Journée nationale des aidants : « C’est du 24 heures sur 24 » témoigne une maman…!

La Journée nationale des aidants ce mardi 6 octobre est l’occasion de mettre en lumière le quotidien de ces 8 à 11 millions de Français qui prennent soin d’un proche malade, handicapé ou dépendant.

Rencontre avec Aurèle, maman d’une petite fille atteinte de dystonie musculaire.

Entre 8 et 11 millions de Français aident un proche malade, dépendant ou en situation de handicap.

On ne les entend pas, ils ne se plaignent pas, ils sont pourtant entre 8 et 11 millions en France. C’est la Journée nationale des aidants ce mardi. Un aidant, c’est une femme, un homme, qui prend soin au quotidien d’un proche, d’un parent âgé, par exemple, en situation de dépendance, ou bien d’un enfant malade ou handicapé.

Près d’un aidant sur deux cumule un emploi. Depuis le 1er octobre, ces salariés-aidants peuvent prétendre à une indemnité de trois mois d’un montant de 44 à 52 euros par jour versés par la Caisse d’allocation familiale ou la Mutualité sociale agricole pour les agriculteurs.

« Je suis obligée d’être tout le temps disponible. » – Aurèle, maman et aidante

À l’occasion de la Journée nationale des aidants, France Bleu Provence a rencontré une aidante. Aurèle, mariée et mère de trois enfants, une fille âgé de 18 ans et des jumeaux de 6 ans, dont Lily-Rose atteinte de dystonie musculaire qui la rend totalement dépendante de sa maman. Un véritable travail à temps plein pour Aurèle, éloignée du monde professionnel depuis la naissance de sa fille.

Son quotidien se consacre quasi exclusivement à Lily-Rose. « C’est impossible d’être absente, raconte cette mère de 40 ans sans se plaindre, de pouvoir quitter le domicile, de pouvoir partir un week-end, de pouvoir souffler un peu sans ma fille que j’aime énormément mais qui me prend énormément de temps, énormément d’énergie. C’est du 24 heures sur 24, surveillance jour et nuit. À l’école, je ne suis pas sûre à 100% qu’ils ne vont pas m’appeler pour que je vienne la chercher en catastrophe. Donc oui, je suis obligée d’être tout le temps disponible. »

« Il faut tenir le coup pour continuer à l’aider. »

Le quotidien d’Aurèle est donc rythmé par celui de sa petite fille, cheveux blond et sourire angélique. Pour se déplacer, manger, s’habiller, se laver, aller aux toilettes, la présence d’Aurèle est indispensable. Aider un proche est donc fatigant, usant. « Par exemple, son fauteuil électrique : penser à bien le charger sinon le lendemain ça n’ira pas, détaille Aurèle. De penser à tout, de prendre les rendez-vous six mois à l’avance. Il ne faut rien oublier. C’est pas comme une machine à laver qu’on n’a pas fait, c’est pas grave on le fera demain. Non, là, on a pour obligation de ne rien rater. »

Source FRANCE BLEU.

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