Paraplégique, il répare vélos et fauteuils roulants dans son garage de Charente-Maritime…

A l’occasion d’une journée commune entre France Bleu et France 3, ce mercredi, sur le thème de la sécurité routière, France Bleu La Rochelle a rencontré François Leray.

Paraplégique suite à un accident de la route, il a ouvert son atelier de réparation de vélos et de fauteuils roulants à Charron.

Depuis 3 ans, François Leray répare dans son garage des vélos et des fauteuils roulants

Paraplégique suite à un accident de moto, il a décidé de mettre son expérience au service des autres. François Leray, un Charentais-Maritime de 33 ans, se déplace en fauteuil roulant depuis huit ans. Après des années de rééducation, de rendez-vous médicaux, de séances chez le kiné, cet ancien plaquiste a décidé de se remettre au travail ! Mais dans un tout autre domaine. Depuis trois ans, il a ouvert son entreprise de réparation de vélos et de fauteuils roulants. Son atelier, c’est son garage, à Charron, qu’il a spécialement aménagé.

Un garage de 16m² où sont entreposés cinq vélos en réparation et un tas d’outils. Des chambres à air, des pneumatiques, il y en a partout, aux murs et au plafond ! Mais le réparateur y trouve son compte. Il a optimisé cet espace et surtout, il l’a adapté. « J’ai fabriqué ce petit établi sur mesure, pour pouvoir passer mes jambes en-dessous. » 

A l’entrée du garage, une table élévatrice que François pointe du doigt. C’est une autre de ses créations et il en est fier. _ »_Je l’ai faite à partir d’un ancien lit médicalisé. Je pose les fauteuils dessus et décide de la hauteur pour pouvoir travailler. »

François passe des heures dans son atelier, et ça lui fait du bien. Reprendre une activité lui permet d’accepter petit à petit son handicap. 

Ça aide à penser à autre chose. Au lieu de passer mes journées enfermé chez moi à me demander comment je pourrais m’occuper, désormais je me lève le matin et j’ai quelque chose à faire. Je n’oublie pas le fauteuil parce que je suis toujours dedans, mais ça m’aide à être une personne normale.

Grâce à son nouveau métier, François se sent « utile ». Et travailler chez lui est un bon compromis. Il peut maintenir les visites médicales à domicile, s’occuper de ses enfants, se reposer quand il en a besoin. La durée de réparation d’un vélo ou d’un fauteuil varie de trente minutes à une journée, selon son état de fatigue. Mais ses clients sont compréhensifs ! Certains sont également en situation de handicap. Alors même si les tarifs de François ne sont pas moins élevés qu’ailleurs, la relation client, elle, est unique. 

« Les gens sont face à une personne de confiance qui est dans la même situation qu’eux. Ça lève tout de suite les tabous et on peut parler de tout ! »

Rien à voir avec les grandes enseignes selon lui, où « on entre, on pose nos roues et on s’en va. » Il préfère prendre le temps de discuter.

François est un commerçant dévoué. Pour ses clients en situation de handicap, il se déplace jusqu’à chez eux pour récupérer et déposer les fauteuils roulants, grâce à son véhicule adapté.

Source FRANCE BLEU.

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