Pour les personnes handicapées le stationnement est gratuit en ville, mais certaines ont retrouvé un forfait post-stationnement sur leur voiture.
A TOURS, la gratuité est totale pour le stationnement des véhicules transportant des personnes handicapées, que la voiture soit garée sur l’une des 562 places réservées ou sur un emplacement ouvert à tous (sur la chaussée uniquement). Une décision logique qui s’appuie sur le fait que « l’accès aux horodateurs est en effet parfois rendu difficile en raison de l’aménagement des infrastructures, de réalisation de travaux ou d’encombrement des trottoirs ».
Pourtant, plusieurs automobilistes en situation de handicap ou transportant des personnes à mobilité réduite ont été verbalisés. Josiane explique : « En février 2018, j’ai reçu un avis de forfait post-stationnement de 25 €, je me suis retournée vers la mairie, puis la société qui gère la surveillance du stationnement, pour faire un recours avec des justificatifs. Toujours sans nouvelles, dans un sens comme dans l’autre. Je n’ai pas payé mais je n’ai pas reçu de majoration. Le 24 juillet rebelote, je dois de nouveau faire un recours, je vais avertir la mairie de cette situation. » Cette fois, pensant que son justificatif était toujours valable, le recours n’est pas recevable, Josiane se voit dans l’obligation de payer pour engager un recours au contentieux : « Je suis dégoûtée, je paie mais j’irai jusqu’au bout de ma démarche. Ce n’est pas normal. »
A la mairie justement, si on admet des possibles erreurs qui seront bien sûr réparées (sur justificatifs), on insiste surtout sur le rappel les bons usages. « L’usager doit être titulaire d’une des deux seules cartes réglementaires valables, la carte mobilité inclusion avec la mention stationnement ou la carte européenne de stationnement pour personne handicapée. Il faut également que la carte soit en cours de validité, qu’elle ait un numéro imprimé et le cachet de l’autorité qui l’a délivrée et que le titulaire appose de manière lisible derrière son pare-brise l’original de la carte. »
Une tolérance a été admise à la demande de la ville jusqu’à mi-mai, pour les personnes PMR, qui n’appliqueraient pas le bon usage ou qui ne seraient pas au fait de la réglementation en vigueur, ne soient pas pénalisés. « La Ville a donné la consigne à SAGS d’accepter tous les recours formulés par des personnes PMR. »
Et pour les personnes verbalisées sûres de leur bonne application de la loi, elles peuvent toujours réclamer la photo prise par l’agent de contrôle, « comme à chaque fois qu’un FPS est émis ».
Nous avons joint la société SAGS pour obtenir plus de précisions mais celle-ci n’a pas donné suite à notre demande.
Point chaud
Une information est revenue à la mairie par l’intermédiaire des agents de contrôle. La circulation de fausse carte PMR (des photocopies de bonne qualité) « sur des véhicules d’usagers stationnés quotidiennement dans le centre-ville et qui ont fait l’objet de FPS. Ces personnes n’ont jamais réclamé. C’est aussi pour lutter contre cela, et permettre aux véritables ayants droits de pouvoir stationner aisément qu’il faut être rigoureux ».
Source LA NOUVELLE REPUBLIQUE.
