« Plus elle grandit, plus ça s’aggrave » : Maella, 3 ans, a besoin de vous pour marcher…

Cette petite brestoise souffre de paralysie cérébrale. Un neurochirurgien américain a accepté de soulager son handicap.

Le handicap de Maella n’empêche pas la petite fille de s’amuser comme les enfants de son âge.

« Maella, tu fais les marionnettes avec les mains ? », souffle Maud à sa fille de 3 ans et demi. « Je ne peux pas. Pas avec la main gauche », répond simplement la petite fille. Elle souffre d’une paralysie cérébrale qui immobilise le côté gauche de son corps.

Le handicap de la jeune brestoise provoque la spasticité : la contraction de ses muscles qui entraînent des déformations de ses membres. « Plus elle grandit, plus ça s’aggrave », explique Maud. Une opération permettrait d’endiguer ce syndrome : la selective dorsale rhizotomy (SDR) ou rhizotomie dorsale sélective non invasive. Mais en France, elle serait surtout pratiquée en soin palliatif.

Une cagnotte en ligne

Les recherches de Maud l’ont d’abord menée en Allemagne mais c’est finalement aux États-Unis que Maella va être opérée en avril 2019. « D’après le neurochirurgien américain, il faut l’opérer le plus vite possible, sinon dans une vingtaine d’années elle ne pourra plus marcher », rapporte Maud. Aujourd’hui, elle se déplace en fauteuil ou avec l’aide d’un déambulateur.

Mais opérer Maella à Saint-Louis dans le Missouri a un prix. Près de 50 000 €. Une somme difficile à assumer pour la mère de la petite fille, qui a donc pris la décision d’en appeler à la générosité des internautes.

Depuis avril dernier, une cagnotte est accessible sur le site Leetchi. En parallèle, Maud multiplie les actions avec l’association « Maella, sur les pas d’une princesse » qu’elle a créée pour tenter d’amortir le coût.

Neuropédiatrie, kinésithérapie, ergothérapie, balnéothérapie… les semaines sont bien remplies pour Maud et sa fille. La mère a d’ailleurs arrêté de travailler pour s’y consacrer. « Et lorsque Maella est à l’école, soit deux jours par semaine, je gère mon association », confie-t-elle.

Vivre normalement

« C’était le 29 novembre 2014 ». Maud se rappelle précisément quand elle a appris que le cerveau de sa fille comportait des lésions. « Certains médecins m’ont même dit que Maella serait immobile ». C’est pourtant loin d’être le cas.

« Les docteurs du service de médecine physique et de réadaptation du centre Ty Yann disent même qu’elle bouge beaucoup pour une petite fille handicapée », affirme Maud, portant sa fille sur ses genoux.

Débrouillarde, la petite utilise sa main droite pour tourner les pages du « Petit prince », de Saint-Exupéry, en se plaignant timidement de l’absence d’image. Il faudra attendre encore un petit peu pour déchiffrer les lettres. La petite « princesse » s’apprête à entrer en moyenne section.

Pour participer à la cagnotte : https ://www.leetchi.com/c/les-pas-dune-princesse

Source OUEST FRANCE.

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