La revalorisation de l’allocation adulte handicapé (AAH) s’accompagne de mesures restrictives, notamment sur la prime d’activité.
Des restrictions financières
Le coût de cette mesure en année pleine s’élèvera à 960 millions d’euros. L’impact financier restera limité en 2018 (240 millions d’euros), portant à 9,73 milliards d’euros l’enveloppe de l’AAH. Pour rappel, ce minimum social est versé à 1,1 million de personnes souffrant d’un taux d’incapacité permanente d’au moins 50%. C’est un plafond de revenus, pouvant toutefois être partiellement cumulé avec des revenus d’activité jusqu’à 1.590 euros par mois (1,4 Smic).
En commission, des députés de droite comme de gauche se sont néanmoins émus de plusieurs restrictions financières, conçues « dans un esprit de responsabilité collective », comme l’a expliqué la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel – autrement dit, pour que les dépenses ne s’emballent pas. Ericka Bareigts, pour le groupe Nouvelle Gauche, a notamment parlé d’une «réforme en trompe-l-oeil ».
Ainsi, le niveau de ressources garanti à des handicapés en couple, qui équivaut aujourd’hui à 2 AAH, ne sera plus que de 1,9 AAH en 2018, et de 1,8 en 2019. Au lieu de passer de 1.622 euros par mois aujourd’hui à 1.800 euros dans deux ans, il va croître légèrement à 1.634 euros fin 2018… puis retomber à 1.620 euros en 2019 (hors revalorisation annuelle classique).
Alors que 877.000 handicapés seront gagnants grâce à la hausse de l’AAH, 76.000 seront soumis à la « conjugalisation » de leur allocation, avec une perte moyenne de 2 euros, selon le gouvernement. Et cela, qu’ils soient un ou deux handicapés dans le couple. Les deux-tiers des perdants se concentreront entre le deuxième et le quatrième décile, dans une frange de la population assez démunie.
Dans le cas du revenu de solidarité active, un couple ne touche que 1,5 RSA, plaide le gouvernement. Pour calmer les esprits, Sophie Cluzel s’est engagée à mettre en place une mesure réglementaire de «lissage » «pour qu’il n’y ait pas de rupture de droits » entre 2018 et 2019 pour les couples. Un rapport sur le sujet sera annexé au prochain projet de loi de finances, a-t-elle promis.
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Source LES ECHOS.
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