Près de 200 élèves tourangeaux n’ont pas l’AESH auquel ils ont droit, détails sur ce défaut d’accompagnement…

Les AESH manquent en Indre-et-Loire.

Ces personnes qui accompagnent au quotidien des élèves en situation de handicap se font rares.

Résultat, aujourd’hui, près de 200 élèves qui en ont besoin se retrouvent sans accompagnement dans le département. 

Près de 200 enfants tourangeaux se retrouvent sans accompagnement pour leur scolarité

 

Près de 200 élèves tourangeaux n’ont pas aujourd’hui l’accompagnement auquel ils ont droit. On parle de ces enfants qui présentent soit des troubles du spectre autistique, soit par exemple des troubles psychiques, et qui se sont vus reconnaitre le droit de bénéficier dans le cadre scolaire d’un AESH, un Accompagnant d’élèves en situation de handicap.

Un défaut d’accompagnement qui peut durer plusieurs mois

Près de 200 d’entre eux se retrouvent donc sans accompagnement pour leur scolarité, et pour certains cela peut d’ailleurs durer plusieurs mois. Car pour Dany Wanono, la vraie difficulté, c’est le recrutement. Il est conseiller technique sur l’école inclusive au sein du rectorat. « La situation économique de notre pays, et ça, on peut s’en réjouir, s’améliore. Donc on a peu de candidats et parmi le peu de candidats, nous ne les retenons pas tous de manière à s’assurer que les personnes recrutées vont pouvoir rendre le service aux élèves ».

On est recrutés en CDI au bout de deux CDD de deux fois trois ans – Une AESH tourangelle

Alors pourquoi aussi peu de candidats ? Pour cette AESH d’un collège tourangeau, les raisons sont évidentes. Rien à voir avec le métier en lui-même qu’elle estime passionnant. Elle fustige en revanche les conditions dans lesquelles ses collègues sont recrutés. « On est recrutés en CDI au bout de deux CDD de deux fois trois ans. C’est long ! En plus, les personnes qui ne peuvent pas subvenir avec leurs 750 ou 800 euros par mois trouvent un autre travail pour compléter. Donc ça fait des emplois du temps à organiser qui sont assez compliqués ». 

Des contrats de 24h maximum

Pour autant, impossible d’augmenter le temps de travail des AESH, rappelle Dany Wanono. « Aujourd’hui, nous ne pouvons pas recruter des personnes à temps plein, tout simplement parce que les enfants ne sont pas présents 35 heures durant ». La plupart des AESH ne peuvent ainsi faire plus de 24h par semaine.

Source FRANCE BLEU.

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