Unique au monde, le premier simulateur de fauteuil roulant électrique est à Rennes…

Co-développé par le pôle Saint-Hélier et l’Insa de Rennes, ce simulateur de fauteuil roulant électrique est unique au monde.

Faisant appel à la robotique et à la réalité virtuelle, il permet de tester sans danger la conduite pour des personnes en situation de handicap.

Unique au monde, le premier simulateur de fauteuil roulant électrique est à Rennes

Conduire un fauteuil roulant électrique en toute sécurité n’a rien d’évident. Loin d’être facile pour monsieur ou madame tout le monde et encore moins pour une personne en situation de handicap.  Ça demande un véritable apprentissage », confirme le docteur Émilie Leblong, spécialiste en médecine physique et de réadaptation au pôle Saint-Hélier de Rennes.  Mais il est difficile, dans la vraie vie, de reproduire des situations compliquées qui pourraient mettre en danger les personnes qui conduisent ces fauteuils. 

D’où l’idée de créer, et c’est une première mondiale, un simulateur de conduite de fauteuil roulant électrique. Le même principe qu’un simulateur de voiture ou d’avion. Un travail dans le cadre du projet européen Adapt qui comprend également le développement d’un fauteuil intelligent mis au point par la même équipe.  L’intérêt est aussi de pouvoir répéter les scénarios pour favoriser l’apprentissage et de contrôler l’environnement pour ne pas mettre la personne en danger mais pouvoir voir ses réactions vis-à-vis d’un danger. 

Un monde virtuel aussi vrai que le réel

Unique au monde, le premier simulateur de fauteuil roulant électrique est à Rennes

Le simulateur est composé d’un fauteuil statique placé sur un système de vérins robotisés qui reproduisent le mouvement et surtout d’un casque virtuel qui permet au conducteur de s’immerger totalement dans un environnement.  Comme une pièce avec des obstacles ou des quartiers de Rennes que nous avons reproduit grâce aux données fournies par la Ville de Rennes », précise Marie Babel, maître de conférences à l’Insa et chercheuse à l’Irisa.  Si vous heurtez un obstacle dans le monde virtuel, vous ne risquez évidemment rien. Ni pour vous, ni pour les autres. On s’est donc attachés à modéliser le plus réellement possible toutes les situations possibles.  Un travail de titan.

Acquérir les compétences

 Nous avons travaillé sur la conception robotique, mécanique, électronique, sur les algorithmes de contrôle et sur la réalité virtuelle. Le but étant d’arriver à avoir l’impression que l’on conduit vraiment un fauteuil roulant.  La frontière entre monde virtuel et réel devant être la plus étroite possible.  Le facteur d’impression d’être dans la vraie vie doit être majeur dans le transfert des compétences  ajoute le docteurLeblong.  Plus on aura de sens mis en action par l’immersion, plus on acquiert ces compétences. 

Une trentaine de personnes en situation de handicap ont déjà testé ce simulateur. Les résultats sont d’ores et déjà probants.

Source OUEST FRANCE.

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