Les retraités, le personnel des EHPAD,… manifestent ce jeudi contre la hausse de la CSG…

À l’appel de neuf organisations nationales, les retraités défilent ce jeudi pour protester contre la hausse de la CSG.

Les personnels des Ehpad et services à domicile, qui ont appelé à la grève pour ce même jour, manifestent aussi dans plusieurs villes de France.

« Ni privilégiés ni assistés », les retraités manifestent jeudi

Toulouse, Vierzon, Lorient, Aurillac, Tulle, Brest: les personnes âgées sont partout dans les rues de l’Hexagone ce jeudi. Neuf syndicats et organisations nationales, dont la CGT, FO, la CFTC et Solidaires, ont appelé à manifester pour défendre le pouvoir d’achat des retraités. Après le rassemblement de septembre dernier, ils défilent à nouveau pour protester contre la hausse de la CSG sans compensation et la dévalorisation de leurs pensions. «La pension du retraité n’est pas une allocation sociale ni une variable d’ajustement mais un droit acquis par le travail», défend l’intersyndicale dans un appel publié en amont de cette journée de mobilisation.

Comme l’avait annoncé le gouvernement à l’automne, la CSG (contribution sociale généralisée) a augmenté de 1,7 point au 1er janvier. Or, pour les retraités, cette hausse n’est pas compensée et représente une perte pouvant aller jusqu’à plusieurs centaines d’euros par an pour certains. Une mesure qui pèse lourd sur leurs finances, déjà affectées par la Contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (CASA) de 0,3%, mise en place en 2013, ou encore la suppression de la «demi-part fiscale» des veufs et veuves en 2008.

Pour défendre sa réforme du système des retraites, Emmanuel Macron a demandé «un effort» aux retraités pour «les plus jeunes générations et pour récompenser le travail». Mais selon les plus âgés, ils apportent depuis longtemps déjà leur aide aux nouvelles générations, à leurs enfants et petits-enfants. «Le président de la République parle de solidarité intergénérationnelle, mais il ne s’agit pas de cela. La solidarité intergénérationnelle ce sont les actifs qui cotisent pour payer les pensions des retraités et acquérir des droits pour leur retraite. Là, il y a une perte réelle de pouvoir d’achat», a affirmé Jean-Claude Mailly, leader du syndicat Force Ouvrière ce jeudi sur le plateau de LCI. «Quand on touche 1200 euros par mois, la perte de 25 euros c’est beaucoup. C’est normal qu’ils soient en colère», a t-il poursuivi ajoutant que les retraités n’étaient pas des nantis.

Les personnels des établissements pour personnes âges également mobilisés

Les retraités ne sont pas seuls dans les rues ce jeudi. Également préoccupés par la situation des aînés, les salariés des établissements pour personnes âgées (Ehpad, USLD et hôpitaux gériatriques) sont mobilisés. L’intersyndicale (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, SUD, UFAS, UNSA), avec le soutien de l’association des directeurs d’établissements (AD-PA), a en effet appelé à une nouvelle journée de grève et d’actions. Amélioration des conditions de travail et des salaires, hausse du financement, augmentation du nombre de soignants pour permettre d’accorder plus de temps à chaque patients: leurs revendications n’ont pas changé depuis la première manifestation organisée le 30 janvier dernier.

Les personnels demandent surtout que des mesures d’urgence soient prises pour faire face aux situations parfois dramatiques de certains établissements. «Les gouvernements n’ont pas pris la mesure de la population dans les EHPAD», déplorait ce matin Jean-Claude Mailly, qui suggérait également de redistribuer une partie de des recettes fiscales supplémentaires enregistrées en 2017 aux établissements. Ce constat est partagé par un rapport parlementaire présenté mercredi par Monique Iborra (LREM) et Caroline Fiat (LFI), faisant état d’une «maltraitance institutionnelle». Les députées préconisent notamment de multiplier par deux le ratio d’aides-soignants et de suspendre la réforme controversée du financement des Ehpad. Décidée par le gouvernement précédent, celle-ci prévoit de faire converger les dotations aux établissements publics et privés, ce qui risque d’entraîner des coupes dans les budgets et des réductions du personnel, déjà en sous-effectif.

Source LE FIGARO.

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