Nantes. Apajh 44 – Ils fabriquent des objets qui facilitent la vie des handicapés…

À Nantes, l’Apajh 44 a lancé un Fablab afin de créer des objets adaptés aux personnes en situation de handicap.

Ce lieu, orienté autour de l’humain, est ouvert à tous.

Dans le local du Fablab, Samuel Dabouis et Michaël Élie fabriquent des objets pour les personnes handicapées, avec des objets de récupération et des imprimantes 3D.

Dans le petit local près des Bourdonnières, à Nantes, une imprimante 3D crépite. Dans quelques instants, un support pour téléphone sera fabriqué. Ici, on innove, on bricole pour aider les personnes handicapées dans leur quotidien : outil d’ouverture de bouteille, porte-paille, rampe d’accès,…

Cette belle idée, inspirée des précurseurs My Human kit à Rennes, est une réalité à Nantes à l’initiative de l’Apajh 44 (association pour les adultes et jeunes handicapés), sur l’un de ses sites de Nantes sud. Nous avons pris le nom de HumanLab. Ce n’est pas un Fablab traditionnel (laboratoire de fabrication, NDLR), mais orienté vers l’humain, indique Samuel Dabouis, conseiller en économie sociale familiale à l’Apajh 44. On fait des aides techniques pour les personnes en situation de handicap, avec elles. On souhaite qu’elles nous expliquent ce qu’elles veulent pour gagner un peu en autonomie.

« Faire un objet sur mesure par rapport
à la pathologie ou au handicap »

Avec les nouvelles technologies et l’impression 3D, des portes s’ouvrent. « Les personnes ont des besoins bien spécifiques par rapport à la pathologie et au handicap. Il faut vraiment faire l’objet sur mesure. On peut trouver des choses dans le commerce. Ce n’est pas toujours adapté ou parfois cher.

Dans le local du Fablab, coordinateurs et bénévoles fabriquent des objets. Le lancement a été aidé grace à une campagne de financement participatif.

Radars de recul

Ici, c’est le contraire. Les prix sont accessibles. Mickaël, avec ses compétences en conception assistée par ordinateur, fabrique un radar de recul pour fauteuil roulant. Certaines personnes ne voient pas où elles vont quand elles reculent. On a réfléchi avec elles et on fabrique le boîtier. Trois ou quatre personnes sont intéressées.

Toutes celles qui en ont besoin peuvent se renseigner auprès de l’Apajh. On essaie de standardiser au maximum pour que tout le monde, dans un Fablab de France ou de Navarre, puisse imprimer le modèle et créer aussi, note Samuel Dabouis, à la manœuvre avec Mickaël et Jean-Yves, des bénévoles impliqués. Soit ils ont la technique chez eux avec une imprimante 3D et ils le font direct chez eux, soit ils viennent au local et on les aide, ajoute Mickaël.

Des collégiens de La Petite Lande à Rezé les soutiennent également.

Coûts réduits

Pour y arriver, il y a beaucoup de récupération. Exemple avec une roue insérée à l’avant du fauteuil roulant. Ce sont des roues de vélos enfant et des batteries récupérées. Les rayons enlevés ont été remplacés par un moteur électrique ». Sur internet, c’est près de 1 500 €. Dix fois moins cher avec le Fablab.

Besoins de financements

Pour aider le plus grand nombre, le Fablab a besoin de pièces, de fonds et d’autres bonnes volontés. Tout en créant du lien avec les personnes concernées.

À noter

35 € l’adhésion. Ouvert à tous (humanlab@apajh44.org).

L’association suit 1 500 personnes pour des actions de prévention, de dépistage et d’animation sociale : apajh44.org

Source OUEST FRANCE.

Pour marque-pages : Permaliens.