Le Covid a-t-il mis fin aux grosses fêtes de mariage ?…

On va enfin cesser d’inviter ces cousins et cousines dont on se fiche bien.

 

De nombreuses festivités de mariage ayant été reportées ou annulées, parfois à plusieurs reprises, à cause du Covid-19, Mic s’interroge: et si, dans le fameux «monde d’après», les banquets réunissant une ou plusieurs centaines de convives étaient désormais de l’histoire ancienne? Si le mois de septembre 2021 a visiblement été riche en mariages, la fin de l’été ayant été prise d’assaut par les couples afin d’y organiser une fête qui aurait dû avoir lieu bien plus tôt, il n’est pas sûr que la suite de calendrier des mariages soit aussi rempli.

L’article décrit plusieurs phénomènes. Il aborde le cas de ces invité·es qui rechignent de plus en plus à accepter de se rendre à des festivités qui vont se dérouler dans des salles bondées. Et qui, sur la base de leurs expériences passées, ont bien du mal à se projeter et à réfléchir au logement, à leur tenue, aux congés qu’il va éventuellement falloir prendre pour se rendre sur les lieux de l’union. Tout ça pour un mariage qui n’aura peut-être pas lieu.

Les futur·es marié·es s’interrogent également: est-il pertinent de prévoir une fête de mariages riche en convives, alors que la disparition du Covid-19 n’est toujours pas à l’ordre du jour ? Mais même en imaginant un monde où toutes les conditions sanitaires soient au vert, on sent poindre chez un grand nombre d’individus des envies croissantes de célébrations intimes, et de retour à de vraies relations moins superficielles. Ce qui inclut le fait de ne pas inviter à son mariage des cousin·es éloigné·es, oncles ou tantes dont on n’a que faire.

Limité à quatre-vingts

La journaliste de Mic a rencontré plusieurs organisateurs et organisatrices de mariages, qui affirment que la tendance actuelle consiste à inviter un maximum de quatre-vingts personnes, alors que précédemment, un mariage à moins de cent personnes était quasiment considéré comme une anomalie. Les confinements semblent avoir libéré beaucoup de couples d’un certain poids lié aux convenances sociales: désormais, on s’en veut beaucoup moins de ne pas avoir convié telle ou telle personne avec laquelle on n’a pourtant aucun lien fort.

Ceci permet en outre aux jeunes (et moins jeunes) couples de ne plus se mettre dans le rouge en organisant des festivités onéreuses. Une étude citée par Mic affirme notamment qu’en 2018, 40% des couples de Millennials s’étaient endettés, parfois lourdement, pour offrir à leurs proches un mariage de rêve. Assister à un mariage ou à un enterrement de vie de célibataire a souvent tendance à plomber aussi le budget des personnes invitées, à commencer par les jeunes adultes.

Vraisemblablement, le Covid-19 aura au moins eu un effet positif: celui de faire sauter une partie des obligations sociales, ce qui inclut le fait de devoir inviter des personnes que l’on n’a pas réellement envie d’inviter… et de répondre positivement à des invitations que l’on n’a absolument aucune envie d’honorer. Pas sûr que les grands mariages disparaissent pour autant, certaines personnes ne s’épanouissant jamais autant que dans la quantité. Il n’empêche que les célébrations plus intimistes devraient continuer à avoir le vent en poupe.

Source SLATE.

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