Dépakine: L’Etat va discuter avec Sanofi pour les indemnisations…

La Dépakine a provoqué des malformations et des troubles neuro-développementaux chez des dizaines de milliers d’enfants dont les mères étaient sous traitement…

Dépakine: L’Etat va discuter avec Sanofi pour les indemnisations

L’État discutera avec le groupe pharmaceutique Sanofi-Aventis sur les montants d’indemnisation face aux malformations et troubles de développement causés par le valproate. Cette substance prescrite pendant un demi-siècle contre l’épilepsie et les troubles de l’humeur mais dangereuse pour les fœtus, a annoncé lundi la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.

La ministre était interrogée sur France Inter au sujet de la  Dépakine de Sanofi et d’autres médicaments responsables depuis 1967, selon l’Assurance maladie et l’Agence du médicament (ANSM), de malformations chez 2.150 à 4.100 enfants, et de troubles neuro-développementaux chez 16.600 à 30.400 enfants.

Indemnisation d’abord sur fond publics

« On a évidemment les moyens, les discussions auront lieu. Je rappelle que c’est la première fois que c’est comme cela : c’est que plutôt que les familles se retournent vers l’industriel, l’État met en place un fonds pour accélérer les choses, et que ça ne traîne pas. Et ensuite c’est à l’État de se retourner vers les personnes en faute, évidemment », a-t-elle déclaré.

Dans un premier temps, les indemnisations devraient se faire sur fonds publics, a expliqué la ministre à un auditeur, père d’un enfant handicapé à cause de ce médicament. « Ce qui compte pour moi, et c’est l’urgence, c’est que ces familles d’abord connaissent le risque, et donc puissent se tourner vers l’Oniam [Office national d’indemnisation des accidents médicaux], et puissent être indemnisées. (…) L’urgence, c’est que Monsieur et que les autres familles dans le même cas soient indemnisés pour être aidés. Et Sanofi c’est le travail de l’État », a expliqué Agnès Buzyn.

Les médicats au valproate interdits

L’Association des victimes de la Dépakine, l’Apesac, avait rappelé vendredi, lors de la parution de la première estimation officielle du nombre de personnes touchées, qu’elle estimait « nécessaire que le laboratoire Sanofi assume ses responsabilités ». Un porte-parole du groupe Sanofi a précisé à l’AFP dans la nuit de lundi à mardi que jusqu’à ce jour, « aucune discussion n’a été possible ».

Tous les médicaments au valproate sont aujourd’hui interdits aux femmes enceintes et en âge de procréer, sauf exception dans des cas d’épilepsie particuliers.

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