Après leur formation initiale en Haute-Vienne, place aux essais cliniques pour les chiens détecteurs de cancer…

Les essais cliniques viennent de commencer pour les chiens formés à détecter le cancer du sein, dans le cadre du projet KDOG.

Initié par l’institut Curie, à Paris, le projet repose notamment sur des malinois initialement formés à Magnac-Laval, en Haute-Vienne.

Les malinois Nykios et Thor ont été les deux premiers chiens formés, en Haute-Vienne, à détecter l'odeur du cancer du sein.

Le projet KDOG entame une nouvelle phase cruciale avec ses chiens dressés pour détecter le cancer du sein. Quatre ans après le début de ce projet initié par l’institut Curie à Paris, la phase d’essais cliniques vient d’être lancé en ce début d’année 2020. Parmi les chiens qui y participent, trois ont été formés à Magnac-Laval dans le nord de la Haute-Vienne, par l’entreprise ITDC. Grâce à leur flair, ils ont déjà réussi haut la patte la phase de pré-tests et le but est donc de confirmer les résultats à plus grande échelle.

450 femmes vont participer à l’essai clinique

Pour Aurélie Thuleau, chef de projet KDOG à l’institut Curie, l’une des stars de ce projet c’est Nykios, un malinois dont France Bleu Limousin avait suivi un entraînement en 2016. A l’époque, le taux de réussite était de 90% en moyenne, dès la première tentative. Un seuil qu’il va falloir confirmer avec les 450 femmes qui accepteront de participer à cet essai clinique mené sur deux ans. Des patientes et des femmes en bonne santé qui ne rencontreront jamais les chiens, puisqu’il suffit aux femmes de porter une lingette durant plusieurs heures avant de la soumettre au flair des animaux.

Une méthode simple et indolore, pour augmenter le dépistage

Si les essais cliniques sont concluants, le but sera, à terme, de proposer un dépistage à la fois simple et indolore, qui soit donc davantage suivi que les campagnes proposées actuellement pour faire une mammographie. Il serait aussi plus précoce, plus rapide et moins cher. Si ça marche, ça intéressera également les pays à faibles ressources, qui n’ont pas accès aux systèmes d’imagerie médicale.

C’est donc un immense espoir qui repose sur les chiens déjà formés en Haute-Vienne et sur leurs congénères qui ont à leur tour commencé leur entraînement dans un nouveau centre. Tous s’entraînent désormais dans un centre cinophile basé Champvoisy, dans la Marne. C’est aussi là que sont envoyées les lingettes en provenance de l’institut Curie et des autres centres désormais associés au projet, comme par exemple les CHU de Nantes et de Valenciennes.

Source FRANCE BLEU.

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