Le froid hivernal, huit fois plus meurtrier que la canicule estivale… !

Infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux, grippe ou encore pneumonies entraînent chaque hiver une hausse des décès de 9%.

Le froid hivernal, huit fois plus meurtrier que la canicule estivale

 

Été 2003. La canicule surprend la France pendant les vacances. Cette vague de chaleur sans précédent provoque le décès de 15. 000 personnes. Un véritable traumatisme pour le pays. Tout le monde s’en souvient. Mais qui pourrait dire aujourd’hui combien de personne meurent à cause du froid chaque année? Pas grand monde.

Pourtant, la surmortalité hivernale est un fait épidémiologique que personne ne conteste. «Chaque année, nous enregistrons une hausse moyenne des décès de 9 % sur les mois de décembre, janvier, février et mars», détaille Daniel Rousseau, du Conseil supérieur de la météorologie. Selon une étude évaluant la mortalité saisonnière sur trente ans, qu’il a menée en 2006, l’impact du froid hivernal serait huit fois plus meurtrier que les épisodes caniculaires.

Pourquoi cette différence? Tout d’abord parce que le froid est plus fréquent et qu’ensuite il n’a pas besoin d’être extrême pour tuer. «La chaleur, pour être dangereuse, doit devenir caniculaire alors que la surmortalité hivernale apparaît dès qu’on passe en dessous de 15°. De plus, il n’y a pas, comme pour la chaleur, de rupture de la courbe de mortalité», explique le Pr Jean-Louis San Marco, professeur de santé publique à Marseille et auteur de Canicule et froid hivernal: comment se protéger? aux éditions du Rocher.

Et la grippe, souvent incriminée, n’est pas toujours responsable de cette hécatombe. Que certains pics de surmortalité soient dus à des épisodes infectieux, c’est certain, écrit le Pr San Marco. Par exemple, le pic de surmortalité de 2015 est vraisemblablement dû à une épidémie de grippe en raison d’un vaccin moins efficace et d’une couverture vaccinale particulièrement faible. Mais, selon lui, rien en dehors d’un froid extrême n’a expliqué la surmortalité des hivers 2009 et 2012.

À ce jour, il n’est cependant toujours pas possible de connaître les raisons exactes des pics de surmortalité observés…

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Source LE FIGARO.

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