Deux agricultrices comtoises posent dans un calendrier contre le cancer du sein…

L’inventeur du calendrier « Belles des Prés » voulait prouver qu’on pouvait être agricultrice et « féminine ». C’est chose faite, avec ce calendrier dont une partie des recettes est reversée à la lutte contre le cancer du sein.

Audrey pose pour le mois de mai. La jeune femme est gérante d'une sellerie toute proche de Vesoul, dans le département de la Haute-Saône.

« Prouver qu’il est possible d’être féminine et glamour dans le monde agricole. » Tel est l’objectif de Johann Baxt, entrepreneur de 36 ans originaire d’un petit village près de Toulouse. En 2012, s’inspirant du calendrier des Dieux du Stade et du calendrier Pirelli, il invite des agricultrices de sa région à poser pour son objectif. Idée : réaliser un calendrier dédié uniquement au milieu agricole, dont une partie des recettes finance la recherche contre le cancer du sein.

Depuis, ce photographe autodidacte qui réalise son calendrier de A à Z (seule l’impression est effectuée par un professionnel) réitère l’expérience chaque année, en élargissant son périmètre géographique. Pour le calendrier « Belle des Prés » 2018, on trouve ainsi des mannequins d’un jour – et en très petites tenues – originaires de partout en France. Dont un modèle de Haute-Saône, Audrey, et un du Territoire de Belfort, Fanny.

Deux mannequins de la région.

La première est gérante d’une sellerie proche de Vesoul, en Haute-Saône. Elle est également cavalière et évolue dans le milieu équin depuis son plus jeune âge, explique-t-elle sur le site de « Belles des Prés ». A seulement 19 ans, Fanny est quant à elle installée dans le Territoire de Belfort. Elle est éleveuse de vaches vosgiennes et aussi « grande passionnée de cheval ».

Pour chaque calendrier acheté, un euro est reversé à la lutte contre le cancer du sein, assure son créateur.

La franc-comtoise s’est lancée dans ce « challenge » encouragée par son compagnon. Elle souhaitait promouvoir sa profession, et « l’engagement contre le cancer du sein ».

Je n’avais pas envie que la photo choisie soit trop vulgaire ou trop dénudée. Mais le résultat est réussi, le calendrier met en avant les femmes finalement, au-delà des corps.

1 euro par calendrier reversé à la lutte contre le cancer du sein

Pour le choix des modèles, Johann Baxt a procédé « un peu au feeling », assure-t-il. Mais la « belle » se doit de correspondre à l’idéal du corps féminin en vogue, d’être « coquette » et d’avoir « l’habitude de passer d’une paire de bottes de travail à une paire de talons ».

Et l’activité de l’entrepreneur est devenue si prenante qu’il s’y consacre même désormais à plein-temps : en janvier dernier, Johann Baxt a lancé un casting sur Facebook et a reçu une centaine de candidatures. La période de février à juin est ensuite dédiée à son tour de France personnel : le photographe rend visite aux agricultrices sélectionnées, et les prend en photo dans leur environnement. Après des retouches photos, le calendrier est produit durant l’été. En septembre, Johann Baxt s’occupe de la communication de son activité, puis est absorbé par les ventes au début de l’hiver.

L’an dernier, il assure avoir vendu quelques milliers d’exemplaires de son calendrier. Ce dernier est en vente exclusive en ligne sur le site www.bellesdespres.com au prix de 18.90€ (hors frais de livraison), dont un euro est reversé à la lutte contre le cancer du sein.

Source FR3.

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