Les bactéries multi-résistantes responsables de 33.000 morts en Europe en 2015…

Dans une étude publiée ce lundi 5 novembre dans la revue médicale The Lancet, un groupe de chercheurs européens alerte sur le danger de la surconsommation d’antibiotiques qui rend résistantes de redoutables bactéries.

Ces « super-bactéries » ont causé la mort de 33.000 personnes en Europe en 2015.

Les médecins alertent régulièrement sur les effets dangereux de la surconsommation d'antibiotiques.

 

Il y a urgence à changer notre consommation d’antibiotiques préviennent des chercheurs européens qui publient les résultats d’une étude sur les bactéries résistantes aux antibiotiques, ce lundi 5 novembre, dans la revue médicale The Lancet. Des « super-bactéries », comme l’Escherichia coli et le staphylocoque doré, responsables de la mort de plus de 33.000 personnes dans l’Union européenne en 2015, selon leurs recherches.

Ils estiment aussi à 671.689 le nombre de personnes contaminées par ces infections. Le plus souvent d’ailleurs, en milieu hospitalier. D’après cette étude toujours, la majorité des décès touchent les jeunes enfants de moins de 12 mois et les plus de 65 ans. L’impact en termes de mortalité est le plus élevé en Italie et en Grèce. L’Italie comptant à elle seule pour plus du tiers des morts associées aux super-bactéries. La France, elle, n’est pas tellement bien placée. Au 6e rang des pays les plus touchés.

« L’urgence d’une prise en compte de la résistance comme une donnée de santé vitale »

Pourtant, les médecins alertent régulièrement sur le danger de la surconsommation d’antibiotiques, qui rend résistantes de redoutables bactéries. Avec 33.110 morts dues aux bactéries multi-résistantes, l’impact est « comparable à l’effet cumulé de la grippe, de la tuberculose et du virus du sida« , sur la même période, notent les auteurs.

Ils soulignent donc « l’urgence d’une prise en compte de la résistance aux antibiotiques comme une donnée de santé vitale pour les patients et le besoin de concevoir des traitements alternatifs pour les patients qui ont d’autres maladies et qui sont vulnérables du fait de défenses immunitaires amoindries ou de l’âge ».

Pour cette étude, les chercheurs ont élaboré un modèle de calcul des contaminations et des décès pour cinq types d’infections à partir des données du réseau européen de surveillance EARS (European antimicrobial resistance surveillance network).

Source FRANCE BLEU.

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