Un médicament contre l’ostéoporose soupçonné d’effets indésirables graves

Le Prolia est soupçonné de provoquer des fractures vertébrales chez certaines patientes sitôt le traitement terminé.

Une enquête de pharmacovigilance est en cours en France.

Un médicament contre l’ostéoporose soupçonné d’effets indésirables graves

Le Prolia, un médicament prescrit aux personnes souffrant d’ostéoporose pour réduire le risque de fractures osseuses est actuellement suspecté de provoquer des fractures vertébrales multiples chez des patientes ayant terminé leur traitement. Ce sont des médecins suisses qui, les premiers, ont tiré la sonnette d’alarme, comme le relate Le Monde dans une grande enquête. Pour le moment, seuls 11 cas ont été recensés depuis 2011 par l’Agence française du médicament. Cette dernière estime toutefois que le lien entre ces fractures et le dénosumab (principe actif du Prolia) reste à établir.

Au départ, tout semblait bien parti pour ce nouveau médicament indiqué dans la lutte contre l’ostéoporose. En France, plus d’un tiers des femmes âgées de plus de 65 ans souffrent de cette maladie liée à l’âge, où les os, progressivement rongés, peuvent se casser facilement. Et le cœur de cible du Prolia, ce sont précisément les femmes ménopausées souffrant d’ostéoporose. En 2017, près de 91.000 Françaises de plus de 60 ans ont suivi ce traitement, prescrit en seconde intention chez celles ayant un risque très élevé de fractures.

Jusqu’à 11 vertèbres brisées

Au moment de sa mise sur le marché par le laboratoire américain Amgen, le Prolia était prometteur. «Cela faisait 20 ans qu’il n’y avait pas eu de réelle nouveauté dans la prise en charge de l’ostéoporose, et là arrivait enfin un médicament sur le marché qui avait un mécanisme physiopathologique tout à fait clair, séduisant et des bénéfices dans les études qu’on n’avait jamais vus de la même façon avec les études antérieures», confiait le Pr Olivier Lamy, médecin-chef au Centre des maladies osseuses de l’hôpital universitaire de Lausanne, dans un documentaire diffusé en janvier par la Radio Télévision Suisse.

C’est le Pr Lamy et son équipe qui ont les premiers fait le lien entre les fractures vertébrales et le médicament, suite à la découverte de trois cas suspects en 2015. Désormais, 46 personnes prises en charge à l’hôpital de Lausanne sont dans cette situation, selon Le Monde. Certaines ont jusqu’à 11 vertèbres brisées. Des effets indésirables très graves qui pourraient s’expliquer par une baisse brutale de la densité osseuse après l’arrêt du traitement. Car tant que le Prolia est pris, les cellules responsables de la destruction des os sont stoppées. Mais chez certaines patientes, dès lors que le traitement est arrêté, leur fabrication repartirait au quart de tour. On parle alors d’«effet rebond».

Des effets indésirables connus depuis plusieurs années…

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Source LE FIGARO.

 

 

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