Scolarisation des élèves handicapés : « L’école sera vraiment inclusive quand les parents ne demanderont plus la permission pour que leurs enfants aillent à l’école »…

Pour Sonia Ahehehinnou, porte-parole de l’Unapei, le gouvernement a pris conscience des diffcultés qu’il reste pour rendre l’école réellement accessible aux enfants en situation de handicap.

Une enfant en situation de handicap scolarisée au Collège Docteur Ernest Schaffner à Roost-Warendin (Nord), le 4 septembre 2007. | FRANCOIS LO PRESTI / AFP

Alors que près de 12 millions d’élèves s’apprêtent à retourner à l’école ce lundi 2 septembre, une série de mesures dites « inclusives » viennent d’être mises en place pour rendre la scolarité accessible aux enfants en situation de handicap. Elles doivent permettre à 24 500 nouveaux élèves handicapés d’être scolarisés cette année grâce, notamment, au recrutement de 4 500 accompagnants.

« Le gouvernement a entendu nos revendications en mettant en place une série de mesures dès la rentrée« , s’est réjouit sur franceinfo Sonia Ahehehinnou, porte-parole et administratrice nationale à l’Unapei, l’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales, et de leurs amis. « Nous sommes en train de construire l’école inclusive de demain, pour tous, mais le gouvernement a bien pris conscience qu’il reste encore beaucoup de difficultés. L’école sera vraiment inclusive quand les parents ne demanderont plus la permission pour que leurs enfants aillent à l’école« .

De nombreux élèves ont encore une scolarité partielle

Sur le site MaRentrée.org, l’association recueille les témoignages des familles qui rencontrent des difficultés à scolariser leurs enfants handicapés ou qui n’ont pas de scolarisation adaptée. « Quand on est accueilli une heure, est-ce qu’on peut parler de scolarité ? » s’interroge-t-elle. « C’est justement sur ces enfants, ceux qui ont une scolarité partielle ou ceux qui sont déscolarisés, à domicile avec leurs parents, qu’on doit encore travailler« , poursuit Sonia Ahehehinnou. « Dans le cadre du Comité de suivi national, nous pourrons faire remonter les difficultés des familles et les travailler tous ensemble. »

La fille de Sonia Ahehehinnou, handicapée et âgée de 14 ans actuellement, connaît bien ces difficultés. « Comme de nombreux élèves handicapés, elle a eu un parcours très complexe, avec de nombreuses ruptures scolaires« . Sa fille a finalement intégré un institut médico-éducatif. « Ces unités, déplore-t-elle, ont un nombre réduit de places et beaucoup de familles se retrouvent sur liste d’attente . »

Source FRANCE INFO.

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