Violences obstétricales et gynécologiques : un rapport appelle à une « prise de conscience »…

C’est un sujet encore tabou qui concerne directement l’intimité des femmes : les violences obstétricales subies lors d’une visite chez le gynécologue ou lors de l’accouchement.

Le Haut conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes publie un rapport assez inquiétant ce vendredi matin. 

Illustration : les violences obstétricales sont dénoncées par le Haut conseil à l'Egalité entre les femmes et les hommes.

« La meilleure contraception, c’est de fermer les cuisses », « Si je vous fais mal, c’est parce que vous êtes trop grosse », « Un stérilet à 28 ans ? Vous devez plutôt penser à un enfant »… Voilà quelques-uns des témoignages recueillis par le Haut conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes lors de la rédaction de son rapport, publié ce vendredi. Les femmes racontent aussi bien des violences verbales que physiques, dont elles ont été victimes lors de consultations chez le gynécologue, à la maternité ou même pendant l’accouchement. Le HCE déplorent des faits « qui ne sont pas isolés » et qui doivent être sanctionnés.

Des violences lors de consultations et lors de l’accouchement

Le rapport a établi six types de violences : la non prise en compte de la gêne ou de la douleur d’une patiente; des jugements émis sur la sexualité, le poids ou le désir d’enfant; des injures sexistes ; actes exercés sans consentement ; le refus de pratiquer un acte demandé par la patiente et enfin des violences sexuelles.

Le rapport s’attarde sur une pratique, jugée trop récurrente pendant les accouchements : l’épisiotomie, une incision des parties intimes qui doit faciliter le passage du bébé. Près de 20% des mamans sont concernées, selon le HCE. Mais une sur deux explique avoir été mal informée par le praticien. Parfois, leur consentement n’est même pas demandé.

Dénoncer et condamner ces actes

Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes appelle à une « prise de conscience des pouvoirs publics » et propose 26 recommandations pour « prévenir (ces actes), faciliter leur signalement et leur condamnation ». Elle demande en priorité la réalisation d’une enquête de santé publique sur cette question.

Source France Bleu.

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