Ariège : à la barre pour avoir agressé sexuellement sa belle-sœur en situation de handicap à Foix…

L’audience devant le tribunal correctionnel de Foix s’est ouverte, ce mardi après-midi, avec une affaire impliquant un homme d’une soixantaine d’années soupçonné d’avoir agressé sexuellement sa belle-sœur handicapée.

Ariège : À la barre pour avoir agressé sexuellement sa belle-sœur en situation de handicap à Foix

 

Les faits remontaient à 2016 et se sont produits à plusieurs reprises en l’espace de quelques mois. Avant de s’arrêter, en début d’année 2017.

À la barre, l’homme au casier vierge est mal à l’aise. Conscient du caractère répréhensible de son acte dès la commission de son geste, il avoue avoir agi par détresse. Séparé de sa femme, il ajoute avoir ressenti un « manque » et un certain « vide affectif ». Questionné sur le consentement de sa belle-sœur, il confirme également : « Au début, elle a refusé puis après elle n’a plus rien dit. »

Ce silence a été brisé lorsqu’elle a décidé de se confier à son auxiliaire de vie. « Dans son audition, l’auxiliaire indique qu’elle s’est effondrée et a déclaré que vous aviez profité d’elle », note Hervé Barrié, président du tribunal. Mais le prévenu l’affirme : « J’ai arrêté de moi-même et je ne recommencerai plus. » Pour l’avocat de la victime, Me Casellas-Ferry, l’état de la victime, placée sous tutelle, nécessite une expertise plus poussée. Ses auditions n’ayant pas permis de comprendre quelle était l’ampleur de son traumatisme. Un traumatisme qui ne fait pas de doute pour la représentante du parquet. « Si vous saviez que c’était mal, si vous avez entendu quand elle disait non, pourquoi avoir insisté ? Les faits sont simples, mais ce qui questionne véritablement, c’est votre personnalité », a-t-elle indiqué avant de requérir une peine de 12 mois de prison avec sursis probatoire.

Me Dedieu, avocat du prévenu, a eu la lourde tâche de revenir sur les faits tout en préservant l’intégrité de chacun. « Il est toujours difficile de poser des mots adaptés dans ce type de dossier », a-t-il d’emblée annoncé. Pourtant, l’avocat a quand même essayé d’évoquer cette personnalité qui, pour lui, n’a rien « d’inquiétante ». « Pendant des années, il a aidé sa belle-sœur handicapée. Il y a une vraie part de sincérité dans cette relation, a-t-il plaidé. Malheureusement, le reste s’explique par la misère sexuelle et un investissement fantasmé… » Enfin, l’avocat ariégeois a rappelé que l’expert psychiatrique avait conclu à une partielle altération du discernement au moment des faits. « Il faut que vous en teniez compte dans votre jugement », a-t-il demandé.

Au final, le tribunal correctionnel de Foix a suivi les réquisitions du parquet et a condamné le sexagénaire à 12 mois de prison avec sursis.

Source LA DEPÊCHE.
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