Écoles : des dizaines d’accompagnants d’élèves en situation de handicap remerciés…

Le Snuipp-FSU 31, syndicat majoritaire des enseignants du premier degré (écoles), appelle à un rassemblement devant le rectorat de Toulouse afin de protester contre le non-renouvellement du contrat de «dizaines d’accompagnants d’élèves en situation de handicap» (AESH) en Haute-Garonne.

Le syndicat invite ses camarades du Snes-FSU, SE-Unsa, CGT éduc’action et Sud à soutenir «des gens qui sont anéantis».

Lors d'une manifestation des AESH à Toulouse./ Photo DDM archive Thierry Bordas

Plus de 80 personnes

«Au Snuipp-FSU 31, nous avons reçu une vingtaine de dossiers et lorsqu’on pose la question au rectorat, on nous répond que c’est un problème à la marge qui concerne 8 % des AESH, explique Xavier Mouchard. Sauf que 8 % de près de 3 000 AESH, ce n’est pas marginal.» La cause de ces non-renouvellements de contrats n’est pas précisée dans les lettres recommandées, affirme le Snuipp-FSU. Le rectorat de Toulouse, pour sa part, assume totalement ces ruptures de contrats «pour 87 personnes, soit 3 % des 2 800 AESH en poste en Haute-Garonne». «Ce sont en effet des contrats (CDD) arrivés à terme et qui n’ont pas été renouvelés à l’initiative de l’employeur, indique le rectorat. Ce sont des contrats qui tiennent compte de l’aptitude professionnelle et de la manière de servir. On a un problème de quantité – il nous manque encore des AESH dans l’académie –, mais aussi de qualité. Certains AESH n’ont pas donné satisfaction.» C’est pourtant un euphémisme que de dire qu’il manque en Haute-Garonne des AESH. «Ce sont près de 600 enfants qui sont sans AESH chaque rentrée», dénonce Xavier Mouchard. Le rectorat, conscient de la difficulté d’embaucher des accompagnants suffisamment formés et qui organise régulièrement des jobs dating, prévoit d’appliquer les nouveaux dispositifs qui entrent en vigueur à la rentrée 2019. Le gouvernement a annoncé la création dès 2020 de «80 000 emplois pérennes, avec un CDD de trois ans renouvelable une fois, puis possibilité d’un CDI», et l’assurance d’un temps plein (35 heures par semaine). «Aujourd’hui, ajoute le Snuipp-FSU, les AESH travaillent 24 heures par semaine pour un salaire de misère de 730 euros par mois. Et puis on les licencie…».

Source LA DEPÊCHE.

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