Vendée : faute d’auxiliaire de vie, Olivier dort dans son fauteuil roulant…

Olivier, handicapé et dépendant, subit de nombreux couacs dans sa prise en charge.

La pénurie d’auxiliaires de vie l’oblige à dormir certains soirs dans son fauteuil roulant.

Vendée : faute d'auxiliaire de vie, Olivier dort dans son fauteuil roulant

 

Le secteur de l’aide à la personne souffre toujours d’un manque de main d’œuvre. En témoigne l’histoire d’Olivier. Ce Sablais, handicapé de naissance et dépendant à cause d’une maladie dégénérative, se bat malgré tout pour rester vivre à son domicile aux Sables-d’Olonne. Il se déplace dans un fauteuil électrique et, pour les gestes du quotidien, il est assisté par des auxiliaires de vie. Une situation qui s’est fragilisée depuis décembre 2020.

« Mon projet de vie a toujours été de rester vivre à mon domicile. J’ai toujours eu une vie  »normale » avec un parcours scolaire standard en école primaire, collège et lycée, des cours universitaires par correspondance et un emploi passionnant. Tout ceci en me battant pour éviter les centres d’accueil et la rupture sociale« .

Jusqu’à il y a quelques mois, ce schéma de vie fonctionnait plutôt bien grâce à des services de soins et des emplois directs pour assurer son quotidien, les levers et les couchers. « J’étais très satisfait des auxiliaires qui étaient justement en demande d’interventions longues, ce que nécessite mon profil. Deux auxiliaires de vie intervenaient chez moi pour une présence du lever jusqu’à 14 h 30, puis un passage en soirée pour la toilette et la préparation du repas et une dernière intervention dans le cadre des  »couchers tardifs » vers 22 h 30″.

Maltraitance

Cet équilibre s’est retrouvé bousculé en décembre dernier lorsque, par un concours de circonstance malheureux, la société de soins à la personne à laquelle Olivier a recours depuis plusieurs années, l’informe que ses deux auxiliaires de vie sont en arrêt de travail, « l’une pour des soucis de santé et l’autre à cause de problèmes familiaux ».

Depuis, c’est « la grosse galère » à cause des difficultés de recrutement que connaît le service de soins. « Les personnes recrutées ne sont pas en capacité de gérer un cas comme le mien. Les personnes ont l’envie mais pas forcément la formation adéquate. Il y a aussi un manque de sérieux dans la gestion des plannings si bien que souvent je me suis vu dire  »on n’a pas de solution pour vous » ». Olivier y voit des manquements graves assimilables à de la « maltraitance », de « l’abandon de soin » ou même de la « non assistance à personne en danger ».

Source ACTU.FR PAYS DE LOIRE.

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