Rennes. Il veut dépasser son handicap pour devenir clown…

Mattéo Duval souffre de malformations physiques depuis qu’il est enfant. Plus jeune, il a subi plusieurs opérations lourdes.

Il souhaite enfin à 17 ans profiter de sa passion sans encombre : jouer la comédie.

Mattéo veut surmonter son handicap pour rejoindre une académie prestigieuse.

Mattéo, 17 ans, est très positif. Plus tard, c’est sûr, il vivra de sa passion malgré son handicap.

 

Jouer la comédie, c’est sa passion. À 17 ans, Mattéo Duval a vu de nombreux obstacles se dresser devant lui, sans jamais renoncer. « J’ai subi beaucoup d’opérations jusqu’à mes 6 ans. Ça a forgé ma personnalité. C’est un vrai besoin physique de faire du théâtre. » Depuis tout petit, il aime le spectacle et la scène. Alors ce n’est pas son handicap qui le fera changer de voie. Le jeune Rennais souffre de malformations physiques, sans que les médecins n’aient pu lui en dire davantage. « Quand on me voit, on se souvient de moi. C’est aussi une chance pour me démarquer », argumente-t-il, philosophe.

Des arts du cirque au théâtre

Mattéo se plonge très tôt dans les arts du cirque. À 5 ans, il apprend ses premiers numéros. Puis viendra le théâtre au moment de son entrée au collège. « J’ai bien accroché mais j’ai dû arrêter après deux opérations lourdes. C’est au lycée que je me suis rendu compte que ça me manquait vraiment. » Il suit des cours dans son établissement et entre au conservatoire de théâtre de Rennes. C’est décidé, plus tard, il sera comédien.

Mattéo a commencé les arts du cirque à l’âge de 5 ans. Ouest-France

Ou plus précisément clown. « J’ai découvert la figure du clown sur le tard. Ce personnage est très différent de l’image qu’on lui colle. Il mélange des bases de théâtre, de jeu avec un peu de rires. C’est un juste milieu entre l’humour et le théâtre. » Il s’essaye parallèlement au stand up, prévoit des cours de chant et de danse. « Je vois tout ça comme un puzzle avec plusieurs compétences à acquérir. » Le jeune comédien ne laisse pas de place à l’improvisation.

« J’ai eu du mal à me dire : je peux le faire ! »

L’apprenti artiste a appris à s’arranger avec son handicap. « Ça a pu me démotiver par moments. Je me suis dit : est-ce que je suis légitime ? Quel sera le regard des gens ? En jouant, je me rends compte que ça ne change rien. Je ne peux pas courir par exemple mais je peux faire des choses différentes. Je fais avec ce que j’ai et ça me suffit amplement. »

Une positivité qui paye : « Avant le confinement, j’ai rencontré un jeune humoriste. On a discuté après son spectacle. Il m’a donné des conseils. Il m’a dit que je pourrais faire sa première partie pour son retour à Rennes. » Dans quelques années, il ambitionne d’entrer dans la seule école publique d’arts du cirque de France, l’académie Fratellini. « C’est un rêve, car c’est très sélectif, reconnaît-il. Mais aujourd’hui, je me contente de profiter à fond. »

Source OUEST FRANCE.

 

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