La région Occitanie veut inciter les jeunes aides-soignants à s’installer en milieu rural…

La région Occitanie propose une aide financière aux étudiants en formation d’aides-soignants qui s’engagent à aller travailler en zone rurale.

Une aide de 150 à 200 euros par mois pendant les études

Afin de faire face à la pénurie de personnels formés dans les territoires ruraux, la Région Occitanie lance un dispositif expérimental pour inciter les élèves aides-soignants à exercer en zones rurales, une fois leur diplôme décroché. Les établissements de santé situés en zones rurales, en particulier les maisons de retraite (EHPAD) et les structures d’aide à domicile ont en effet de plus en plus de difficultés à recruter des aide-soignants, alors que les besoins sont de plus en plus importants en raison de l’allongement de la durée de vie.

150 à 200 euros d’aide par mois pendant les études

Face à ce constat,  la Région Occitanie vient de créer les « contrats de fidélisation ». Ce dispositif s’appliquera dès la rentrée 2019. Il prévoit le versement d’une aide régionale mensuelle de 150 euros ou 200 euros, sur 10 mois de formation, aux élèves aides-soignants qui s’engagent à faire leur stage dans un établissement situé en zone rurale et à y rester après l’obtention de leur diplôme sur une période de deux à trois ans.

« Donner envie à nos jeunes de débuter leur carrière là où il y a des besoins. »

« Avec 260 000 salariés en région, les secteurs médico-social recrutent et offrent des débouchés d’avenir à nos jeunes. Nous avons en Occitanie des instituts de formation d’excellence dans ces domaines, qui proposent des parcours de qualité. Les besoins sont là et les employeurs prêts à s’engager à nos côtés. Ce nouveau dispositif de fidélisation doit permettre de créer des conditions de formation optimales pour que nos jeunes aient envie de rester et de débuter leur carrière là où les besoins en compétences ne sont pas pourvus et les opportunités d’embauche fortes », explique Carole Delga, présidente de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée.

L’aide versée par la Région s’ajoutera à une aide similaire, d’un montant de 150 euros ou 200 euros, versée par l’établissement ou le service employeur. Elle sera également cumulable avec les rémunérations réglementaires de stage et la bourse d’étude attribuée par la Région pour les formations paramédicales.

Source FRANCE BLEU.

Congé rémunéré, droits à la retraite : des mesures en faveur des aidants dès 2020…

« Il y aura des mesures qui seront prises en 2019 pour une application dès janvier 2020, c’est un engagement très important sur lequel je prends position aujourd’hui devant vous », a dit la ministre sur l’antenne de RMC et BFMTV

Congé rémunéré, droits à la retraite : des mesures en faveur des aidants dès 2020

Le 25 avril, lors de sa conférence de presse, le président Emmanuel Macron a souligné la nécessité de mieux « reconnaître » le rôle des aidants familiaux.

Il faudra notamment « leur bâtir une place pendant la réforme des retraites et leur construire des droits », avait dit le chef de l’Etat, évoquant « celles et ceux, souvent les femmes, qui ont mis entre parenthèses ou sacrifié leur vie professionnelle pour s’occuper d’un enfant en situation de handicap, d’un proche, une personne de la famille devenue dépendante ».

Agnès Buzyn a précisé, le 26 avril, qu’elle était « favorable » à l’instauration d’un congé rémunéré pour les aidants. Il est « important que certains puissent être rémunérés, car les pertes de salaires sont parfois très importantes dans les familles », a-t-elle souligné.

« Nous y travaillons, je suis en train de modéliser ce que pourrait être une rémunération, et/ou des droits contributifs » à la retraite, a ajouté la ministre, soulignant que la durée et les conditions de rémunération d’un tel congé devaient encore être définies. »Je n’ai pas aujourd’hui la solution concrète, en tous les cas c’est la direction dans laquelle le président de la République nous engage à aller », a dit Mme Buzyn.

« S’occuper de ceux qui sont les plus fragilisés, en majorité des femmes »

Dans l’état actuel de la législation, les aidants ont le droit de prendre un congé pour s’occuper de leur proche, pendant trois mois maximum (sauf éventuelle disposition plus favorable dans la convention collective). Mais ce congé n’est pas rémunéré.

En conséquence, « le nombre de personnes qui demandent à en bénéficier est infinitésimal », a expliqué à l’AFP Claudie Kulak, fondatrice de la « Compagnie des aidants » (qui revendique 10.000 membres) et présidente du collectif associatif « Je t’aide« .

« Actuellement, personne ne peut prendre ce congé, car quand on s’occupe d’un proche fragilisé, ça a un coût », a ajouté Mme Kulak, dont l’association réclame depuis longtemps l’instauration d’un congé rémunéré.

« Nous ne demandons pas que les 11 millions d’aidants en France soient pris en charge et rémunérés, car tous n’en ont pas besoin! Mais il faut s’occuper de ceux qui sont les plus fragilisés, qui sont en majorité des femmes », a fait valoir la militante, persuadée qu' »aucun salarié » n’abuserait du futur dispositif, car « pour un aidant, aller travailler, c’est un répit! ».

« Ravie » que le chef de l’Etat « rende enfin les aidants visibles », Mme Kulak s’est également réjouie de l’annonce d’un dispositif visant à ce que les aidants « ne perdent pas de trimestres dans leur cotisations retraite », lors des périodes où ils se consacrent à un proche.

Source FRANCE INFO.

Atteinte de surdité, elle transforme les appareils auditifs pour faciliter l’échange…

Une créatrice française ajoute des bijoux en forme de fleurs aux appareils auditifs.

L’accessoire apporte de l’élégance aux équipements médicaux et surtout attire le regard des valides sur le handicap pour les sensibiliser.

Atteinte de surdité, elle transforme les appareils auditifs pour faciliter l’échange

«Dans mon entreprise, je portais un badge pour indiquer que je suis malentendante… C’était stigmatisant et ça créait un malaise avec mes interlocuteurs», confie Nathalie Birault, cofondatrice de Odiora, qui transforme les appareils auditifs en accessoires de mode. La jeune entrepreneure a donc eu l’idée de créer des bijoux pour mettre en valeur les équipements médicaux.

» À écouter dans l’Esprit d’initiative d’Emmanuel Moreau sur France Inter

L’objectif est à la fois de rendre les appareils plus esthétiques et aussi de signaler leur présence et le handicap. «Les gens vont d’abord voir l’accessoire, le regarder, m’en parler puis nous pourrons évoquer librement mon handicap, sans tabou», précise la jeune créatrice d’entreprise. «Nous avons besoin de prévenir les gens pour qu’ils s’adaptent à notre différence et prêtent attention à la manière dont ils vont s’adresser à nous, par exemple sans mettre la main devant leur bouche ou en faisant un effort pour articuler», ajoute l’ancienne élève des Beaux-Arts.

Celle qui customisait ses appareils dès l’âge de douze ans a eu l’idée de créer ces bijoux lors de sa perte totale d’audition, et son passage aux implants cochléaires, dispositif médical électronique volumineux qui remplace les fonctions altérées de l’oreille interne. Elle a donc voulu les agrémenter d’accessoires de la plus jolie des façons: avec des fleurs! Nathalie Birault a en effet trouvé l’inspiration à Tahiti lors d’un voyage, fascinée par la fleur de tiare que les femmes portent à l’oreille.

6 millions de malentendants dont seulement la moitié est appareillée

«La tradition tahitienne utilise la fleur comme un élément de langage, j’ai donc eu l’idée de détourner ce symbole pour le transformer en repère», raconte l’entrepreneure. Elle a ainsi dessiné de grandes fleurs colorées, évoquant l’hibiscus pour orner les appareils auditifs. Concrètement, les bijoux se fixent à l’appareil par l’avant grâce à un lien en satin ou cuir qui passe en dessous pour le confort. Les appareils s’accrochent en un tour de main, assure Nathalie Birault qui teste les modèles avant de les proposer sur le site. Aujourd’hui, elle commercialise une dizaine de modèles et les adapte au gré des envies de ses clients. L’entrepreneure vend ses bijoux principalement aux petites filles mais également aux «mamies qui ont envie d’être coquettes»! À ce titre, la créatrice de bijoux affirme qu’elle souhaite que ses accessoires soient «aussi tendance qu’une paire de lunettes».

Elle veut aussi que le prix reste abordable. Les accessoires sont ainsi vendus entre 20 et 45 euros pièces. Après deux ans d’existence, elle compte une centaine de clients. «C’est le début, je dois aussi former les travailleurs en situation de handicap avec qui je suis en relation», affirme Nathalie Birault. La créatrice de bijoux se tourne en effet vers des établissements spécialisés pour l’aider à fabriquer ses accessoires. Pour grandir et toucher plus de clients, l’entrepreneure souhaite s’associer à des audioprothésistes qui pourraient proposer ses créations. Elle envisage aussi de lancer des accessoires pour les hommes. Aujourd’hui, la France compte 6 millions de malentendants dont seulement la moitié est appareillée. Nathalie Birault rêve que ses bijoux aident certains à franchir le pas.

Source LE FIGARO.

Décès d’un jeune homme trisomique : trois policiers suédois poursuivis..!

Les policiers lui ont tiré dessus pensant qu’il était en possession d’une arme, en fait il s’agissait d’un jouet… !

Le jeune Eric Torell a été tué par un policier suédois en août dernier. Photo d'archives Stina STJERNKVIST/TT News Agency/AFP

C’est un véritable quiproquo qui a coûté la vie à un jeune trisomique de 20 ans, qui souffrait aussi d’une certaine forme d’autisme.

Le soir du 2 août dernier, le jeune homme, Eric Torell, s’enfuit du domicile de son père, dans le centre de Stockholm, apportant avec lui une arme factice.

Les policiers, prévenus par des habitants, sont intervenus pour l’interpeller. Le jeune homme ne voulant pas lâcher son « arme », les policiers ont paniqué pensant faire face à un homme dangereux.

Tir mortel dans le dos

Les policiers ont donc fait feu : le jeune homme avait été touché à trois reprises, sur 25 tirs. « C’était un jouet, un pistolet miniature destiné aux enfants de 5 ans… en plastique et pas très bien imité », avait confié son père.

Trois policiers suédois ont donc été inculpés vendredi pour ce décès, rapporte l’agence de presse belge Belga.

L’un d’eux est poursuivi pour avoir causé sa mort en tirant le coup de feu fatal qui l’a atteint au dos. Les deux autres pour faute professionnelle : le ministère public a estimé qu’ils ont outrepassé leur droit d’auto-défense en tirant sans avoir estimé correctement les conséquences de chacun de leurs tirs.

« Les policiers auraient dû arrêter de tirer quand Eric leur a tourné le dos », a précisé le procureur général Martin Tiden.

La mère de la victime est soulagée par la nouvelle de l’inculpation, estimant que cela montre que « ce n’était pas la faute » de son fils, a-t-elle confié à une chaîne de télévision.

“De la colère dans le cathéter” : la chanson du personnel des urgences de Valence fait le buzz…

Dans la Drôme, le personnel du service des urgences de l’hôpital de Valence a tout récemment publié une chanson qui fait un carton sur les réseaux sociaux.

Un SOS musical après la journée de mobilisation du 26 mars et la grève entamée le lendemain. 

“De la colère dans le cathéter” : la chanson du personnel des urgences de Valence fait le buzz. © Yaëlle Marie/ France 3 Rhône-Alpes

Sur un air de « Trois Cafés Gourmands » (À nos souvenirs), la chanson avait été écrite pour les besoins de la manifestation de mardi 26 mars du personnel des urgences de l’hôpital de Valence. Une manifestation qui avait rassemblé près de 200 manifestants. La mobilisation avait obtenu le soutien de nombreux gilets jaunes. La journée de mobilisation qui a été suivie d’une grève illimitée.

En deux jours, le clip enregistré et diffusé par le personnel des urgences du centre hospitalier de Valence fait un véritable carton. La chanson diffusée sur les réseaux sociaux a enregistré en deux jours plusieurs centaines de milliers de fois.

Aujourd’hui, l’enregistrement du clip et sa diffusion sur les réseaux sociaux font le buzz. « Entendez notre peine … Y a d’la colère dans le cathéter », la chanson est un véritable SOS du personnel qui dénonce aussi une dégradation des conditions de travail. Un refrain qui résume le profond malaise du personnel médical et infirmier de ce service hospitalier confronté à un plan d’économie et à une annonce de suppressions de postes à partir du 1er mai. Un clip qui ne laisse pas indifférent. La vidéo a été partagée par des centaines de milliers d’internautes. Ce vendredi, on comptait plus de 14 000 partages. 

https://www.facebook.com/138878179856465/videos/2021410231486467/?t=0

Source FR3.

Rennes: Le CHU condamné à verser 300.000 euros à la famille d’un patient décédé…

Un homme était mort en 2011 après avoir contracté une maladie nosocomiale.

Rennes: Le CHU condamné à verser 300.000 euros à la famille d’un patient décédé. Illustration d'une ambulance de secours du Samu, ici au CHU de Rennes.

Note de la rédaction Handicap Info.

« Décès dus à des infections nosocomiales en hôpital en France. Chaque jour ce sont près de 12 personnes qui décèdent du fait d’une infection nosocomiale contractée dans un hôpital en France. Cela représente 4.200 décès par an dus à une infection nosocomiale en milieu hospitalier français. »

Le tribunal administratif vient de condamner le CHU de Rennes à verser près de 300.000 euros à la famille d’un patient décédé en 2011. L’homme, âgé de 51 ans et père de deux enfants, avait été hospitalisé le 23 juillet 2011 pour y subir une transplantation cardiaque. Il était décédé d’une pneumonie quatre jours plus tard après avoir contracté une infection nosocomiale.

Dans leurs conclusions, les experts ont estimé que le diagnostic de pneumonie avait été effectué tardivement et que le traitement antibiotique administré n’était pas adapté à l’état du patient. Selon eux, « le diagnostic et le traitement de l’infection n’ont pas été conformes aux règles de l’art et aux données acquises de la science à l’époque où ils ont été dispensés ».

L’Oniam condamné à verser la même somme

Le CHU avait de son côté contesté l’appréciation des experts, soutenant à l’audience « n’avoir commis aucune faute de nature à engager sa responsabilité ». L’Office national d’indemnisation des accidents médicaux, des affections iatrogènes et des infections nosocomiales (Oniam) a également été condamné à verser la même somme à la famille de la victime au titre de la solidarité nationale.

Interrogé par l’AFP, l’avocat du CHU, Michel Poignard a indiqué que l’établissement se réservait la possibilité de faire appel dans les deux mois qui suivent la notification du jugement, réceptionné ce mercredi.

Source 20 Minutes.

Antibes: «Ils veulent montrer qu’ils peuvent être forts», Alain Bernard est le parrain des nageurs des Jeux adaptés…

NATATION. Atteint de trisomie 21, le Niçois Jordan Minglis sera aux Special Olympics World Games d’Abu Dhabi avec pour parrain le double champion olympique.

Alain Bernard se met à l’eau avec Jordan Minglis pour lui donner de précieux conseils avant le début des Special Olympics World Games.

Rien n’a été laissé au hasard : quatre entraînements hebdomadaires dans le bassin, maîtrise du virage sous l’eau, temps d’adaptation sur place… A partir de ce jeudi, le Niçois Jordan Minglis participe aux Special Olympics World Games d’Abu Dhabi (les JO du sport adapté). Le nageur prendra le départ du 100 et 200 m brasse, du 100 m nage libre et du relais nage libre.

Quand il n’est pas dans la piscine à enchaîner les longueurs, Jordan Minglis travaille dans un supermarché du centre-ville de Nice. A son emploi du temps professionnel s’ajoutent donc huit heures de natation chaque semaine. Un entraînement intensif, à la piscine d’Antibes, durant lequel il perfectionne sa brasse et son crawl. A 26 ans, Jordan Minglis participera à sa première compétition à l’étranger. Un défi pour ce jeune homme atteint de trisomie 21. « Il est hyper sportif, confie sa maman. Avant, il faisait du judo, mais il a dû arrêter pour ne pas risquer de se blesser. »

« Franchise » et « simplicité »

Jordan Minglis a mis toutes les chances de son côté. En plus de ses deux entraîneurs habituels, Patrice Barrault et Anthony Despax, il a eu la chance de bénéficier des conseils du double champion olympique Alain Bernard. « C’est le parrain. Pour moi, il est un exemple, sourit le jeune nageur. Quand il est venu me voir à la piscine, il m’a conseillé de bien ramener les bras, d’amplifier les mouvements, de mettre une main après l’autre et de m’appliquer dans le virage. »

Jordan Minglis est le « chouchou » d’Alain Bernard. « Le but était d’appuyer la démarche des entraîneurs, raconte l’ancien pensionnaire du Cercle des nageurs d’Antibes. Et de leur dire : concentrez-vous sur vos virages, allongez les mouvements, tournez les bras moins vite. Je suis sensible à leur sincérité, à leur franchise et à leur simplicité, qui font que ce sont des athlètes comme les autres. Ils veulent gagner, montrer qu’ils peuvent être forts et performer. Ils ont un orgueil omniprésent. »

Alain Bernard s’est déjà rendu à deux entraînements et soutiendra Jordan Minglis et les quatre autres nageurs à Abu Dhabi. « Leurs sensations sont exacerbées. Ils peuvent être très concentrés ou très déconcentrés, analyse-t-il. Le but de ce parrainage est aussi de les mettre dans la lumière. » Et de faire du sport un moyen « d’intégration et d’épanouissement sans limite ».

Source 20 Minutes.

Cancer du col de l’utérus: un test à faire chez soi pourrait améliorer le dépistage…

Une grande étude conclut à l’intérêt des autotests pour augmenter la participation au dépistage du cancer du col de l’utérus chez les femmes de plus de 30 ans.

Cancer du col de l’utérus: un test à faire chez soi pourrait améliorer le dépistage

Le test HPV par autoprélèvement pourrait bientôt s’inviter dans le dépistage du cancer du col de l’utérus. Une méta-analyse parue dans le British Medical Journal et incluant plus de 80 études montre que ces tests issus de prélèvements effectués par les femmes elles-mêmes sont extrêmement sensibles et efficaces pour prédire le risque de ce cancer.

Ils seraient même quasiment aussi fiables que ceux effectués par un médecin et, surtout, leur utilisation permet d’augmenter le taux de participation au dépistage en touchant des femmes qui n’ont pas recours au frottis. Une publication qui tombe à point nommé alors que le dépistage du cancer du col de l’utérus a été généralisé fin janvier 2019 aux 17 millions de femmes âgées de 25 à 65 ans dans le pays.

Actuellement, le dépistage repose sur la recommandation d’un frottis tous les trois ans entre 25 et 65 ans. Ce prélèvement réalisé au niveau du col de l’utérus permet d’analyser les cellules et de repérer d’éventuelles anomalies.

Mais depuis quelques années, l’attention se porte de plus en plus sur les tests HPV. Ils permettent, par un prélèvement identique à celui du frottis, de détecter la présence de virus HPV (papillomavirus humain), à haut risque de cancer, en particulier les sous-types HPV 16 ou 18 retrouvés chez environ 12% à 15% des femmes. L’infection peut disparaître spontanément mais le virus peut aussi provoquer des lésions susceptibles d’évoluer en tumeur maligne.

Quand un frottis est anormal, ce test HPV est déjà pratiqué et remboursé en France pour faciliter le diagnostic. Mais plusieurs pays basculent vers son utilisation en dépistage primaire à la place du frottis, à l’instar des Pays-Bas, par exemple, pour la simple et bonne raison qu’il est beaucoup plus sensible: plus de 95 % contre environ 60% à 70% pour le frottis.

Autrement dit, si un test HPV est négatif, le risque de cancer est considéré comme proche de zéro pendant les cinq ans à venir alors qu’un frottis normal attestant de cellules a priori saines, n’écarte pas totalement la possibilité d’une tumeur. En outre, la version «autoprélèvement» de ce test intéresse au plus haut point les autorités de santé en raison de son utilité chez les femmes échappant au dépistage. Cette fois, ce n’est pas le médecin qui pratique le prélèvement mais la femme elle-même au niveau vaginal à l’aide d’un simple écouvillon envoyé à un laboratoire.

Nouvelle étude

La méta-analyse parue dans le British Medical Journal confirme que la réalisation de ce test aboutit à des taux de diagnostic de lésions précancéreuses équivalents à ceux obtenus quand il est effectué par un médecin. Mais surtout, un envoi directement à domicile chez des femmes n’ayant pas recours au frottis permet de doubler le nombre de personnes dépistées par rapport au fait de leur adresser une invitation et une relance pour consulter un gynécologue. Or, en France, environ 40 % des femmes entre 25 et 65 ans n’effectuent pas régulièrement un frottis. Autant dire que la marge de progression est importante.

Cette méta-analyse inclut notamment les travaux du Dr Ken Haguenoer, du Centre de coordination des dépistages des cancers au CHU de Tours et responsable du programme Apache en France. Ce dernier a permis d’évaluer les tests par autoprélèvement au cours de ces sept dernières années chez des centaines de femmes à travers trois études, Apache I, II et III.

Ces études ont prouvé l’excellente sensibilité du test dans des conditions de transport sûres et peu coûteuses et sa très bonne acceptabilité par les femmes dès lors que le test est envoyé à domicile. Les résultats ont également montré que 90 % des femmes ayant eu un résultat HPV positif ont donné suite en allant effectuer un frottis pour vérifier la présence de cellules anormales.

«Ce test offre une très bonne opportunité de ramener des femmes dans le circuit du dépistage alors qu’elles en étaient exclues en raison d’un isolement géographique, d’une réticence pour l’examen gynécologique ou autre. Par contre, il ne peut s’agir d’une solution unique en ce sens où il ne remplacera jamais la visite chez un médecin qui permet d’échanger et d’aborder de nombreuses questions de santé», estime Ken Haguenoer. Une nouvelle étude Apache IV coordonnée cette fois par Julie Boyard dans ce même centre débutera cette année autour des aspects socio-économiques. «L’objectif est cette fois de définir les conditions dans lesquelles le test sera le mieux utilisé et à moindre coût pour la collectivité afin d’éclairer les décideurs publics dans le cadre des décisions à venir.»


Le test du papillomavirus humain est inutile avant 30 ans

L’autotest de recherche du papillomavirus humain (HPV) est performant, oui, mais à partir de 30 ans. Non pas que l’autoprélèvement ne soit pas possible avant cet âge, mais le test n’aurait aucune validité, aucune valeur prédictive sur le risque de cancer.

En effet, plus de 80 % des femmes sont infectées par au moins une des cinquante souches de virus HPV au cours des deux premières années d’activité sexuelle compte tenu de la fréquence de ce virus dans la population générale. Et même avec un préservatif puisque le virus est présent sur des zones non couvertes par celui-ci. Il y a donc comme un phénomène d’infestation incluant les souches à haut risque ciblées par le test HPV chez presque toutes les jeunes femmes.

Autrement dit, «effectuer un test HPV dans les années qui suivent le début de l’activité sexuelle exposerait à un résultat quasiment sûr d’être positif, alertant sur un risque possible de cancer», clarifie le Pr Jean Gondry, président de la Société française de coloscopie et de pathologie cervico-vaginale (SFCPCV). Or, le système immunitaire est immédiatement mis à contribution et élimine rapidement et complètement l’immense majorité de ces virus dans les deux années, voire les mois qui suivent. En particulier si la femme a été vaccinée quelques années plus tôt contre les souches de virus HPV à haut risque (mais la couverture pour ce vaccin est de moins de 15 % en France).

Le résultat positif du test une année ne le serait donc probablement plus l’année suivante. C’est d’ailleurs pour cette raison que le dépistage par frottis est proposé seulement à partir de 25 ans alors que quelques cancers se développent avant cet âge. Cette infestation par le virus entraîne de nombreuses lésions de la muqueuse utérine et aboutirait à une grande quantité de frottis anormaux alors que ces lésions régressent le plus souvent spontanément.

Néanmoins, dans environ 10 % des cas, des virus ne sont pas éliminés et persistent de façon durable chez la femme. C’est là que le risque de développer un cancer devient réel et ce sont ces virus qu’il faut pouvoir dépister avec le test HPV. Pour cela, l’âge de 30 ans a été retenu dans le cadre du programme de dépistage organisé. «Quand une femme ne répondra pas à une invitation à effectuer un frottis à deux reprises, un test par autoprélèvement lui sera adressé, mais seulement à partir de 30 ans», confirme Jean Gondry.

Source LE FIGARO.

La dépression souriante, le masque du bonheur qui cache un profond mal-être…

Des personnes déprimées, auxquelles leurs activités ne procurent plus de plaisir, parviennent à cacher leur état en affichant un sourire de façade.

Ce « masque du bonheur » dissimule un désespoir intérieur bien réel, difficile à détecter, à accepter et à traiter.

L’expression « dépression souriante » – qui définit le fait d’avoir l’air heureux tout en souffrant intérieurement de symptômes dépressifs – est de plus en plus répandue. Le nombre d’articles consacrés à ce sujet augmente dans la littérature populaire, et les requêtes Google qui lui sont consacrées ont considérablement crû cette année. On est toutefois en droit de se demander si la « dépression souriante » est réellement un état pathologique.

Bien que cette expression ne figure pas dans le lexique des termes techniques utilisés par les psychologues, il correspond certainement à une réalité. Il est possible d’être déprimé et de réussir à en masquer les symptômes. L’appellation technique la plus proche pour décrire cette condition est « dépression atypique ».

Dans les faits, une proportion importante de personnes déprimées, auxquelles leurs activités ne procurent plus de plaisir, parviennent à cacher leur état en souriant. Or ces personnes pourraient être particulièrement vulnérables aux tentations suicidaires.

Il peut s’avérer très difficile de repérer les personnes souffrant de dépression souriante. Elles semblent en effet n’avoir aucune raison d’être tristes – elles ont un emploi, un appartement, voire peut-être des enfants ou un partenaire. Elles sourient quand vous les saluez et peuvent converser agréablement. Bref, face au monde extérieur, elles revêtent un masque et mènent une vie apparemment normale et active.

Un désespoir intérieur bien réel

À l’intérieur, cependant, ces personnes se sentent désespérées et déprimées. Elles pensent même parfois à mettre un terme à tout cela.

Paradoxalement, la force dont elles font preuve pour continuer à mener leur vie quotidienne peut les rendre particulièrement vulnérables à ces projets de suicide. En cela, la « dépression souriante » contraste avec d’autres formes de dépression, dans lesquelles les gens peuvent avoir des idées suicidaires mais manquer d’énergie pour les mettre en œuvre.

Malgré le masque de bonheur qu’elles portent vis-à-vis du monde extérieur, les personnes souffrant de « dépression souriante » sont parfois véritablement, et bénéfiquement, touchées par les événements positifs qui leur arrivent. Ceux-ci sont capables d’améliorer leur moral.

Ainsi, le fait de recevoir un SMS d’une personne dont ils attendaient des nouvelles ou d’être félicitées dans le cadre de leur travail peut les aider à se sentir mieux pendant quelques instants. Avant de se sentir de nouveau déprimées…

Parmi les autres symptômes de cette affection, mentionnons la suralimentation, les sensations de lourdeur dans les bras et les jambes, ainsi que le fait d’être aisément blessé par la critique ou par le rejet.

Les personnes souffrant de « dépression souriante » sont également plus susceptibles de se sentir déprimées le soir et d’avoir besoin de davantage d’heures de sommeil. Dans le cas des autres formes de dépression, l’humeur peut être plus mauvaise le matin, et le besoin d’heures de sommeil moindre que d’habitude.

Cette forme de dépression « souriante » semble plus fréquente chez les personnes ayant certains tempéraments. Elle est en particulier liée au fait d’être plus enclin à anticiper l’échec, à éprouver des difficultés à surmonter les situations embarrassantes ou humiliantes, et à avoir tendance à ruminer ou à trop se focaliser sur les situations négatives qui se sont produites.

Le magazine Women’s Health a saisi l’essence même de la « dépression souriante » – la façade – lorsqu’il a demandé à des femmes de partager sur Instagram les photos qu’elles avaient diffusées sur leurs médias sociaux, en indiquant ce qu’elles avaient réellement ressenti au moment où elles avaient initialement pris ces images. Leurs messages (en anglais) sont souvent à l’opposé de ce qu’exprime l’image…

Cercle vicieux

Il est difficile de déterminer exactement ce qui cause la « dépression souriante ». La dépression peut découler d’un certain nombre de facteurs, comme les problèmes professionnels, la rupture d’une relation ou le sentiment que la vie n’a pas de sens ni de but.

La dépression est une affection très courante : une personne sur dix environ en est affectée. Parmi elles, 15 % à 40 % souffrent d’une forme atypique de dépression assimilable à une « dépression souriante ». Une telle dépression commence souvent tôt dans la vie et peut durer longtemps.

Si vous souffrez de « dépression souriante », il est donc particulièrement important d’obtenir de l’aide. Malheureusement, les personnes qui en sont affectées ne le font généralement pas, en premier lieu parce qu’elles ne réalisent pas qu’elles ont un problème – c’est en particulier le cas si elles parviennent à accomplir leurs tâches et à poursuivre leur routine quotidienne comme avant. En outre, ces personnes peuvent aussi se sentir coupables et rationaliser le fait qu’elles n’ont aucune raison d’être tristes.

Conséquence : elles ne parlent pas de leurs problèmes, et finissent par avoir honte de leurs sentiments.

Comment briser ce cercle vicieux ? Le point de départ est de prendre conscience que cette affection existe réellement et qu’elle est grave. Ce n’est que lorsque nous cesserons de rationaliser nos problèmes parce que nous considérons qu’ils ne sont pas suffisamment graves que nous pourrons commencer à améliorer la situation.

Pour certains, cette compréhension peut suffire à changer les choses, car elle vont alors rechercher de l’aide, ce qui va briser les chaînes de la dépression qui les entravaient jusqu’alors.

Trouver un sens à sa vie

Il a également été démontré que la méditation et l’activité physique peuvent être source d’énormes bienfaits en termes de santé mentale. Une étude réalisée par l’Université Rutgers, aux États-Unis, a montré que les personnes pratiquant la méditation et l’exercice physique deux fois par semaine ont vu leur niveau de dépression baisser de près de 40 %, et ce, au bout de huit semaines seulement.

La thérapie cognitivo-comportementale, qui consiste à apprendre à modifier ses schémas de pensée et son comportement, est une autre option a envisager pour les personnes affectées par cette maladie.

Enfin, trouver un sens à sa vie s’avère de la plus haute importance. Le neurologue autrichien Viktor Frankl a écrit que la pierre angulaire d’une bonne santé mentale est d’avoir un but dans la vie. Selon lui, nous ne devrions pas viser un « état sans tension », dénué de responsabilité et de défi, mais plutôt nous efforcer d’atteindre un objectif.

Trouver un but permet de détourner l’attention de soi-même, en la déplaçant sur quelque chose d’autre. Trouvez-vous donc un objectif valable et essayez de progresser vers lui régulièrement, même si ce n’est que pas à pas, chaque jour, car cette attitude peut avoir un impact positif.

Ce but peut aussi consister à prendre soin de quelqu’un d’autre. Lorsque nous cessons d’être sous les feux de la rampe et que nous pensons aux besoins et aux désirs d’autrui, nous sentons que notre vie a de l’importance. Il est possible d’y parvenir en faisant du bénévolat, en s’occupant d’un membre de notre famille, voire, pourquoi pas, d’un animal.

Sentir que notre vie compte, qu’elle a de l’importance, c’est au final ce qui lui donne un but et un sens. Ce qui peut faire une différence significative pour notre santé mentale et notre bien-être.

Source OUEST FRANCE.

“Gilet jaune” toulousaine et handicapée : Odile Maurin, militante tout terrain…

A la tête d’une association pour la défense des droits des personnes handicapées, Odile Maurin a récemment rejoint le mouvement des « gilets jaunes ».

Un même combat selon elle, contre la « politique du gouvernement ».

Odile Maurin lors d'une manifestation de "gilets jaunes en janvier. / © PASCAL PAVANI / AFP

Sous le sourire et le regard franc, une bonne dose de rébellion. Assez pour qu’Odile Maurin se lance seule, en fauteuil roulant, pour arrêter le camion lanceur d’eau des CRS lors d’un face à face entre « gilets jaunes » et police à Toulouse.

C’était le samedi 12 janvier, lors de la 8e semaine de mobilisation, à l’entrée de la place centrale du Capitole. « On se serait cru sur la place Tianamen », rapporte un témoin, évoquant la fameuse image d’un fragile manifestant chinois stoppant des chars.

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En quelques semaines, Odile Maurin est devenue l’une des passionarias du mouvement toulousain des « gilets jaunes ». Le samedi, lors des défilés dans le centre-ville, elle déboule à toute vitesse, pilotant du bout des doigts son fauteuil électrique.

Son activisme lui avait déjà valu une certaine notoriété dans la région. A la tête d’Handi-Social, une petite association de défense des droits des handicapés qu’elle a fondée en 2001, elle a mené plusieurs opérations coup de poing. Sa dernière cible : la loi Elan qui restreint la proportion de logements accessibles aux personnes handicapées dans le neuf.

Pour combattre le texte, alors en discussion, elle a bloqué, avec une poignée de militants, un convoi de pièces de l’Airbus A380, puis en octobre un TGV, avant de participer en novembre à l’enfarinage d’un député En Marche. Et plus récemment, elle occupe les pistes de l’aéroport de Toulouse avec d’autres personnes en fauteuil.

« Au début sceptique »

Assoiffée d’action, elle n’a pourtant pas été immédiatement séduite par les « gilets jaunes », qu’elle a finalement ralliés « pour que soit prise en compte la situation des personnes handicapées. »

« Au début j’étais sceptique, je voyais ça comme un mouvement poujadiste, « anticlimatique ». J’ai adhéré à partir du moment où il y a eu plus de revendications sur la justice sociale« , lance cette brune aux cheveux courts.

Avec sa petite voiture dont elle peut prendre le volant sans quitter son fauteuil, elle parcourt les ronds-points, partage ses positions, prodigue des conseils. « Je suis admirative de son militantisme. En plus, elle a un super humour« , affirme la « gilet jaune » Carole Boublis, pilier du rond point « Socamil » au nord de Toulouse.

Bien que « pacifique », Odile Maurin n’hésite pas à aller au contact avec les forces de l’ordre, harnachée dans des vêtements étanches, casquée et protégée par un masque à gaz : « J’ai des problèmes respiratoires donc je me protège ».

Elle souffre du syndrome d’Ehlers-Danlos (SDE), une maladie génétique rare et invalidante, occasionnant douleurs chroniques, fragilité cutanée, problèmes articulaires, fatigabilité… Enfant, elle « pensait que c’était normal de souffrir ». A la trentaine, elle a dû se résoudre à se déplacer en fauteuil.

« Un atout de sa maladie »

Mais auparavant, pas question de céder aux effets d’une maladie qui ne sera diagnotiquée qu’en 2011 : elle adore l’équitation, découvre la moto et commence la compétition en tout terrain.

Elle est aussi « réfractaire au système scolaire », au point que ses parents, « une mère de gauche et un père de droite », la sortent de son collège parisien pour l’envoyer dans le privé, au Pays basque.

Le jour de ses 18 ans, elle abandonne le lycée et connaît la rue, la drogue. Elle rebondit avec un BTS, devient commerciale, « assurances, encyclopédies, placements financiers », de quoi « beaucoup apprendre sur la nature humaine ». Durant cette période elle vit une errance médicale, « on m’a dit que j’étais folle que c’était dans ma tête », se souvient-elle.

Elle s’établit à Toulouse à la fin des années 90, et n’arrive pas à obtenir une allocation adulte handicapé. « Je me suis acheté un code du travail et un code de la sécurité sociale », se rappelle-t-elle.

Son avocate, l’ex bâtonnière de Toulouse Nathalie Dupont, qui l’a accompagnée pendant 10 ans dans son combat pour faire reconnaître ses droits évoque « ses compétences exceptionnelles »« Elle a une réelle intelligence pour comprendre les textes (de loi). C’est une battante, de sa maladie elle a fait un atout« , assure l’avocate.

Odile Maurin, est convaincue que la lutte est la même que l’on soit « gilets jaunes » ou handicapés« Ce qui nous handicape aujourd’hui c’est la politique du gouvernement. Ce n’est pas à l’individu de s’adapter à la société mais à la société de s’adapter à l’individu« .

Source FR3.