Pas-de-Calais : le RC Lens et ses joueurs se mobilisent pour un jeune supporter atteint de surdité… harcelé ! Vidéo…

Un jeune supporter du RC Lens souffrant de surdité a été harcelé sur les réseaux sociaux au début de l’année 2021.

« Je n’arrêterai jamais de faire des vidéos sur le RC Lens » : Thibaut, harcelé sur les réseaux sociaux, témoigne

Le club de foot a pris sa défense.

Thibaut, harcelé sur les réseaux sociaux, a été invité par le RC Lens.

 

Depuis jeudi 7 janvier, les messages de soutien affluent sur le compte Twitter de Thibaut. L’un d’eux pousse le jeune supporter du RC Lens, atteint de surdité, « à continuer de faire ses vidéos et ne pas écouter les jaloux ». Ces petits mots viennent de joueurs des Sang et Or, d’anciennes gloires du club, de journalistes. Ils témoignent tous leur soutien au jeune homme de 20 ans, harcelé sur les réseaux sociaux. Thibaut, lui, n’en revient pas. « J’ai été très touché. Avec Florian Sotoca [l’un des joueurs du RCL, ndlr.], j’ai même failli pleurer. C’est mon idole, c’est mon joueur préféré », confie-t-il.

Le jeune supporter, la vingtaine, n’en revient toujours pas… quelques jours seulement après avoir posté une vidéo sur son compte twitter pensant que celle-ci ne dépasserait pas sa communauté.

Atteint de surdité, Thibaut partage des vidéos depuis août dernier sur Youtube sur le RC Lens, club qu’il supporte depuis ses 6 ans : actualités mercato, mais surtout résumés de matchs et analyses. Début 2021, des internautes le harcèlent et se moquent de lui. Le jeune homme, habitant de Somain, décide de répliquer dans une vidéo : il dénonce des « gens impolis (…) qui se foutent de (sa) gueule » et demande simplement « un peu de respect. »

Avalanche de soutien

Malgré son handicap, Thibaut se filme et publie des vidéos. Il parle de l’actualité et des matchs du RC Lens. Mais certaines de ses vidéos ont été détournées pour se moquer de lui. Jeudi 7 janvier, il a donc publié un message où il demande qu’on le respecte. La publication, visionnée plus d’un million de fois lundi 11 janvier, a conduit à une avalanche de soutien.

Invité au stade Bollaert par le RC Lens

La vidéo devient virale : 30 000 partages, plus d’un million de vues… et une vague de soutien déferle sur les réseaux sociaux : joueurs du RC Lens, journalistes, youtubeurs, stars du foot…

Le RC Lens décide même d’inviter le jeune supporter lors de la rencontre de samedi soir face à Strasbourg au stade Bollaert-Delelis.

Une de nos équipes de France 3 Nord-Pas-de-Calais a rencontré Thibaut au lendemain du match face à Strasbourg. Il a toujours du mal à se remettre de ses émotions de la veille… « C’est vraiment énorme… je n’ai pas les mots… », raconte Thibaut.

 

Source FRANCE TV.

 

Tours : une mère violentait sa fille handicapée pour susciter la compassion…

La prévenue, qui souffrirait du syndrome Münchhausen, a nié les faits. Sa fille a été placée en famille d’accueil.

 

Les nombreuses marques de coups sur le corps de la jeune victime, handicapée, avaient alerté son enseignante. Mardi 10 novembre, une mère a été condamnée par le tribunal correctionnel de Tours (Indre-et-Loire) pour maltraitantes envers sa fille de neuf ans. Elle a écopé de trois ans de prison avec sursis probatoire renforcé, avec obligation de soins. Elle s’est également vu retirer son autorité parentale pour quatre ans.

D’après La Nouvelle République, la prévenue, qui souffrirait du syndrome Münchhausen par procuration, selon une expertise psychiatrique, a nié les faits. « Je n’ai jamais levé la main sur ma fille », a-t-elle déclaré à la cour. Elle aurait agi selon un mode opératoire récurrent, frappant sa fille, inventant des troubles, avant de lui prendre rendez-vous chez le médecin.

Cela « lui procurerait un sentiment d’exception et une certaine compassion », a indiqué la partie civile, selon le journal. L’enfant aurait donc multiplié les allers-retours en soins : sa mère l’aurait conduite onze fois, lors du seul mois de décembre 2012, aux urgences de Tours puis à l’hôpital Necker, à Paris.

En juin dernier, c’est l’enseignante de la jeune victime qui avait effectué un signalement, remarquant, depuis octobre 2017, des bosses sur le corps de la fillette, et ses absences répétées. Cette dernière, qui souffre d’un handicap mental, n’avait pu fournir d’explication. Elle a finalement été placée en famille d’accueil.

Source RTL.

Guingamp. Une maman au tribunal pour avoir mis une claque au jeune qui harcelait son fils…

Pendant de longs mois, son fils a été harcelé dans un collège, près de Guingamp.

Une maman était poursuivie pour avoir porté une claque au visage du harceleur de son fils.

Guingamp. Une maman au tribunal pour avoir mis une claque au jeune qui harcelait son fils

« Personnellement je ne comprends pas ! Je ne comprends pas pourquoi ce dossier a été renvoyé devant le tribunal correctionnel », a déclaré le procureur à l’issue de l’instruction d’une affaire impliquant une maman de trois enfants prise dans les affres de la justice pour avoir donné une claque à un adolescent qui l’avait menacée physiquement, insultée et craché dessus.

« Évidemment il y a eu une claque, c’est vrai, c’est un acte de violence, mais le contenu de la procédure me fait penser à des circonstances exonératoires. C’était au minimum suite à des provocations, la claque pourrait être même considérée comme un acte de légitime défense devant l’attitude de ce jeune ado qui était un grand jeune ado agressif, intimidant et qui pouvait provoquer chez madame ce réflexe de peur. Cette claque si on la remet dans le contexte, est une claque réflexe dans une attitude de protection », considère le procureur… « Je ne comprends pas ces poursuites, je ne les soutiens pas, Je demande au tribunal d’entrer en voie de relaxe de condamnation », s’insurge le procureur.

La prévenue, une mère de famille de 42 ans résidant dans une commune située au nord de Guingamp, a répondu à la convocation du parquet en se présentant à la barre du tribunal correctionnel de Guingamp vendredi 17 juillet.

Violence sur mineur

Elle était accusée de violence sur mineur de 15 ans sans incapacité.

Les faits se sont déroulés le 5 octobre 2018 à la sortie d’un collège de Pontrieux. Les parents de la « victime » étaient absents à l’audience ainsi que leur fils.

Ils ont préféré s’exprimer par courrier précisant par la même occasion qu’ils ne souhaitaient pas se constituer partie civile. Leur dépôt de plainte visait uniquement à stopper toute velléité de la part de la prévenue à l’égard de leur fils, âgé de 14 ans au moment des faits.

« Nous espérons que le passage de madame devant votre tribunal lui fera prendre conscience de la gravité de ses agissements », déclarent-ils.

« Il y a un certificat médical qui ne fait mention d’aucune blessure ni d’ITT, simplement un état d’appréhension dû à la situation », précise le juge.

Il poursuit : « On vous reproche d’avoir mis une gifle à un élève à la sortie d’un cours. Vous aviez appris par votre fils qu’il était victime dans le collège de violence et de harcèlement. Vous avez pris parti de retrouver celui qui pouvait être l’auteur des faits », détaille le juge.

« Il s’approche de vous en vous disant qu’est-ce que j’ai fait ? Il dit que vous l’auriez insulté et que vous lui aviez reproché de menacer de mort votre fils. Ensuite il indique avoir tenté de quitter les lieux mais que vous l’avez suivi. Vous vous êtes placé devant lui en mettant votre tête contre la sienne en l’insultant et en le menaçant de lui casser la figure », poursuit le juge.

L’adolescent crache sur la maman

« Comme vous le bloquez contre des barrières et qu’il était complètement paniqué, il a reculé la tête le plus loin possible et à ce moment-là il admet vous avoir craché dessus pour vous faire reculer. Il a tenté de partir et vous l’avez attrapé par le bras droit, vous lui avez mis une grosse claque sur la joue et ensuite vous le poussez en direction du collège pour aller voir le directeur », détaille le juge.

« Vous aviez peut-être des raisons de vous énerver vis-à-vis de cet auteur ? Mais comment saviez-vous qu’il s’agissait de cet élève ? », demande le juge à la prévenue.

« Parce que cela fait deux ans et demi que mon fils recevait des coups de fil de menaces dans la violence, la haine, la méchanceté, l’humiliation. Il était mis à l’écart, à l’isolement dans la cour, dans la classe, partout dans le collège », explique la mère de famille, visiblement à bout émotionnellement d’une situation qui a pris sa source sur fond de harcèlement scolaire à l’encontre de son fils.

L’adolescent ayant été persécuté durant plus de deux ans par la « victime » à travers des brimades, insultes, menaces…

« Tous les soirs, mon fils me parlait de ce qui lui arrivait dans le collège mais il ne voulait pas porter plainte parce qu’il avait justement des menaces de mort tous les jours dans l’établissement et qu’il avait peur tous les jours de venir à l’école mais il aimait tellement ses profs qu’il voulait rester dans cette école », poursuit-elle.

« Je suis allée voir plusieurs fois le directeur pour me plaindre. Le directeur disait à mon fils que par sa maturité il était capable de s’adapter à ses harceleurs », déplore la maman des sanglots dans la voix.

« L’élève disait à mon fils que s’il quittait l’établissement et qu’il allait dans une autre école les enfants mettraient dix secondes pour le détester et qu’il serait détesté toute sa vie entière. Mon fils avait peur d’être détesté », poursuit-elle.

« Ce n’est pas normal effectivement, on a assez parlé du harcèlement à l’école. Ce garçon était dans sa classe ? », demande le juge.

Des menaces de mort

« Oui il a été dans sa classe. On a pris la décision de le faire quitter l’école après une agression à l’arrêt du car quand ce garçon a mis un briquet sur le visage de mon fils et lui a placé sous la gorge. Il lui a dit en l’allumant que s’il continuait de se plaindre à nous ou au directeur il le tuerait. Sa petite sœur a assisté à la scène, elle nous a prévenus parce que mon fils avait tellement peur qu’il n’osait pas nous en parler. On a pris la décision ce jour-là de le changer définitivement de l’école. C’était en février 2018 ».

Mais le 5 octobre suivant, cette maman ordinaire voulait faire une surprise à sa fille en allant la chercher à l’école. C’est à ce moment-là qu’elle croise l’adolescent qui avait harcelé son fils.

« Je vois le garçon sortir de l’école et au lieu d’aller vers son car il vient vers moi », essaie-t-elle d’expliquer encore sous le choc.

« Il vient vers moi, me regarde avec un regard méprisant, haineux, il sait qui je suis et je sais qui il est. Je n’étais là pour faire de mal à personne, j’étais là pour faire une surprise à ma fille. Il arrive à ma hauteur et là je lui dis arrête de faire ton malin et j’ai peur. J’ai peur. Il vient vers moi. Plus grand, il commence à me crier dessus… « Je t’emm…, c’est quoi ton problème ? » J’ai très peur, je lui dis tu recules, tu ne me parles pas comme ça, j’essaie de me calmer, et lui dis ‘arrête de me tutoyer’… Et là il me regarde en reculant et me dit : « Allez va s… la b… de ton fils »

En pleurs, elle ajoute : « Je ne comprends pas qu’on parle comme ça à une mère de famille. On doit le respect »

« Et là vous l’accrochez », en déduit le juge. « Je lui dis tu as fait assez de mal à ma famille, aux gens, mon fils n’est plus dans l’école alors laisse le tranquille ! Et là il me crache littéralement au visage. Je suis humiliée, je trouve ça écœurant et j’ai ce trait de violence, dans un réflexe de défense. J’ai peur ».

« Comment peut-on être irrespectueux à ce point-là ? »

Après une petite pause, la prévenue poursuit : « J’ai extrêmement peur et j’ai peur que ça parte en « cacahuète » et je me demande ce qu’il est encore capable de faire à ce moment-là ! Je lui dis de descendre la rue et de me rejoindre dans le bureau du CPE. J’ai besoin d’un adulte, de quelqu’un à mes côtés. J’ai l’impression que le monde marche sur la tête. Comment on peut être irrespectueux à ce point-là ? Et là il recommence à faire des gestes en descendant toute la rue en m’insultant… ».

« On comprend bien qu’il y a de fortes circonstances atténuantes. Au niveau de la procédure il y aurait eu d’autres choix à envisager », estime le président du tribunal.

« Ma cliente a porté plainte le lendemain », intervient l’avocate de la défense.

« D’être convoquée aujourd’hui, madame a ressenti une injustice et une incompréhension. Elle dit que oui effectivement il y a eu cette claque qu’elle a tout de suite regrettée », explique l’avocate.

« Il y a le témoignage d’une AVS du collège qui intervient dans la classe du fils de madame. Elle confirme que l’adolescent était bien victime de harcèlement, d’humiliations, de violence, cela a été son quotidien. Ce sont des situations douloureuses pour un jeune qui peuvent amener à une tentative de suicide », ajoute-t-elle.

« Le passage du briquet est extrêmement grave. L’attitude de cet adolescent est extrêmement inquiétante. Si les parents ne prennent pas en considération l’attitude de leur fils et si l’éducation nationale de fait rien non plus il peut se croire intouchable. C’est extrêmement inquiétant pour la suite. Malheureusement, comme dans tous ces dossiers-là, c’est la victime qui finit par changer de collège ! », déplore l’avocate qui approuve et remercie le procureur pour ses réquisitions.

Après examen du dossier, le tribunal a relaxé la maman des faits qui lui étaient reprochés. « Il n’y aura rien sur votre casier judiciaire vous êtes libérée de toute pression par rapport à la justice », conclut le président du tribunal.

Source L’ECHO.