Taxes, publicité: ces mesures qui pourraient améliorer l’alimentation des Français…

Taxer, limiter la publicité… Un rapport d’experts conseille au gouvernement des mesures plus interventionnistes pour favoriser l’équilibre alimentaire.

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«Cinq fruits et légumes par jour», «Manger bouger»: qui n’a jamais entendu les slogans inventés par le Programme national nutrition santé (PNNS)? Mais après seize ans de politique nutritionnelle centrée sur la pédagogie et la bonne volonté des industriels, des experts sollicités par le ministère de la Santé estiment qu’une limite d’efficacité a été atteinte. Dans un rapport publié début novembre, ils proposent de passer à la vitesse supérieure avec un panel de mesures concrètes visant à faciliter les choix vertueux du consommateur.

«Pendant longtemps, la politique nutritionnelle a visé à informer l’individu», rappelle le Pr Serge Hercberg, professeur de nutrition à l’université Paris 13, président du PNNS et coauteur du rapport au sein du Haut Conseil à la santé publique (HCSP). «Mais cela reste sans effet si l’environnement dans lequel il vit le pousse vers les mauvais choix. Si, par exemple, la nourriture la moins chère est aussi la moins équilibrée.» L’éducation à la santé n’a ainsi pas permis de réduire les inégalités sociales en la matière, voire les a aggravées, relève le rapport.

Vers un changement de politique nutritionnelle

Invoquant un «changement d’orientation», les experts du HCSP ont donc imaginé de modifier l’environnement du consommateur pour que celui-ci améliore ses habitudes «sans effort conscient», explique Fabrice Etilé, coauteur, directeur de recherche Inra à l’École d’économie de Paris. Le rapport propose pour cela de nombreuses mesures concrètes et cite pour chacune les études scientifiques justifiant leur efficacité. Côté activité physique, le HCSP invite, entre autres mesures, à favoriser les déplacements «actifs» à l’école ou au travail, en demandant par exemple aux entreprises qu’elles dédommagent les salariés qui viennent à vélo.

Côté assiette, il suggère d’accorder des bons alimentaires sur critères sociaux pour l’achat de fruits et légumes frais, surgelés ou en conserve ; d’interdire la publicité et les offres promotionnelles (deux pour le prix d’un, «cadeau gratuit») pour les produits les moins bons pour la santé (sucreries, sodas…) ; de taxer ces mêmes produits ; d’instaurer des quotas de produits sains dans les distributeurs de snacks et boissons ; d’installer des fontaines à eau gratuites à côté de ces mêmes distributeurs…

Taxer les produits les plus gras et les plus sucrés….

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Source LE FIGARO.

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