Retraite complémentaire : sous-revalorisation des pensions, combien allez-vous perdre ?…

Pour limiter la chute des réserves financières en deçà du seuil critique, les partenaires sociaux gestionnaires de l’Agirc-Arrco ont pris une lourde décision, ce jeudi 22 juillet.

Les revalorisations des pensions seront freinées durant deux ans !

Retraite complémentaire : sous-revalorisation des pensions, combien allez-vous perdre ?

 

Mauvaise nouvelle pour les retraités ! Pour la troisième et dernière fois depuis le 21 juin, les partenaires sociaux gestionnaires de l’Agirc-Arrco se sont réunis ce jeudi 22 juillet afin de trouver une solution pour redresser la trajectoire financière du régime de retraite complémentaire des salariés du privé. Un texte prévoyant une dérogation temporaire a été proposé. Il devrait permettre au conseil d’administration de l’Agirc-Arrco de sous-indexer les pensions complémentaires jusqu’à 0,5 point (au lieu de 0,2 actuellement) en dessous de l’inflation. Cela reviendrait donc à une revalorisation de 0,9% en novembre prochain, au lieu de 1,4%.

Retraite complémentaire : une sous-revalorisation durant deux ans !

La revalorisation de novembre n’est pas la seule concernée. Celle de novembre 2022 devrait aussi être sous-indexée. « Ce changement nous permet de maintenir la trajectoire financière du régime », explique Olivier Bogillot, du Medef. L’ensemble du patronat, la CFTC et la CFDT a d’ores et déjà approuvé ce principe. »En passant de 0,2 à 0,5 point cela permet au conseil d’administration de pouvoir arbitrer en fonction de la situation économique. Ainsi si la croissance repart et que la trajectoire des réserves évolue positivement on pourrait très bien imaginer une sous-revalorisation plutôt de 0,3 ou 0,4 point et à l’inverse mieux revaloriser les pensions l’année prochaine si le retour de la croissance se confirme », détaille Frédéric Sève de la CFDT à Capital.

Quelle sera l’incidence sur le montant de votre pension ? « On nous parle avec cette sous-revalorisation d’un manque à gagner de 2 à 3 euros par mois soit près de 35 euros par an, ce qui, pour les petites retraites, peut compter. Cela fait maintenant plus de dix ans que les retraités perdent du pouvoir d’achat », alerte Michel Beaugas de Force ouvrière, fortement opposé à cette mesure, dont la décision finale sera prise en octobre.

Source PLANET.

 

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