Nouvelle alerte sur le « Slime » fait maison, à l’approche de Noël…

A l’approche de Noël et huit mois après une première alerte, l’Agence nationale de sécurité sanitaire met en garde ce vendredi contre les dangers du « slime fait maison ».

La pâte gluante à malaxer, très prisée des enfants provoque de graves problèmes cutanés. Le nombre de cas a doublé en cinq mois.

Nouvelle alerte sur le "Slime" fait maison, à l'approche de Noël

Les autorités de santé rappellent à l’approche des fêtes de Noël les risques liés à une pâte à malaxer très prisée des enfants et des adolescents, le « slime« . Cette pâte qui avait connu son heure de gloire en 1984 avec le film « Ghostbusters » (SOS Fantômes), et remise à la mode par des Youtubeurs, peut provoquer des irritations et allergies cutanées sévères.

Lésions sur les mains, les ongles, brûlures, rougeurs, eczéma

Dans un rapport publié jeudi, l’Agence de sécurité sanitaire alimentation, environnement, travail (Anses) souligne que le nombre de cas signalés aux Centres antipoison a déjà doublé sur les cinq premiers mois de 2018 par rapport à l’année précédente : atteintes de la peau et des ongles, brûlures, rougeurs, eczéma, démangeaisons à la suite de manipulations de la pâte.

Le faire soi-même augmente les risques

La pâte « slime » est en effet soit commercialisée prête à l’emploi ou dans des coffrets d’ingrédients à mélanger, soit fabriquée à la maison à l’aide de tutoriels sur internet.

Mais l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) déconseille particulièrement de la fabriquer soi-même. Dans les recettes diffusées sur internet pour fabriquer du slime, de nombreux composants, comme de la lessive, du produit d’entretien pour lentilles de contact ou du sodium de borate contiennent de l’acide borique.

Les dangers de l’acide borique contenu dans la lessive ou le produit vaisselle

Les autorités rappellent que la manipulation répétée et prolongée de « slime »  n’est pas dénuée de risques pour la santé.

« Quand on est confronté à de l’acide borique de manière répétée, cela peut avoir une incidence sur la santé, au niveau de la fertilité« , explique le docteur Magali Labadie, du centre anti-poison du CHU de Bordeaux.

Cette substance est présente dans le « slime » vendu en magasin, mais en petite quantité. « _Quand on le fabrique, on fait ça au pifomètre_. Les gens mettent n’importe quoi, ils en mettent plus, parce que quand on en met plus, cela marche mieux« , alerte le médecin.

Magali Labadie souligne que « ce sont des produits qui ne sont pas faits pour être mis au contact de la peau, et les enfants se mettent à avoir des atteintes cutanées qui peuvent être parfois très sévères et très longues à guérir ».

Quatorze Slime du commerce retirées de la vente

Dans un communiqué commun, la Direction générale de la santé, la Direction de la concurrence (DGCCRF) et l’Agence de sécurité sanitaire (Anses) « appellent à rester vigilants » au vu des contrôles effectués : sur 44 produits analysé en 2018, quatorze contenaient une teneur en bore supérieure à la limite autorisée et ont été retirés du marché.

En septembre, l’UFC Que-Choisir avait déconseillé aux parents d’acheter du « slime », après un test de 13 produits tout prêts ou en kit faisant apparaître des contaminants de type mercure ou arsenic ou bore, qui donne son élasticité à la pâte.

Source FRANCE BLEU.

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