Finistère : plus de 500 nouvelles places pour l’accueil des personnes handicapées…

Le département du Finistère dévoile ce vendredi son plan en faveur du handicap.

Le président élu en juin dernier, Maël de Calan, en avait fait une priorité de son mandat.

Un plan en trois volets : la Maison départementale des personnes handicapées, un « choc de l’offre » et un soutien aux aidants. 

La Maison départementale des personnes handicapées du Finistère a réduit de sept à cinq mois ses délais de traitement des dossiers

 

C’était une priorité de son mandat. Le président du conseil départemental du Finistère, Maël de Calan, dévoile ce vendredi son plan pour le handicap. Jusqu’alors à la traîne pour l’accueil et le traitement des dossiers à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), le Finistère veut devenir un modèle et un laboratoire d’expérimentation. Ce plan présenté ce vendredi comporte trois volets : la MDPH, un « choc d’offre » et un soutien aux aidants.

De sept à cinq mois de délai

Lorsque Maël de Calan est arrivé aux affaires en juillet dernier, « le délai de traitement des dossiers à la MDPH était de sept mois en moyenne« , souligne Nathalie Carrot-Tanneau, vice-présidente du conseil départemental en charge du handicap. Aujourd’hui, nous sommes à cinq mois. Sachant que le délai légal est de quatre mois. Nous avons encore une petite marche à parcourir. » La MDPH est une sorte de « gare de triage », qui « permet de déterminer si vous avez droit à une compensation » liée à votre handicap, explique Delphine Bourdais, sa directrice. Chaque année, la MDPH traite 80.000 demandes, répond à 10.000 appels par mois et reçoit 80 personnes par jour. Aujourd’hui, 120 agents y travaillent.

Évaluations courtes

Pour réduire ces délais, le conseil départemental a renforcé les moyens : six infirmières ont été recrutées et trois instructeurs de dossiers. « Les process ont également été revus, poursuit Nathalie Carrot-Tanneau. Nous avons créé un pôle évaluations courtes. » Les demandes liées à la carte mobilité inclusion (CMI), autrement dit la carte de stationnement, et la reconnaissance de travailleur handicapé (RQTH) sont « désormais évaluées en deux mois. » Ce qui permet « d’avoir du personnel qui peut basculer sur le service PCH (prestation de compensation du handicap), qui sont des dossiers plus longs à instruire puisqu’ils demandent une certaine technicité. »

« Choc de l’offre »

Le traitement de ces dossiers est la porte d’entrée avant de pouvoir accéder à des droits : une place en IME par exemple, les instituts médicaux éducatifs, ou en Foyer de vie. Des structures qui manquent de places. En 2021, il y avait dans le département 920 demandes d’hébergement en attente, et plus de 500 places en attentes pour les services d’accompagnement.

Le conseil départemental annonce donc la création de 542 places supplémentaires, pour créer un « choc de l’offre. » Pour avoir une place en IME, financés par l’Etat, il y a parfois six ans d’attente. Le département du Finistère va donc créer des places en Foyer de vie par exemple, qui accueillent les jeunes à partir de 20 ans, ce qui, mécaniquement, libèrera des places en IME. Montant de cet investissement : 12 millions d’euros par an.

Du répit pour les aidants

Enfin, un troisième volet de ce plan concerne les aidants, ces proches de personnes handicapées moteurs ou psychiques, dont il faut prendre soin tout au long de la vie. Or, comme le rappelle Delphine Bourdais, de la MDPH, « un aidant sur deux meurt avant l’aidé. » Ces proches ont besoin de souffler, de répit, ce qui n’est pas toujours simple. Jean-Claude Carn anime des groupes de parole pour ces personnes, à l’UNAFAM, l’Union nationale des familles et amis de personnes malades ou handicapées psychiques. Il explique : « On reçoit des familles qui parfois n’ont jamais pris une demi-journée de répit, parce qu’elles ont eu peur de s’absenter. Or, il faut se dire qu’il faut tenir dans le temps. On est pas dans un 1.000 mètres, on est dans un marathon, il va falloir s’inscrire dans la durée. »

Parmi les annonces du département du Finistère, un « chèque-répit » pour leur permettre de souffler, qui leur donne droit à un accueil temporaire des personnes en situation de handicap, ou encore un réseau de pair-aidant, pour développer l’entraide entre aidants.

Un site accessible

Pour en savoir plus sur la MDPH et les aides possibles, un tout nouveau site internet est mis en ligne ce vendredi. Il est désormais accessible, selon le conseil départemental, à plus de 90% des personnes en situation de handicap.

Source FRANCE BLEU.

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