»Cash Investigation » sur les Ehpad : le groupe Korian répond à la polémique…

Le n°1 des Ehpad privés commerciaux a tenu ce mercredi à répondre à la polémique déclenchée par la diffusion, mardi soir, d’une enquête glaçante de  »Cash investigation ».

''Cash Investigation'' sur les Ehpad : le groupe Korian répond à la polémique...

 

A la suite de la diffusion de l’émission  »Cash Investigation » consacrée au scandale des Ehpad, mardi soir sur France 2, le groupe Korian, n°1 des Ehpad privés commerciaux, qui exploite dans 7 pays d’Europe un réseau de plus de 1 000 établissements de santé et médico-sociaux pour les personnes âgées et fragiles, a tenu ce mercredi à répondre à la polémique en apportant plusieurs précisions.

Alors que le reportage annonçait dévoiler, après l’affaire Orpéa, comment le système de ces établissements était basé sur une « obsession de la rentabilité », Korian affirme dans un communiqué qu’il contenait des « allégations trompeuses ou inexactes, principalement fondées sur les dires de deux anciens salariés, dont l’un reste anonyme et l’autre, ancien directeur d’établissement jusqu’en juin 2016, est aujourd’hui en contentieux avec l’entreprise. Ce dernier, venu d’Orpéa, était d’ailleurs déjà cité par le journaliste Victor Castanet dans le chapitre de son livre Les Fossoyeurs » concernant Korian, « chapitre auquel nous avions apporté des réponses détaillées ».

L’affaire des croûtons ? «  Il s’agit d’un ajustement des menus »

En outre, l’organisme estime que « les faits et documents dont ces deux personnes font état dans l’émission se réfèrent tous sans exception, à une période ancienne, antérieure à 2016 ou à 2017, pour les plus récents, soit il y a plus de cinq ans. Ils ne correspondent en rien aux méthodes ou à l’organisation actuelle du groupe Korian, profondément remaniée depuis 2016 ».

Assurant que les dotations publiques sont « intégralement allouées aux dépenses de soin et de dépendance », sans qu’aucune marge ne soit réalisée, la société dément formellement procéder à quelque rationnement que ce soit, notamment sur l’alimentation et les achats externes : « Les faits allégués dans Cash Investigation, à savoir la suppression, en février 2016, pour des seules raisons d’économie, de croûtons dans une recette de soupe à l’oignon servie lors de la fête des grands-mères, ne correspondent absolument pas à la politique de l’entreprise. (…) Il s’agit d’un ajustement des menus sur trois semaines, avec des modifications apportées sur 23 recettes. (…) La présentation faite par Cash Investigation du document apparaît donc totalement tronquée » ajoute le texte.

Un poste « qui ne requiert pas de diplôme particulier »

Quant à la journaliste qui s’est fait recruter sans diplôme dans une maison de retraite du groupe, c’était « en qualité d’auxiliaire de vie pendant une durée de trois jours », un poste « qui ne requiert pas de diplôme particulier », selon Korian, qui condamne par ailleurs le recours au procédé de la caméra cachée pour tourner une séquence, en septembre 2020.

En revanche, concernant la politique de remplacement du personnel, l’entreprise avoue que « le remplacement à 100% n’est pas toujours possible, surtout en cas d’absences non programmées » mais que les établissements en tiennent compte « lorsqu’ils établissent leur budget prévisionnel ».

Elle souligne enfin qu’elle a investi depuis 2017 plus de 500 millions d’euros pour moderniser et développer le réseau de maisons de retraite français, et prévoit d’investir 600 millions d’euros supplémentaires sur les quatre prochaines années.

Source LE DAUPHINE.

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