Handicap. Faire ses courses peut parfois être un parcours du combattant…

Bruits incessants, lumière trop forte, rayons mal agencés et peu repérables…

Une députée MoDem a décidé de s’emparer du problème, sollicitée par une association d’aide aux personnes autistes.

Nadia Essayan, députée MoDem du Cher.

 

Faire ses courses dans une grande surface alimentaire peut, parfois, s’apparenter à un parcours du combattant quand on est atteint d’un handicap.

Musique et lumières bien trop fortes pour les personnes présentant des troubles autistiques, difficulté d’accès à certains produits et rayons lorsque l’on est de petite taille, signalétique peu claire pour les malvoyants et les clients souffrant d’illettrisme, caisses prioritaires en nombre insuffisant, magasins parfois peu accessibles aux fauteuils roulants…

La France en retard

Même si des améliorations se font jour depuis quelques mois – avec notamment l’instauration d’« heures calmes » dans les 1 600 magasins U, chez Cora ou encore Auchan (lumière baissée et bruits réduits) – la France peine à rattraper son retard sur les États scandinaves, le Royaume-Uni et le Canada. D’où l’idée d’un « Guide des bonnes pratiques » défendue par la députée du Cher, Nadia Essayan.

Jeudi matin, la parlementaire MoDem a présenté une proposition de loi à l’Assemblée, fruit de plusieurs mois de travail avec les acteurs du commerce, les associations concernées, le ministère de l’Économie et le secrétariat d’État aux personnes handicapées.

Une première étape

Un texte qui se veut une première étape dans la réorganisation des moyennes et grandes surfaces alimentaires de plus de 1 000 m2.

«  C ette proposition de loi a été adoptée à l’unanimité. Le gouvernement va maintenant lancer une nouvelle concertation avec les associations et les acteurs du commerce durant dix-huit mois. Elle devra aboutir à des mesures concrètes et rapides. Leur mise en application, par une loi ou des règlements, sera contrôlée par le parlement. […] Si j’ai fait le choix de n’imposer des changements qu’aux surfaces de plus de 1 000 m2, c’est pour éviter de mettre en difficulté les supérettes. Mais libre à elles de réduire déjà les bruits ou l’intensité des lumières ».

Réorganiser les rayons

Parmi les changements préconisés par Nadia Essayan, il y a un meilleur fléchage au sol ; une réorganisation mieux pensée des rayons – « pour un autiste Asperger, il n’est pas logique que les vêtements se trouvent près des légumes » – ; la mise en place d’images ou de logos en tête de gondoles afin que les rayons soient mieux repérés par les personnes ne sachant pas lire ; ou encore la généralisation d’un logiciel de lecture des étiquettes pour les aveugles et les malvoyants…

Source OUEST FRANCE.

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