Grenoble : une mère dénonce l’acharnement thérapeutique sur son fils, mort-né il y a 18 ans, avant d’être réanimé…

Le 21 mars 2001, Jack meurt né à Grenoble avant d’être réanimé quelques minutes plus tard. 18 ans plus tard, sa mère a appris pourquoi son fils était lourdement handicapé.

Elle attaque en justice différents le pédiatre et le médecin réanimateur pour acharnement thérapeutique.

Jack a été réanimé par les médecins après être mort le 21 mars 2001 / © France 3

Enfin, elle a su. Carrie Jean Walker a appris récemment ce qui était arrivé à son fils, Jack, le 21 mars 2001. Ce jour-là, Jack est mort-né à 17h28 à la clinique Belledonne de Grenoble avant d’être réanimé par les médecins 17 minutes plus tard. « On m’a dit qu’il y avait un problème, on ne m’a pas donné le bébé, et je n’ai pas entendu de cri. Les médecins ne m’ont rien expliqué. J’ai demandé si c’était grave, ils m’ont dit que oui », explique Carrie Jean Walker, qui a accouché par césarienne.

Il y a quelques mois encore, elle ne savait pas pourquoi son fils, aujourd’hui âgé de 18 ans, était handicapé : retard mental important, surdité et troubles de l’équilibre, qui l’empêchent de se déplacer normalement. Aujourd’hui, le handicap de Jack s’aggrave de plus en plus et devient trop lourd à porter pour sa mère. « J’aime mon fils, il m’apporte beaucoup de joie. Mais son handicap m’apporte beaucoup de souffrance. »

« Ils ont pris une décision libérée »

Elle a attaqué en justice son gynécologue qui n’a rien décélé pendant la grossesse. La responsabilité du médecin est écartée car le handicap est apparu après l’accouchement. « Ils ont pris une décision délibérée d’intervenir après la mort. Et ils savaient très bien qu’en cas de réussite de l’intervention, il serait rudement handicapé. Ca change tout », poursuit Corrie Jean Walker.

Jack, handicapé à vie, est dépendant de sa mère quand il n’est pas dans un institut spécialisé. Pour sortir, il a besoin d’un fauteuil. Et communique avec sa mère par une langue des signes conçue ensemble.

« Le médecine a franchi une limite qu’elle ne devait pas franchir »

Quand elle apprend enfin la nouvelle, elle est furieuse. Elle poursuit le pédiatre et le médecin réanimateur de la clinique. Elle dénonce un acharnement thérapeutique et des manoeuvres de ressucitation.

Un cas inédit qui pourrait redéfinir les conditions d’intervention des médecins. L’avocat de Corrie Jean Walker et de Jack Walker, Hervé Gerbi, s’explique :

« On parle de réanimation lorsque vous êtes en état de mort apparente et qu’il y a ce petit souffle de vie qu’on veut faire croitre. Là, il y a manoeuvre de « ressucitation » car l’enfant est mort probablement depuis longtemps quand il sort du ventre de sa mère. Et je crois que c’est cette différence qu’a voulu mettre en avant l’expert pour dire que la médecine avait franchi une limite qu’elle ne devait pas franchir. »

Pour l’avocat du médecin réanimateur, il était impossible de savoir lors de l’accouchement que Jack était mort-né. Il a également affirmé que l’urgence de la situation justifiait le choix de la réanimation.

Une expertise judiciaire doit désormais déterminer s’il y a eu acharnement thérapeutique sur Jack ce 21 mars 2001.

Vidéo, cliquez ici.

Source FR3.


Journée contre l’obésité : Comment améliorer la prise en charge médicale ?…

A l’occasion de la Journée contre l’obésité, ce mercredi, zoom sur cette maladie qui touche 8 millions de Français, et dont on commence à vraiment parler.

Journée contre l’obésité : Comment améliorer la prise en charge médicale ?

  • A l’occasion de la Journée contre l’obésité, ce mercredi 4 mars, la France organise des rencontres pour sensibiliser aux préjugés et aux freins dans la prise en charge de cette maladie.
  • Si certaines patientes et associations mettent en lumière la grossophobie et les difficultés pour être soignées, la médecine a encore quelques progrès à faire.
  • Avec le plan obésité, le ministère veut mieux informer le grand public, mieux former les soignants et mieux encadrer la chirurgie bariatrique.

Huit millions de malades en France et une prise en charge déficiente. Il ne s’agit pas du coronavirus, mais de l’obésité. Un problème de santé publique qui va croissant : en 1997, 8 % des Français adultes avaient un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30. En 2016, ils étaient 17 %.

A l’occasion de la Journée mondiale contre l’obésité ce mercredi, zoom sur cette maladie dont la prise en charge est loin d’être optimale.

Faire changer le regard

Le thème de la grossophobie et la visibilité de l’obésité se sont imposés dans les médias ces derniers mois, avec des livres comme On ne naît pas grosse, Gros n’est pas un gros mot, le documentaire « Ma vie en gros », la une (censurée) de Télérama… Mais selon un sondage Odoxa*, 67 % des Français estiment (encore) que perdre du poids est d’abord une question de volonté. « On représente ce que les gens ne veulent pas être, résume Anne-Sophie Joly, patiente et fondatrice du Collectif National des Associations d’Obèses (CNAO). L’obésité génère 18 pathologies. Ce n’est pas un choix de vie ! »

Voilà pourquoi l’objectif de cette journée est de faire évoluer la vision du public, pour que l’obésité ne soit plus considérée comme une tare, mais une maladie chronique qui exige un suivi particulier. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a d’ailleurs reconnu l’obésité comme une maladie… en 1997. Et nombreux sont les soignants et patients à estimer qu’il y a urgence. « L’obésité coûte 22 millions d’euros chaque l’année à l’État, assure Anne-Sophie Joly. Nous, ça nous coûte notre qualité de vie, notre espérance de vie, l’image qu’on transmet et qu’on a de nous-mêmes. »

Des causes multiples et méconnues

Tant que ces préjugés ne seront pas de l’histoire ancienne, la prise en charge risque d’être freinée. « Le premier problème pour diagnostiquer ces patients, c’est que ces personnes ne se sentent pas malades, mais se disent que c’est leur faute si elles grignotent », assure Agnès Maurin, directrice générale de la Ligue contre l’obésité**. Or, la recherche a récemment fait un bond dans le domaine, en dévoilant que les causes de l’obésité étaient aussi complexes que multiples : prédispositions génétiques, métabolisme, dysfonctionnement hormonal, microbiote, perturbateurs endocriniens, pollution, manque de sommeil, traumatismes…

« On s’est rendu compte, par exemple, que certains patients peuvent libérer davantage d’hormones de la faim, la ghréline , ou pas suffisamment d’hormones de satiété, la leptine », explique Agnès Maurin. Trop souvent, encore, ces patients tombent dans les bras de vendeurs de rêves. Et de régimes en échecs, le poids s’envole et l’estime de soi s’effrite. Autre problème, les outils médicaux ne sont pas assez précis ou adaptés aux grandes tailles. Ainsi, les généralistes ont souvent des balances simples au lieu d’un  impédancemètre, qui permet de différencier les kilos dus à la graisse et le poids lié aux os et muscles. Enfin, aujourd’hui, certains soins pour ces obèses chez un diététicien ou un psychologue, par exemple, ne sont pas tous remboursés.

Information, formation et chirurgie bariatrique

Pourtant, il serait faux de dire que rien n’a été fait. « En médecine, pour avoir un début de certitude sur la prise en charge, il faut cinquante ans de recul. En obésité, on ne les a pas, nuance la présidente du CNAO. On est en train d’écrire l’Histoire. La France fait partie des pays les plus actifs. Les réglementations, on les a, maintenant, il faut passer aux actions. » Justement, le 8 octobre 2019, Agnès Buzyn a officialisé la feuille de route du plan Obésité 2019-2022, qui met en avant un accompagnement coordonné entre ville et hôpital, mais également pluridisciplinaire. « Dès 2020, chaque patient devra bénéficier d’une évaluation de son dossier dans le cadre d’une réunion de concertation pluridisciplinaire, afin que lui soit proposé le traitement le plus pertinent », précise le plan. Depuis janvier, le ministère échange avec les associations pour dévoiler des actions plus concrètes, idéalement avant la fin 2020. Avec trois pistes principales : améliorer l’information des patients, la formation des soignants et mieux encadrer la chirurgie bariatrique.

Pour Anne-Sophie Joly, l’angle manquant en France, c’est surtout la prévention. « Jusqu’à présent, on ne prenait en charge les patients qu’à partir d’un IMC supérieur à 35. Là, on veut aiguiller tout le monde dès l’apparition d’un surpoids. » Deuxième priorité, la formation des médecins. Le ministère devrait se pencher sur la formation initiale et continue des médecins comme des paramédicaux. « Dans les études de médecine, l’obésité se résume à 5 heures et au régime hypocalorique », relève Mélanie Delozé, diététicienne et conseillère scientifique de la Ligue contre l’obésité. Une méconnaissance aux conséquences désastreuses : les personnes obèses sont souvent renvoyées à leur poids avant d’être soignées. La Ligue contre l’obésité espère qu’un jour, une spécialité de médecine sera créée pour que des « obésitologues » traitent de façon adéquate et globale cette maladie. Comme pour le cancer.

Enfin, troisième priorité du ministère : évaluer et mieux encadrer l’offre de chirurgie bariatrique. Selon un rapport de l’Igas de 2018, le nombre d’interventions a triplé en dix ans, pour atteindre 60.000 opérations en 2016. Or, ces opérations ne sont pas toujours adéquates et le suivi peu assuré.

Accompagner de façon globale

Ce que les patients réclament, c’est surtout une vision à 360 degrés de la maladie. Depuis 2010, la France compte 37 centres spécialisés obésité (CSO), où l’accompagnement est pluriprofessionnel et les outils médicaux adaptés (IRM, chaises roulantes, brancards…). Insuffisant au vu du nombre de malades ? La Ligue contre l’obésité a prévu d’ouvrir des centres spécialisés pour compléter l’offre. « Ils seraient ouverts à tout type de public, pour faire un recrutement en entonnoir et diagnostiquer un maximum de personnes obèses. On y trouverait des généralistes, des diététiciens, des psychologues, des enseignants en activité physique adaptée, des infirmières, des kinésithérapeutes, des tabacologues et des cours d’éducation thérapeutique », précise Agnès Maurin. Un premier centre devrait ouvrir en septembre 2020 à Montpellier. Deux autres, à Dax et Martigues, sont en préparation.

* Sondage Odoxa réalisé les 5 et 6 février sur Internet sur 1.002 Français selon la méthode des quotas.

** La Ligue contre l’obésité est une association de bénévoles créée en 2014. Elle compte parmi ses fondateurs un chirurgien de l’obésité.

Source 20 MINUTES.

 

Coronavirus : un vaccin créé en 42 jours bientôt testé sur l’homme…!

Une entreprise américaine a réussi l’exploit de créer un vaccin expérimental en 42 jours.

Elle cherche maintenant des volontaires pour l’essayer.

Une entreprise américaine a réussi l’exploit de créer un vaccin expérimental en 42 jours. Elle cherche maintenant des volontaires pour l’essayer. (Photo Illustration George Frey/Getty Images)

Son petit nom ? mRNA-1273. Sa mission ? Lutter contre le SARS-CoV-2, virus responsable de l’épidémie qui sévit depuis décembre.

Ce vaccin expérimental a été mis au point par la société Moderna Therapeutics, dirigée par le Français Stéphane Bancel. Celle-ci a réussi l’exploit de le mettre au point en 42 jours seulement, grâce une méthode innovante détaillée par BFM Bourse.

« Un délai record »

« Je tiens à remercier toute l’équipe de Moderna pour ses efforts extraordinaires afin de répondre dans un délai record à cette urgence sanitaire mondiale. La collaboration entre Moderna, le NIAID et le CEPI [Coalition pour les innovations en préparation aux épidémies, organisme international créé dans le sillage de la crise Ebola en 2014] nous a permis de livrer un lot clinique en 42 jours à partir de l’identification de la séquence », a déclaré Juan Andres, directeur des opérations techniques et de la qualité chez Moderna, cité par BFM Bourse.

Lundi, Moderna Therapeutics a annoncé avoir envoyé les 100 premières doses au centre de recherche américain sur les vaccins.

Phase de test en mars

Prochaine étape : le tester sur l’humain. Pour la phase d’essai, qui doit débuter le 6 mars, la société recherche ainsi quarante-cinq hommes et femmes non enceintes de 18 à 55 ans et en bonne santé. La fin de cette étude est prévue le 1er juin 2021.

Cette annonce a provoqué une embellie boursière pour Moderna Therapeutics : le prix de ses actions grimpait de 24 % ce mardi soir à la bourse de New York.

Source LA VOIX DU NORD.

Le dépistage précoce du cancer du poumon par simple prise de sang expérimenté dans les Alpes-Maritimes…

Développée par le CHU de Nice, cette technique de dépistage sanguin peut aider le diagnostic dans une pathologie pour laquelle le scanner ne suffit pas toujours.

Le professeur Paul Hofman (CHU de Nice) a dirigé l'étude sur le dépistage précoce du cancer du poumon par prise de sang

  • En novembre 2014, le Professeur Paul Hofman et son équipe du CHU de Nice découvrent la présence dans le sang des « sentinelles », des cellules tumorales circulantes.
  • Les résultats d’une étude menée auprès de 638 patients seront publiés dans les prochains jours dans la revue scientifique The Lancet. Elle avait pour but de tester une méthode de dépistage précoce du cancer du poumon par simple prise de sang.
  • Le corps médical souhaite désormais intégrer cette technique dans la « routine hospitalière ».

Il a fait plus de 33.117 victimes en France en 2018. Parmi tous les cancers, celui du poumon est le plus meurtrier chez les hommes (22.761 décès) et le deuxième chez les femmes (10.356 décès), d’après l’Institut national du cancer.

Pour lutter contre ce fléau, le professeur Paul Hofman et son équipe du CHU de Nice ont mis au point une technique de dépistage précoce par simple prise de sang. Révélée en 2014 dans la revue scientifique américaine Plos One, cette « première mondiale » avait fait le buzz. Cinq patients atteints de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) présentaient, avant toute détection des symptômes par imagerie, des cellules cancéreuses circulantes dites « sentinelles », et tous avaient déclenché un cancer, soit 100 % de sensibilité au test. Restait alors à expérimenter cette méthode sur un panel plus représentatif.

Un test réalisé auprès de 638 patients

C’est désormais chose faite, comme l’a annoncé le Pr Paul Hofman ce lundi 24 février. Dans le cadre du projet Air, 638 personnes à risque (fumeurs ou ex-fumeurs ayant consommé un paquet par jour pendant trente ans, ou deux paquets par jour pendant quinze ans), souffrant d’une BPCO, ont été examinées par un médecin pour connaître leurs habitudes. Un scanner thoracique, associé à une prise de sang, a ensuite été réalisé tous les ans, pendant trois ans.

Si le Pr Paul Hofman reste muet sur les résultats de l’étude qui feront l’objet d’une publication dans la revue scientifique The Lancet dans les prochains jours, il détaille l’intérêt d’allier prise de sang et scanner : « Sur une image, on voit des taches mais on ne sait pas si les nodules sont cancéreux ou non. Tout l’intérêt de la prise de sang est de permettre au chirurgien thoracique d’être sûr que ce qu’il va opérer correspond vraiment à un cancer, et non à une autre lésion, ce qui est extrêmement fréquent. Il faut savoir que le scanner thoracique donne 30 % de faux positifs. »

L’intelligence artificielle en renfort

L’équipe du CHU de Nice souhaite désormais rendre son dépistage opérationnel au quotidien. Et face à la concurrence chinoise ou américaine, le temps presse. Pour cela, le projet Da Capo a été lancé avec les médecins de famille, les pneumologues hospitaliers et libéraux, les chirurgiens et les radiologues. Un de ses buts est de mettre en œuvre une plateforme numérique à visée nationale dont la version bêta sera testée dans les Alpes-Maritimes.

En parallèle, deux volets de recherche sont développés. Le premier porte sur la recherche de biomarqueurs lors du dépistage sanguin. « On pourra, en fonction de ce qu’on trouve dans le sang définir une thérapie ciblée pour un patient atteint d’un cancer du poumon. C’est la preuve que l’on peut apporter ce que l’on fait dans un laboratoire de recherche au lit du patient », fait remarquer le Pr Paul Hofman.

Le second volet est basé sur l’apport d’une intelligence artificielle (IA) développée par des mathématiciens  du centre Inria de Sophia-Antipolis. « Quand on se fait détecter une anomalie sur un scanner du thorax, il faut environ trois à neuf mois pour qu’on sache in fine si c’est un cancer, une lésion bénigne ou autre chose. Si ça se trouve avec l’IA, on ira beaucoup plus vite », détaille le Professeur Charles-Hugo Marquette.

Les professeurs Charles-Hugo Marquette (3e à g.) et Paul Hofman (en noir au centre) dirigent les recherches d'application du test sanguin de dépistage du cancer du poumon

Être accessible à tous

Un dernier combat reste à mener pour l’équipe du CHU. « Afin que ce test soit accessible à tous et ne dépende pas des moyens financiers des patients », le corps médical souhaite que sa méthode de dépistage soit prise en charge par la Sécurité sociale. Une démarche que le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti entend défendre politiquement.

Source 20 MINUTES.

Coronavirus : « Ce serait une faute médicale que de ne pas donner de chloroquine contre le virus chinois », selon le professeur Didier Raoult…

Le professeur Didier Raoult, directeur de l’Institut Méditerranée Infection à Marseille, envisage désormais d’utiliser un traitement contre le paludisme pour soigner le coronavirus, compte tenu des dernières découvertes scientifiques.

Le professeur Didier Raoult dans son bureau en février 2020

  • Des scientifiques chinois affirment dans une publication qu’un traitement contre le paludisme peut soigner le coronavirus.
  • Fortes de cette étude, les équipes de l’Institut Méditerranée Infection à Marseille envisagent désormais d’utiliser la chloroquine pour soigner la maladie.
  • Pour son directeur, Didier Raoult, les réserves émises par certains confrères sont hors de propos.

Un petit comprimé, connu depuis des décennies, pour soigner une épidémie encore inconnue. Selon plusieurs scientifiques chinois, la chloroquine, une molécule très répandue et peu chère utilisée habituellement pour soigner le paludisme, constitue un remède efficace pour soigner l’une des maladies qui suscitent aujourd’hui le plus de craintes : le coronavirus.

A Marseille, l’Institut Méditerranée Infection (IHU), centre de référence unique en France pour la prise en charge des maladies infectieuses dont le Covid-19, a décidé en conséquence de commander un stock de chloroquine, dans l’optique de soigner d’éventuels futurs malades du coronavirus chinois. « Coronavirus : Fin de partie ! »,​ titre même l’IHU sur son site Internet dans un article sur les bienfaits de la chloroquine. Le professeur Didier Raoult, directeur de l’IHU et passablement agacé par les réserves, critiques et autres commentaires suscités par cette décision, explique à 20 Minutes ce choix.

Pouvez-vous expliquer ce qu’est la chloroquine ?

C’est un très vieux médicament. C’est le médicament probablement le plus utilisé avec l’aspirine dans l’Histoire de l’humanité. Les jeunes ne le connaissent pas car ils ne l’ont pas connu comme antipaludéen. Les gens qui vivaient en Afrique comme moi prenaient tous les jours de la chloroquine. Tous les gens qui allaient dans ces pays chauds prenaient ça pendant tout leur séjour, et tous les jours pendant les deux mois après leur retour. Il y a des milliards de gens qui ont pris ce médicament. Et il ne coûte rien : dix centimes le comprimé. C’est un médicament qui est extrêmement sûr et qui est le moins cher qu’on puisse imaginer. C’est donc une super bonne nouvelle ! Tous les gens qui ont connaissance de ces bienfaits devraient se jeter dessus.

Certains scientifiques sont moins enthousiasmes que vous sur les bienfaits de la chloroquine contre le coronavirus, à l’image du professeur Astrid Vabret dans « Sciences et Avenir »

Les ragots des uns et des autres, je m’en fous. Ça ne m’intéresse pas. Mon métier, c’est les maladies infectieuses, et ce depuis quarante ans. Je me sens obligé, car je crois que c’est maintenant nécessaire, de communiquer ce que je sais, et non pas des opinions, sur la recherche en maladie infectieuse. Après, ce que vous en faites, je ne suis pas prophète. Je m’en fous. J’essaie d’être le plus clair possible. Quand on a montré qu’un médicament marchait sur une centaine de personnes alors que tout le monde est en train de faire une crise de nerfs, et qu’il y a des andouilles qui disent qu’on n’est pas sûr que ça marche, ça ne m’intéresse pas !

Source 20 MINUTES.

« 40 à 70 % de la population mondiale va être infectée » par le coronavirus ? Pourquoi il faut prendre cette citation avec du recul ?…

L’estimation a été donnée par un chercheur de Harvard. Marc Lipsitch souligne qu’être infecté ne signifie pas nécessairement tomber malade.

« 40 à 70 % de la population mondiale va être infectée » par le coronavirus ? Pourquoi il faut prendre cette citation avec du recul

  • « Si une pandémie se déclare, 40 à 70 % des personnes dans le monde risquent d’être infectées au cours de l’année à venir. » Cette citation d’un chercheur de Harvard est reprise dans les médias et sur les réseaux sociaux.
  • Marc Lipsitch souligne qu’être infecté ne signifie pas nécessairement tomber malade.
  • Le chercheur a rectifié son estimation.

Un chercheur de Harvard a-t-il vraiment annoncé que « 40 à 70 % de la population mondiale sera infectée » par le coronavirus ? Cette estimation, qui paraît alarmiste, a fait le tour des médias internationaux et des réseaux sociaux.

Marc Lipsitch a donné cette estimation le 16 février au Wall Street journal. « Je pense qu’il est probable que nous allons assister à une pandémie mondiale, a expliqué l’épidémiologiste. Si une pandémie se déclare, 40 à 70 % des personnes dans le monde risquent d’être infectées au cours de l’année à venir. Je ne peux pas donner un chiffre précis sur la proportion de ces personnes qui seront symptomatiques [qui présenteront des symptômes]. »

l a redonné cette fourchette dans une interview au magazine The Atlantic parue le 23 février et dans une autre interview parue dans Harvard Magazine le 24 février. C’est son interview au magazine The Atlantic qui est devenue virale.

Faut-il comprendre que 40 à 70 % de la population mondiale tombera malade ? Non, comme l’explique le chercheur lui-même. « Être infecté est différent d’être malade », précise-t-il au Harvard Magazine. « Seules certaines personnes [de cette estimation] qui deviendront infectées tomberont malades. » Dans quelle proportion ? Le chercheur n’est pas à encore en mesure de le dire.

Marc Lipsitch insiste : cette estimation est « une prédiction », qu’il a depuis rectifiée. « J’aurais dû dire que 40 à 70 % des adultes dans une situation sans contrôles effectifs [pourront être infectés] », a-t-il précisé mardi sur son compte Twitter. Une estimation à prendre donc avec prudence.

Source 20 MINUTES.

La réalité virtuelle pour calmer la douleur : le dispositif Bliss, au centre médico-social de Bais-Hambers…

Un casque de réalité virtuelle, pour soulager la douleur : le centre médico-social de Bais-Hambers, en Mayenne, est le premier de France à utiliser le dispositif Bliss.

Les patients qui le souhaitent sont immergés dans des univers virtuels qui les apaisent.

Nadine, une patiente, teste de dispositif Bliss, entourée de l'équipe du centre médico-social

Nadine a été opérée à deux reprises, d’une tumeur au cerveau. Elle est maintenant clouée à son fauteuil roulant. Elle souffre d’angoisses et de douleurs physiques. Pour la soulager, Myriam, l’infirmière, lui propose le dispositif Bliss, un casque de réalité virtuelle. Les images ont été spécialement conçues pour l’usage médical. Les patients qui le souhaitent peuvent être immergés dans une forêt, une prairie, dans le cosmos ou le monde sous-marin. Lorsque Nadine retire son casque, elle est apaisée. « Non seulement ce Bliss calme les patients, réduit l’angoisse, mais, par conséquent, il permet de diminuer la consommation de médicaments« , explique Alexandre Jacques, le directeur du pôle médico-social.

Le centre médico-social de Bais-Hambers, premier de France à utiliser Bliss

Le centre médico-social de Bais-Hambers, ce sont 190 résidents, lourdement handicapés ou très âgés et dépendants. Depuis la fin de l’année dernière, ils expérimentent le dispositif Bliss. « Au vu des résultats très positifs, nous avons mis en place cette nouvelle technologie », poursuit le directeur de l’établissement. En lien avec le Laval Virtual Center, l’établissement mène une politique d’innovation technologique, en direction des patients.

Ce dispositif Bliss est également utilisé par les pompiers de la Mayenne, pour calmer les blessés.

Des images spécialement conçues pour les patients

Sous ce casque de réalité virtuelle, pas d’images réalistes, comme on a coutume d’en voir. Les images sont stylisées. Les moutons dans les prés sont assez irréels, pour que les patients puissent projeter leur propre univers onirique. Les séances peuvent durer un quart d’heure ou une demi-heure, en fonction de la demande des patients et en fonction de leurs besoins. Nadine, cette patiente handicapée témoigne des bienfaits et de la sensation éprouvée : « quand j’ai vu les fonds marins, j’ai ressenti une sensation de froid« . Le dispositif est financé par le fonds de dotation du pôle médico-social, une mini-fondation créée, il y a un an, pour permettre la mise en place d’innovations de ce type.

Source FRANCE BLEU.

Cancers pédiatriques dans le Haut-Jura : la piste du radon ?…

Après la découverte d’un nombre anormalement élevé de cas de cancer chez des enfants dans plusieurs communes du Haut-Jura, une enquête épidémiologique est en cours pour trouver des explications.

Des mesures d’exposition au radon, gaz naturel radioactif cancérogène, vont être réalisées.

Un service d'oncologie pédiatrique (photo d'illustration)

Une enquête épidémiologique a été lancée par l’ARS de Bourgogne-Franche-Comté (Agence Régionale de Santé) après la découverte d’un nombre anormalement élevé de cas de cancers pédiatriques dans plusieurs communes du Haut-Jura. C’est une famille concernée par l’un des cas qui a donné l’alerte, et les investigations ont été confiées à Santé Publique France, l’agence nationale de santé publique. Un périmètre d’enquête a été établi, il couvre quatre communes jurassiennes: Les Rousses, Longchaumois, Morez et Prémanon.  13 cas d’enfants atteints de cancer de toute nature y ont été recensés entre 2011 et 2019. 

Un questionnaire adressé aux familles

Un questionnaire va être adressé aux parents par courrier pour recueillir un maximum d’informations . « Il s’agit d’un outil épidémiologique qui va nous permettre en croisant les réponses, d’identifier potentiellement un ou plusieurs facteurs de risque qui seraient communs aux enfants malades« , précise Olivier Retel, responsable de Santé Publique France en Bourgogne-Franche-Comté, « nous recherchons des facteurs de risque spécifiques au périmètre, et sur lesquels on pourrait agir localement« . Les épidémiologistes pourront organiser par la suite des entretiens avec chaque famille pour compléter ou préciser des réponses.

L’équipe de Santé Publique France a également commencé une analyse cartographique pour certaines expositions environnementales suspectées d’être à risque vis à vis des cancers pédiatriques. L’objectif est de repérer dans le périmètre les potentielles sources d’exposition à risque, comme par exemple les lignes à haute tension, les stations d’essence, la pollution atmosphérique.

Des mesures d’exposition au radon, un gaz cancérogène

Mais l’enquête s’intéresse également à la présence éventuelle de radon. Des dosimètres ont été distribués pour réaliser au domicile des familles concernées des mesures d’exposition à ce gaz naturel radioactif cancérogène. Le radon provient de la désintégration de l’uranium naturellement  présent dans le sol et dans les roches. Dans l’air extérieur, il se dilue rapidement, mais dans des espaces clos comme les bâtiments, sa concentration peut devenir élevée et est susceptible de provoquer des cancers. Cette campagne de mesures va se dérouler de mars à avril. En France, le radon est la seconde cause de cancer du poumon après le tabac et avant l’amiante. 

Source FRANCE BLEU.

Patrick Pelloux : « En cas d’épidémie, les conséquences seraient très difficiles pour les Franciliens »…

Alors que le coronavirus est aux portes de la France, la perspective d’une épidémie chez nous est de moins en moins farfelue.

L’urgentiste Patrick Pelloux craint les conséquences si un foyer venait à se déclarer en région parisienne.

Il redoute surtout un engorgement des hôpitaux.

Le médecin urgentiste redoute qu'une éventuelle épidémie de coronavirus surcharge des hôpitaux déjà en surchauffe.

Après le confinement depuis dimanche de onze communes du nord de l’Italie, la France se prépare à une éventuelle épidémie de coronavirus. Les professionnels de santé sont sur le pont, explique lundi sur France Bleu Paris le médecin urgentiste Patrick Pelloux.

« On fait le maximum, tous les cas suspects sont détectés, repérés, grâce au Samu ou aux urgences. Nous avons des prélèvements quasiment immédiats pour savoir si une personne est atteinte du coronavirus ». D’après le ministre de la Santé Olivier Véran, les hôpitaux de Paris sont actuellement en mesure de réaliser 400 tests chaque jour. Mais les soignants surveillent la situation mondiale avec une pointe d’appréhension.

Annuler le Marathon de Paris ?

« Ce qui est inquiétant, c’est que l’épidémie est en train de se répandre beaucoup plus vite que ce qu’on pensait. Il y a l’Italie, l’Iran, Israël, le Liban… Si jamais nous avions ne serait-ce qu’un foyer en Ile-de-France cela aurait évidemment des conséquences assez difficiles à vivre pour les Franciliennes et les Franciliens, pour l’instant on n’en est pas là mais quand on voit ce qui se passe en Italie c’est vrai qu’il y a des questions qui se posent. Est-ce qu’il faut maintenir le marathon de Paris, le semi-marathon de Paris ? Ce sont des choses qui vont être décidées assez rapidement.

Le médecin parisien rappelle qu’en cas de rhume, il faut prendre sa température. Si on a de la fièvre et qu’on est un sujet à risque parce l’on s’est rendu en Chine ou en Corée du Sud, ou que l’on a croisé un malade, alors on peut contacter le 15.

« Je suis terriblement inquiet »

Patrick Pelloux est bien placé pour savoir qu’une crise sanitaire pourrait mettre à mal des hôpitaux déjà grandement fragilisés. « Les hôpitaux ont été laminés financièrement au cours des dernières années, du coup trouver du personnel ou trouver de la place ce ne sera pas facile. La mobilisation des hôpitaux si jamais y’a une grande épidémie, je n’ai pas la réponse mais je suis terriblement inquiet parce que déjà que le quotidien on y arrive pas, alors si on a une épidémie et qu’on doit multiplier par dix les arrivées, je ne sais pas comment on va faire ».

Source FRANCE BLEU.

Après leur formation initiale en Haute-Vienne, place aux essais cliniques pour les chiens détecteurs de cancer…

Les essais cliniques viennent de commencer pour les chiens formés à détecter le cancer du sein, dans le cadre du projet KDOG.

Initié par l’institut Curie, à Paris, le projet repose notamment sur des malinois initialement formés à Magnac-Laval, en Haute-Vienne.

Les malinois Nykios et Thor ont été les deux premiers chiens formés, en Haute-Vienne, à détecter l'odeur du cancer du sein.

Le projet KDOG entame une nouvelle phase cruciale avec ses chiens dressés pour détecter le cancer du sein. Quatre ans après le début de ce projet initié par l’institut Curie à Paris, la phase d’essais cliniques vient d’être lancé en ce début d’année 2020. Parmi les chiens qui y participent, trois ont été formés à Magnac-Laval dans le nord de la Haute-Vienne, par l’entreprise ITDC. Grâce à leur flair, ils ont déjà réussi haut la patte la phase de pré-tests et le but est donc de confirmer les résultats à plus grande échelle.

450 femmes vont participer à l’essai clinique

Pour Aurélie Thuleau, chef de projet KDOG à l’institut Curie, l’une des stars de ce projet c’est Nykios, un malinois dont France Bleu Limousin avait suivi un entraînement en 2016. A l’époque, le taux de réussite était de 90% en moyenne, dès la première tentative. Un seuil qu’il va falloir confirmer avec les 450 femmes qui accepteront de participer à cet essai clinique mené sur deux ans. Des patientes et des femmes en bonne santé qui ne rencontreront jamais les chiens, puisqu’il suffit aux femmes de porter une lingette durant plusieurs heures avant de la soumettre au flair des animaux.

Une méthode simple et indolore, pour augmenter le dépistage

Si les essais cliniques sont concluants, le but sera, à terme, de proposer un dépistage à la fois simple et indolore, qui soit donc davantage suivi que les campagnes proposées actuellement pour faire une mammographie. Il serait aussi plus précoce, plus rapide et moins cher. Si ça marche, ça intéressera également les pays à faibles ressources, qui n’ont pas accès aux systèmes d’imagerie médicale.

C’est donc un immense espoir qui repose sur les chiens déjà formés en Haute-Vienne et sur leurs congénères qui ont à leur tour commencé leur entraînement dans un nouveau centre. Tous s’entraînent désormais dans un centre cinophile basé Champvoisy, dans la Marne. C’est aussi là que sont envoyées les lingettes en provenance de l’institut Curie et des autres centres désormais associés au projet, comme par exemple les CHU de Nantes et de Valenciennes.

Source FRANCE BLEU.