Aurillac : comment des lycéens sont sensibilisés aux handicaps…

Sensibiliser aux handicaps en y étant concrètement confrontés : c’est l’expérience qu’ont vécue une cinquantaine d’élèves de première d’un lycée du Cantal, spécialisés dans la santé et le social.

Des ateliers de mise en situation et des échanges étaient organisés jeudi 28 mars à Aurillac.

Sensibiliser aux handicaps en y étant concrètement confrontés : c'est l'expérience qu'ont vécu une cinquantaine d'élèves de 1ère d'un lycée du Cantal, spécialisés dans la santé et le social. Des ateliers de mise en situation et des échanges étaient organisés jeudi 28 mars. / © Laëtitia Théodore / France 3 Auvergne

Se rendre aux toilettes en fauteuil roulant, ou encore avoir un échange lorsqu’on est mal entendant : des gestes difficiles à comprendre lorsqu’on ne les vit pas concrètement. Alors pour y remédier, des élèves de première du domaine de la santé et du social d’un lycée du Cantal ont participé à des ateliers de mise en situation, jeudi 28 mars.
Parmi eux, Eugénie et Andréa qui tentent de se rendre aux toilettes en fauteuil roulant. Les deux jeunes filles saisissent toute la difficulté de ces gestes pourtant basiques. « Là, on trouve ça drôle, mais au quotidien si on devait faire ça tout seul, ce serait vraiment dur, et encore là, j’ai l’aide d’Andréa », évoque Eugénie Joguet, élève de 1ère ST2S. Un peu plus loin, un autre élève fait l’expérience d’être en situation de malvoyance.

Un moyen de confirmer ou non un projet professionnel

Ces ateliers de mises en situation permettent à ces élèves dans le domaine de la santé et du social d’appréhender et d’identifier les difficultés des personnes handicapées. Dans leur futur métier, ils y seront confrontés régulièrement. « Ça leur permet de se mettre quand même en situation réelle et de se rendre compte de ce que c’est un handicap. Et surtout de confirmer ou d’infirmer un projet professionnel », explique Myriame Boukhaddi-Amzaour, professeur ST2S.
Une après-midi qui permet aussi d’échanger avec des personnes en situation de handicap, comme Danièle Arpaillanges, malentendante. Avec des casques anti-bruit, elle simule ce qu’est devenue sa vie. « Le message, c’est de leur faire comprendre ce que l’on vit quand on est mal entendant, c’est très important pour les jeunes de se préserver. Parce que les jeunes aujourd’hui, ils perdent 20 ans d’audition avec leur baladeur ».

Ce projet s’est déroulé sur plusieurs mois, d’octobre à mars, avec des conférences, des visites d’établissements médico-sociaux, des ateliers avec des personnes handicapées au musée, etc.
Huit associations et le programme Handicap et Société, mis en place avec le Conseil départemental du Cantal depuis cinq ans, œuvrent ainsi pour faire tomber les idées reçues sur le handicap.

Source FR3.

 

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