Superbe innovation !!!! Pédaler même amputé….

Faire à nouveau du vélo après une amputation, c’est ce que propose la société Montbéliardaise Sporthopeo avec sa pédale intuitive.

Belfort est la première ville test du dispositif, mis à disposition dans les agences Optymo.

La pédale intuitive développée dans le Nord Franche-Comté par Sporthopeo permet aux personnes amputées de faire du vélo en toute sécurité.

« On a l’impression d’avoir deux jambes », se réjouit Sébastien Racine, amputé de la jambe droite et passionné de VTT. « Je n’ai pas fait de vélo pendant 18 ans, avant d’avoir cette pédale. »

Cette pédale adaptable sur tous types de vélo (de ville, VTT, d’appartement…) et sur n’importe quelle chaussure est née dans l’esprit de Julien Tripard. Le jeune homme est professeur de sport spécialisé au centre de rééducation d’Héricourt. Là, il a rencontré « en 2009, une personne amputée qui faisait du vélo avec sa jambe valide d’un côté et son moignon qui pendait de l’autre », explique le créateur. « Elle voulait retrouver un aspect “conforme”, descendre son pantalon sur sa cheville et pédaler comme avant avec un système simple. »

Mis à disposition chez Optymo

Laissée un peu de côté, l’idée a mûri dans la tête de Julien Tripard jusqu’à donner la société Sporthopeo basée à Montbéliard et la pédale intuitive « Scratch and bike », entièrement fabriquée dans le Nord Franche-Comté. Un élément se fixe avec une bande adhésive autour de la chaussure, l’autre, autour de la pédale et un aimant, permet d’assembler les deux.

« Il n’y a pas de risque que le pied dérape », assure Julien Tripard.

« L’aimant, c’est plus sécurisant. Et pour enlever le pied, pas besoin de tordre la jambe comme avec des systèmes qui existent déjà pour les cyclistes. Ce sont des gestes qui sont compliqués selon l’amputation. Là il suffit de glisser la jambe sur le côté pour désolidariser les deux parties », explique Sébastien Racine qui teste le système sur un vélo libre-service.

Belfort est la première ville test pour ces pédales à destination de toute personne ayant une pathologie des membres inférieurs. Dix exemplaires sont disponibles gratuitement depuis hier dans les agences Optymo du boulevard Carnot et de la rue de Madrid.

Gagner du temps de rééducation

Avec l’équipement, Sébastien Racine a « vraiment l’impression de travail de [sa] jambe amputée. C’est le but aussi de pouvoir refaire du vélo, pour ne pas que les muscles ne s’atrophient ». Le bénéfice est aussi financier : en cas d’atrophie, il faut souvent changer l’emboîture de la prothèse qui coûte de 3 à 4 000 euros.

« Nous sommes en train de développer une version connectée avec des détecteurs de pression », annonce Julien Tripard. « C’est important de savoir la charge exercée sur la jambe amputée. On peut gagner du temps sur la rééducation. » Deux autres projets sont déjà dans les tuyaux : une pédale pour l’aquabike et un étrier intuitif pour (re)faire de l’équitation, même amputé.

Source EST REPUBLICAIN.

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