Paralympiques 2021 : la plus jeune participante veut changer le regard sur le handicap en Afrique…

En Ouganda, les bébés nés avec un handicap sont souvent abandonnés par leurs parents, déplore la jeune nageuse Husnah Kukundakwe. 

L'Ougandaise Husnah Kukundakwe lors d'une série du 100m brasse femmes au Centre aquatique de Tokyo, le 26 août 2021. (KAZUHIRO NOGI / AFP)

 

A 14 ans, la nageuse ougandaise Husnah Kukundakwe est la plus jeune participante aux Jeux paralympiques de Tokyo et elle espère bien changer le regard sur le handicap en Afrique. En Ouganda, les bébés nés avec un handicap sont souvent abandonnés par leurs parents, déplore-t-elle. Elle espère que les Jeux paralympiques leur feront réaliser qu’un tel choix est « vraiment mauvais ». Le sport peut aider ces enfants à « renforcer leur confiance », à « leur donner une chance » quand ils grandissent, estime-t-elle.

« L’Afrique en général va apprendre que les personnes avec un handicap sont des gens normaux, et ils doivent faire ce qu’ils veulent faire »

Husnah Kukundakwe, nageuse

à l’AFP

« A l’abri des regards »

Husnah Kukundakwe est née sans avant-bras droit, et a aussi un handicap à la main gauche. A l’école, elle les mettait à l’abri des regards dans des vêtements amples , mais la natation l’a aidée à vaincre sa timidité et assumer son corps. Les Jeux paralympiques sont diffusés en accès libre dans 49 pays et territoires subsahariens grâce à une initiative du Comité international paralympique (CIP). L’adolescente n’a pas réussi, jeudi 26 août, à atteindre la finale de son unique compétition à Tokyo, le 100 m brasse (classe SB8), en finissant sixième de sa course, mais elle a amélioré son record personnel.

(Husnah Kukundakwe, rappelez-vous ce nom. A l’âge de 14 ans, la nageuse ougandaise est à ses premiers paralympiques, disputant l’épreuve du 100 m brasse)

« Cela montre mes progrès, et je veux continuer de progresser jusqu’au point de pouvoir décrocher une médaille », dit-elle, ayant déjà « hâte » d’être à Paris, où se dérouleront les prochains Jeux paralympiques en 2024. En attendant, elle est fière d’appartenir désormais à la communauté mondiale des paralympiens : « Quand je rentrerai chez moi et que les gens diront ‘la paralympienne Husnah Kukundakwe’, je me sentirai plus réelle ».

Source FRANCE INFO.

Pour marque-pages : Permaliens.