possibilité d’entretenir des liens sociaux. »

  • Cette étude montre que près d’un tiers des patients handicapés ou malades ont des revenus faibles, est-ce que cela contribue à l’isolement ?

Vincent Lapierre : « Bien sûr. La faiblesse des revenus limite la mobilité. La maladie ou le handicap peuvent aussi limiter dans les études, la scolarité. La Fondation de France parle de double peine et effectivement, quand on est malade ou handicapé, on va vraiment avoir du mal à « faire» une carrière, à suivre le chemin de ceux qui n’ont pas de handicap ou de maladie chronique. »

  • L’isolement peut-il avoir un impact sur la santé ?

Vincent Lapierre : « Bien entendu. On se soigne mieux quand on a quelqu’un qui ne serait-ce que par son regard nous aide à prendre soin de nous. Et puis évidemment, l’isolement joue sur la santé mentale mais aussi sur le recours aux soins. Cela joue aussi sur la capacité à demander de l’aide à tous points de vue. Il y a l’idée de ne pas vouloir « être un poids » vis-à-vis des proches mais aussi parfois vis-à-vis des professionnels de santé. »

  • Les professionnels de santé sont-ils suffisamment bien formés pour prendre en charge ces personnes isolées ?

Vincent Lapierre : « Nous sommes dans un mode de relation assez particulier surtout quand on a à faire à des personnes très isolées, enfermées chez elles. Parfois, nous  sommes le seul interlocuteur dans la journée et donc on peut se sentir assez vite débordé. Les professionnels de santé qui interviennent au domicile ont eux-mêmes une tournée à faire, ils ont un temps donné. Ils portent aussi cette pression et peuvent parfois être eux-mêmes dans un vécu d’isolement. »

  • Comment peut-on savoir si un de nos proches ou voisin est isolé ?

Vincent Lapierre : « Nous avons tous humainement cette capacité à sentir les difficultés de nos contemporains, de nos voisins. A Paris par exemple, nous recevons beaucoup de signalements pour des personnes âgées isolées, en revanche on soupçonne moins ces situations d’isolement chez les personnes plus jeunes et il faut savoir que quand on parle de handicap, dans 8 cas sur 10, cela ne se voit pas du tout et donc, l’isolement est difficile à détecter. »

Découvrir la Vidéo, cliquez ici.

Source FRANCE TV.

Handicap : comment aider les familles ?…

Céline Martinez a arrêté de travailler pour s’occuper de son fils atteint d’une maladie génétique rare. Comme elle, 11 millions de Français aident un proche en France.

Handicap : comment aider les familles ?...

Pour Céline Martinez, chaque promenade avec son fils de 9 ans William est une épreuve. Le petit garçon est atteint du syndrome de Prader-Willi, une maladie génétique rare, qui nécessite un suivi permanent. « Il fait fi de tous les codes sociaux de la vie normale« , explique-t-elle. La maladie de William a bouleversé la vie de Céline et de toute la famille. La fatigue s’accumule. Mère de trois enfants, Céline Martinez a dû arrêter de travailler pour se consacrer pleinement à son fils. « C’est l’enfant ou la personne en perte d’autonomie qui organise toute votre vie« , explique-t-elle à propos de son quotidien.

Une problématique sociétale

En France, 11 millions de personnes aident un proche en sacrifiant souvent leur vie personnelle et professionnelle. « C’est vraiment une problématique sociétale aujourd’hui qui est sur le devant de la scène« , déclare Claudie Kulak, présidente du collectif Je t’aide. La proposition de loi visant à favoriser la reconnaissance des proches aidants a été adoptée à l’Assemblée nationale le 6 décembre, mais le congé rémunéré, principale revendication des associations, n’a pas été retenu.

J’ai rendu mon tablier : témoignage poignant des conditions de vie en maison de retraite …

Les éditions du Rocher viennent de publier un poignant témoignage. En effet, l’ouvrage intitulé J’ai rendu mon uniforme de la jeune infirmière de 25 ans Mathilde Basset, témoigne des difficiles conditions de vie et de travail dans les maisons de retraite.

A lire.

J'ai rendu mon tablier : témoignage poignant des conditions de vie en maison de retraite

Après les reportages télévisés accablants sur l’univers des maisons de retraite, voici un livre « coup de poing » sur ces établissements et leurs conditions de vie et de travail. Des conditions difficiles, c’est le moins qu’on puisse dire, qui rendent le quotidien des employés épuisant et la situation des résidants plus que délicate. Un cocktail explosif à terme si rien n’est fait.

Dans ce livre, Mathilde Basset témoigne de ce qu’elle a vécu. Tout commence il y a un an… Le 27 décembre 2017 pour être précis. A l’époque, la jeune femme travaille en EHPAD, en établissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes. Ce jour-là, Mathilde rentre chez elle exténuée et démoralisée avec dans la gorge, l’intime conviction que ses conditions de travail lui font trahir ses valeurs de soignante.

Dans un monde où les réseaux sociaux servent souvent à dire tout fort ce que beaucoup pensent tout bas, elle lance sur Facebook un cri de colère pour dénoncer le manque de moyens, l’épuisement des soignants et la souffrance des personnes âgées privées de contacts humains dans ce qui est devenu au fil du temps, une véritable usine…

Son message, repris par les médias, devient rapidement viral et ouvre le débat au niveau national. C’est aussi de ce cri de colère que découle ce livre-témoignage qui revient en détail et de l’intérieur, sur le quotidien, les difficultés et les craintes d’une profession à bout de forces et d’équipes en sous-effectif (à force d’économie) et dont la formation ne correspond toujours à cette dure réalité du quotidien des hôpitaux.

Entre distribution de pilules et soins à la chaîne, seule infirmière pour plus de 90 patients, ayant le sentiment de bâcler le travail et de totalement négliger la relation humaine, la jeune infirmière, fraîchement sortie de formation et passionnée par son métier, se voit jour après jour devenir « stressée, stressante et maltraitante »… C’est la boule au ventre que, quelques jours plus tard, elle quittera son service…

Source SENIOR ACTU.

J’ai testé pour vous un dîner dans le noir à Troyes…

Journaliste à France 3, j’ai testé un dîner dans le noir, organisé au restaurant l’Illustré à Troyes le 12 décembre dernier, par la jeune chambre économique de Troyes.

L’occasion de se confronter au handicap et de partager l’expérience avec les membres de l’association de malvoyants Valentin Hauy.

Masque et serviette obligatoires pour tenter l'expérience du dîner dans le noir, à Troyes, le 12 décembre 2018 / © Florence Morel / France 3 Champagne-Ardenne

‘ai eu beau me reporter sur les autres sens, rien à faire. Reconnaître un plat, une entrée ou une boisson n’est pas une mince affaire, une fois privée de mes yeux. Au restaurant l’Illustré de Troyes, j’ai testé un dîner dans le noir, organisé par la jeune chambre économique locale. Le but de l’opération est de sensibiliser les Troyens au handicap.

Des membres de l’association de malvoyants Valentin Hauy ont été invités pour l’occasion. Je suis installée à côté de Jonathan Bouclainville, malvoyant depuis l’âge de ses 20 ans. « A 15 ans, on m’a annoncé que j’étais atteint d’une maladie héréditaire, que j’allais perdre la vue dans dix ans », se rappelle-t-il. A 45 ans, il n’a pas totalement perdu la vue. Il distingue les formes et les lumières. Maçon de formation, il peine à retrouver un travail adapté à son handicap.

« Le truc, c’est de tout mettre au centre de l’assiette »

Malvoyant depuis plus de 20 ans, Jonathan divulgue ses conseils avisés à ceux qui d’habitude se reposent sur leurs yeux. « Le truc, c’est de tout mettre au centre de l’assiette pour éviter que la nourriture ne tombe. »

A mes côtés, un couple de retraités et un autre de jeunes actifs se sont prêtés au jeu. Masques sur les yeux et serviette nouée autour du cou (nous sommes très fiers de vous annoncer que nous ne les avons pas tachées), ils tâtonnent, se tachent parfois, comme le souligne avec humour la page Facebook de la jeune chambre économique.

Pour me servir de l’eau, je glisse mes mains sur la table, à la recherche de la bouteille. Ensuite, je plonge un doigt dans mon verre pour vérifier que rien de déborde. Nous reconnaissons la venue des serveurs aux flashs qu’ils utilisent pour nous servir – les masques ne sont pas assez opaques pour bloquer la lumière aveuglante – trahissent leur présence.

Dès l’apéritif, l’exercice s’annonce très compliqué. Ma voisine et moi sommes persuadées que nous goûtons un vin blanc licoreux. Il s’agit en fait d’un kir bourguignon, un vin blanc aligoté et de la crème de cassis. Pour ce qui est des toasts, servis avec de la tapenade à tartiner et des gougères au gruyère, le problème n’est pas de reconnaître les saveurs. Cette fois-ci, on a eu tout bon. Tartiner les toasts en revanche… La tapenade tombe systématiquement à côté de la cible.

« Je vais manger avec les doigts »

Après l’entrée, le plat principal nous a réservé quelques surprises. Le même souci, à savoir positionner ses aliments sur sa fourchette, revient sans cesse, et on prend un peu le coup de fourchette. Là, les choses se corsent. Ce que nous pensons être une cuisse de poulet – qui est en fait de la pintade – donne du fil à retordre. « Je vais manger avec les doigts, c’est pas possible », souffle mon voisin de table. « Allez-y, de toute façon, personne ne vous verra », lance tout sourire Jonathan Bouclainville.

« Vous vous faîtes vous-même à manger ? », lui demande une participante. Jonathan acquiesce. « Mais vous ne vous brûlez jamais ? », enchaîne-t-elle. Habitué à ce genre de questions, Jonathan lui en retourne une : « Vous aussi vous vous brûlez en cuisinant ? Nous, c’est pareil. Le plus difficile n’est pas de cuisiner seul. Le pire, c’est de le faire avec un voyant. » 

« Quand ma mère est là, je lui demande de s’assoir et de ne rien faire. Sinon, elle bouscule tous mes rangements et ensuite, je ne retrouve plus rien. »
Jonathan Bouclainville, malvoyant.

Moi-même, j’ai commis une ou deux boulettes. « Je ne sais pas si vous avez vu… oups pardon », me suis-je excusée. « Oh, il ne faut pas vous sentir gênée, me rétorque Jonathan. Vous savez, le nombre de personnes qui me demandent si j’ai vu telle ou telle chose, et à qui je réponds : ‘Bah non.’ Les gens sont souvent bien plus gênés que moi ! »

Au moment du dessert, une des verrines pose question. Si le chou à la crème au chocolat, le mille-feuille, la crème brûlée et la panna cotta ont bien été identifiés par la tablée, c’est le coulis de cette dernière qui pose question. « Fruits exotiques », parie ma voisine. « Ah non impossible, je déteste ça ! » tranche un autre. Je mise sur les fruits rouges. Ma voisine de droite acquiesce. Nous aurons finalement raison, comme pour le vin d’ailleurs : cette fois-ci, c’est bien du blanc licoreux qui accompagne nos desserts.

A l’issue du repas, nous comptabilisons ce que nous avons réussi à reconnaître ou non. Mon score n’est pas très reluisant. Un participant confesse : « C’est très désatbalisant. J’ai un peu triché à certains moments. J’étais un peu paumé. Déjà, avec des personnes connues, on se reconnaîtrait à la voix, mais là… » Et sa femme d’abonder : « Et puis c’est fatiguant , abonde son épouse. A défaut de voir, les gens parlent fort. »

Source FR3.