Argentan. Dans l’établissement où travail et handicap font bon ménage…

L’Esat d’Argentan, crée en 1981, accueille 83 personnes handicapées. C’est l’une des structures de l’Adapei, association d’aide à l’enfance inadaptée.

Esat - Emploi handicapés - Argentan

Machines, cottes bleues… A priori, tout est banal. Mais, dans les anciens locaux de Moulinex, les travailleurs sont tous en situation de handicap. Nous sommes à l’Esat (établissement et service d’aide par le travail, ex-CAT) d’Argentan. « 83 personnes sont accueillies ici, explique Patricia Rahier, coordinatrice des projets. Elles ont de 22 à 62 ans et sont dans des situations de handicap très variées, toujours liées à une déficience intellectuelle. »

Raphaël Lebrec est arrivé à Argentan il y a un peu moins de deux ans. « Je travaillais à l’Esat de Saint-James, dans la Manche, depuis 16 ans, j’avais envie de changer d’air. » Il est spécialisé dans la soudure.

« La perception du handicap n’a pas changé »

Désormais Argentanais et à 45 ans, Raphaël vit au foyer de la rue Georges-Guynemer. Le mardi soir, il a entraînement de bowling, parfois il va boire un verre avec un collègue après le travail, et pendant six mois, il a cultivé un lopin de terre, prêté par les Jardins dans la ville. Une vie presque normale. Raphaël aimerait retravailler un jour en « milieu ordinaire » comme on dit dans le jargon administratif. Il l’a déjà fait, dans la Manche. « Ça s’est bien passé avec le patron, les collègues, je n’ai pas eu de souci. ».

C’est loin d’être toujours le cas. « L’objectif c’est d’accompagner les personnes vers les entreprises. Certains en sont très proches, d’autres travailleront à l’Esat toute leur vie, explique Patricia Rahier. Mais la perception du handicap n’a pas vraiment changé, les employeurs sont encore fermés à ce sujet, pour l’instant ça marche par réseau. Quand ils pensent handicap beaucoup pensent crises et hôpital psychiatrique, mais ce n’est pas notre réalité. ».

Source OUEST FRANCE.

Pour marque-pages : Permaliens.