Des associations dénoncent une « crise majeure » dans l’accompagnement médico-social du handicap. « Insatisfaction réelle » au terme du quinquennat d’Emmanuel Macron…

Le Collectif handicaps milite pour une revalorisation salariale de professionnels épuisés par le Covid, et invite les candidats à la présidentielle à s’emparer du sujet.

Un aide à domicile accompagnant une personne handicapée, à Toulouse, le 29 avril 2020. (ADRIEN NOWAK / HANS LUCAS / AFP)

 

Une « crise majeure (…) qui pèse sur les personnes handicapées et leurs familles. » C’est en ces termes que le Collectif handicaps, qui regroupe 51 associations représentant les personnes handicapées et leurs proches, a décrit la situation des métiers du social et médico-social, mardi 1er février. Le collectif milite « pour une revalorisation salariale » dans un secteur qui peine à recruter et où 30 000 postes restent vacants. « En début de carrière, un éducateur spécialisé touche 1 380 euros par mois », a rappelé Véronique Davallet-Pin, mère de trois enfants dont un garçon de 20 ans polyhandicapé accueilli dans un institut médico-éducatif (IME) en Savoie.

Des syndicats du secteur médico-social ont justement lancé un appel à la mobilisation pour le 1er février partout en France. Parmi les revendications, une hausse des salaires et une amélioration des conditions de travail, rapporte par exemple France 3 Bourgogne-Franche-Comté.

« Une vague de démissions » dans le personnel

La crise sanitaire a renforcé la charge de travail qui pèse sur ces professionnels. « Avec le tsunami Covid et l’épuisement du personnel, il y a eu une vague de démissions. L’IME a fermé ses unités à tour de rôle, recruté des intérimaires qui ne sont pas formés », raconte cette mère, ajoutant que « l’inclusion est un très joli mot sur le papier mais encore faut-il y mettre le prix ».

Le président du Collectif Handicaps, Arnaud de Broca, a fait part d’une « insatisfaction réelle » au terme du quinquennat d’Emmanuel Macron. Il a dit sa « colère devant l’absence du [thème du] handicap dans la campagne présidentielle ». Le collectif invite donc les candidats à un « grand oral » sur le sujet les 3 et 15 mars, à un mois du premier tour.

Source FR3.

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