Avancée inouïe pour la médecine : l’origine de la maladie d’Alzheimer a peut-être été identifiée…

La maladie d’Alzheimer est l’un des plus grands mystères de la médecine. Cependant, des chercheurs ont peut-être enfin découvert ce qui cause la maladie.

Il s’agirait tout simplement d’une bactérie clé des maladies chroniques des gencives. Mais surtout, les chercheurs pensent pouvoir arrêter la maladie. En effet, un médicament qui va entrer en essais cliniques majeurs cette année bloquerait les principales toxines de la bactérie. Il pourrait même y avoir un vaccin !

Avancée inouïe pour la médecine : l’origine de la maladie d’Alzheimer a peut-être été identifiée

UNE BACTÉRIE CAUSERAIT LA MALADIE D’ALZHEIMER

Avec le vieillissement de la population, la démence est devenue la cinquième cause de décès dans le monde, dont la maladie d’Alzheimer constitue environ 70 % des cas. Cependant, la cause de cette maladie mystérieuse vient peut-être d’être découverte ! En effet, plusieurs chercheurs ont publié une étude dans Science Advances dans laquelle ils pointent la bactérie Porphyromonas gingivalis, responsable de maladies chroniques des gencives. Celle-ci migrerait dans le cerveau et y provoquerait des inflammations cérébrales et des lésions neuronales, et enfin un déclin cognitif.

Jusqu’alors, la principale hypothèse était que la maladie résultait d’une accumulation mal contrôlée de protéines dans le cerveau, les amyloïdes et Tau. Néanmoins, plusieurs tests ont dévoilé que des personnes pouvaient avoir des plaques amyloïdes sans pour autant être atteints de démence. Puis, différentes études ont finalement démontré que la fonction des protéines amyloïdes serait de protéger le cerveau des bactéries. C’est pourquoi les chercheurs se sont penchés sur le rôle des bactéries dans le développement de la maladie d’Alzheimer, et notamment celles qui causent des maladies des gencives, connues pour en aggraver les symptômes.

LIEN ENTRE MALADIE DES GENCIVES ET ALZHEIMER

La société pharmaceutique Cortexyme, basée à San Francisco, en Californie, a rapporté avoir trouvé les enzymes toxiques, les gingipaines, que la bactérie Porphyromonas gingivalis utilise pour se nourrir des tissus humains dans 96 % des 54 échantillons de cerveaux atteints par la maladie d’Alzheimer qu’ils ont examinés. De plus, ils ont trouvé les bactéries elles-mêmes dans les trois cerveaux d’Alzheimer dont ils ont examiné l’ADN. Selon Sim Singhrao de l’Université Central Lancashire au Royaume-Uni, « il s’agit du premier rapport montrant l’ADN de P. gingivalis dans le cerveau humain, et les gingipaines associées, en co-localisation avec des plaques ».

Son équipe a découvert que la bactérie envahit activement le cerveau de souris atteintes d’une infection des gencives, et l’étude publiée démontre que les gingipaines découpent la protéine Tau d’une manière qui pourrait lui permettre de tuer les neurones, causant ainsi la démence. De plus, les chercheurs ont trouvé la bactérie dans le liquide céphalo-rachidien de personnes vivantes atteintes de la maladie d’Alzheimer, ce qui pourrait enfin fournir une méthode de diagnostic efficace de la maladie !

UN NOUVEL ESPOIR POUR LES MALADES

La société pharmaceutique Cortexyme a déjà développé des molécules qui bloquent les gingipaines, les enzymes toxiques de la bactérie, et les a administrées a des souris atteintes de la maladie d’Alzheimer. Les résultats ont été impressionnants puisque cela a réduit l’infection et l’inflammation cérébrales, arrêté la production d’amyloïdes et même sauvé des neurones endommagés ! Pour Sim Singhrao, « cela donne l’espoir de traiter ou de prévenir un jour la maladie d’Alzheimer ». Cortexyme rapporte que leur bloqueur de la gingipaïne a passé les premiers tests de sécurité chez l’Homme, et les participants atteints de la maladie d’Alzheimer ont vu leur état s’améliorer.

Néanmoins, s’il s’agit d’une découverte exceptionnelle, celle-ci n’est encore basée que sur des échantillons réduits. Les chercheurs doivent donc poursuivre encore leurs recherches. C’est pourquoi Cortexyme va lancer en 2019 un essai plus vaste de son médicament, en parallèle de la recherche de la bactérie dans le liquide rachidien, dans l’espoir d’améliorations cognitives pour les patients. De son côté, une équipe de Melbourne, en Australie, a développé un vaccin contre la bactérie, en test depuis 2018. Celui-ci serait évidemment efficace contre les maladies des gencives, mais surtout, il pourrait stopper le développement de la maladie d’Alzheimer !

Source daily geek show.

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