BESANCON – Sans aide pour le coucher, il dort sur son fauteuil roulant…!!!

L’infirmière qui s’occupait de Christophe Chastagnol, tétraplégique, depuis trois ans, a décidé de ne plus venir aussi tard le soir pour lui donner ses soins et le coucher.

Sans solution à l’heure actuelle, il doit compter sur le soutien temporaire d’une amie pour pouvoir aller au lit.

Sans aide pour le coucher, il dort sur son fauteuil roulant

Christophe Chastagnol est devenu tétraplégique suite à un grave accident de moto en 1994. Il vit avec ses parents à Besançon et occupe une aile aménagée de la maison. Il reçoit des soins infirmiers le matin et le soir. Il n’avait jamais rencontré de soucis jusqu’à présent, à part aux urgences de l’hôpital Minjoz au mois de juin 2018 , problème sur lequel la direction de l’établissement de soins s’était justifiée. La professionnelle qui s’occupait de lui pour le coucher a commencé à donner des signes de lassitude fin juillet.

« Elle parlait régulièrement de ses problèmes personnels avec notre fils », explique Bernard, le père. « Elle lui avait expliqué qu’elle ne pouvait plus venir aussi tard, à 20 h 30. Elle nous avait proposé une intervention plus tôt, entre 18 h 30 et 19 h. Pour nous, sa mère et moi, comme pour Christophe, c’était impensable. Il aurait fallu qu’il renonce à une partie de sa vie sociale et familiale. Nous avons refusé en lui demandant de nous trouver un remplaçant qui accepte de venir à ces horaires avant de nous quitter. »

Aucun infirmier ne veut ou ne peut venir les soirs au-delà de 20 h

Cela n’a apparemment pas été possible. Elle a envoyé un courrier en recommandé le 1er  août, puis un second qu’elle a remis en main propre à Christophe le 12 septembre, en compagnie d’une tierce personne inconnue, alors que ses parents étaient en vacances. « Il a fallu la prier de venir jusqu’à fin septembre », précise le père. « Elle a cessé les visites le 29, comme spécifié sur son deuxième courrier. Mon fils a dû dormir une nuit sur son fauteuil roulant. »

Christophe a perdu le moral pendant ces tristes événements. Aucun infirmier ne veut ou ne peut venir les soirs au-delà de 20 h. Les multiples démarches parentales auprès de l’organisme chargé de les mettre en relation avec des cabinets infirmiers n’ont pas abouti, malgré les réponses encourageantes d’un médecin-conseil qui promettait de faire le nécessaire dans les plus brefs délais. Mais Bernard Chastagnol n’est pas homme à abandonner la bataille.

« Une des amies de Christophe a la gentillesse de l’aider », poursuit-il. « C’est temporaire. J’ai écrit à l’ordre des infirmiers et au procureur de Besançon. Cette situation est ubuesque. J’attends à présent des actions concrètes. »

Source EST REPUBLICAIN.

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