Le gouvernement va finalement interdire le dioxyde de titane, un additif alimentaire controversé…!!!

Bonbons, gâteaux, glaces, chocolat, médicaments ou cosmétiques : le dioxyde de titane, controversé pour ses effets suspectés sur la santé, sera finalement interdit à la mi-avril.

Le ministère de l’Economie et des Finances s’y engage dans un communiqué diffusé ce vendredi soir.

Les cosmétiques (dentifrices, crèmes solaires…) et médicaments utilisant l’additif E171 ne sont pas concernés par la loi.

Pourquoi ????

Rédaction HANDICAP INFO : « c’est scandaleux ! ».

 

Le dioxyde de titane est présent dans de nombreux bonbons.

C’est un additif présent dans les bonbons, les gâteaux, les glaces, les biscuits, les tablettes de chocolat, mais aussi des cosmétiques ou des médicaments. Le dioxyde de titane est signalé par le sigle E171 ou TiO2 sur les étiquettes. Cette poudre blanche est utilisée principalement comme colorant, pour blanchir ou intensifier la brillance des produits alimentaires. Mais elle renferme des nanoparticules, et est suspectée d’être un cancérogène possible. La loi alimentation, promulguée en novembre, a validé le principe d’une suspension de l’additif. Mais Bruno Le Maire refusait d’appliquer dans l’immédiat cette suspension, comme il l’expliquait mardi sur France 5. Après une rencontre ce vendredi avec des associations environnementales, le ministre de l’Economie s’engage finalement à interdire son utilisation à la mi-avril 2019.

Un additif dénoncé par les ONG depuis des années

Depuis plusieurs années, des associations de défense de consommateurs et de l’environnement alertent sur la dangerosité potentielle de cet additif, qui contient des nanoparticules, d’une taille inférieure à 100 nanomètres, facilitant leur pénétration dans l’organisme.

La loi alimentation vote la suspension de l’additif

En mai dernier, la secrétaire d’Etat à la Transition écologique Brune Poirson avait annoncé la suspension de son utilisation dans les produits alimentaires d’ici fin 2018 – suspension et non interdiction, qui dépend de l’UE. La disposition a été reprise dans la loi alimentation promulguée en novembre.

Bruno Le Maire refuse de signer, avant de changer d’avis

Pour faire appliquer cette suspension, un arrêté du ministère de l’Economie doit être signé. « Pas si vite » avait d’abord indiqué Bruno Le Maire, dans l’émission « C à vous » sur France 5 diffusé mardi : le ministre affirmait son intention de ne rien signer dans l’immédiat, mettant en avant des « évaluations différentes » sur la dangerosité potentielle du produit. Changement de pied ce vendredi soir après une réunion : « Bruno Le Maire revient sur ses propos et s’engage à bel et bien signer l’arrêté tant attendu pour rendre effective la suspension du dioxyde de titane mi-avril« , se réjouissent Agir pour l’Environnement, Foodwatch et Générations Futures, dans un communiqué conjoint.

Le « E171 » bientôt interdit, quelles que soient les conclusions de l’ANSES

L’Institut national de la recherche agronomique (INRA) avait souligné en 2017 que l’exposition au E171 favorisait la croissance de lésions pré-cancéreuses chez le rat., sans que ces résultats ne permettent de conclure sur ses effets sur l’homme.

Mais en juillet, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) estimait que cette étude et trois autres soumises par la France ne remettaient pas en cause son évaluation de 2016, qui concluait que le dioxyde de titane n’était « pas de nature à entraîner un risque sanitaire ». Le mois suivant, la Commission européenne lui commandait toutefois un nouvel avis, attendu pour mi-2019, pour se pencher en particulier sur la taille des particules.

Bruno Le Maire demande à l’Agence nationale de la sécurité sanitaire et de l’environnement (ANSES) « d’accélérer ses travaux sur les nanoparticules sur le volet TiO2 pour le 15 avril« , afin de réunir les conditions juridiques nécessaires à cette interdiction. Le ministère devrait signer l’interdiction du « E171 », quelles que soient les conclusions de l’ANSES.

Des industriels retirent déjà la substance de leurs produits

Face aux critiques, certains industriels ont annoncé retirer le dioxyde de titane de leurs recettes ou magasins, comme Carambar and Co pour les Malabar, ou encore Carrefour, Super U, Leclerc, Picard et William Saurin. 

Mais d’autres ont mis en avant des délais d’adaptation. Le groupe américain Mars a annoncé en décembre un investissement de 70 millions d’euros dans son usine alsacienne, principalement pour supprimer le dioxyde de titane de ses produits « d’ici mi-2020 ». Cette usine, qui fabrique 90% de la production européenne de M&M’S, commencera à produire ce bonbon sans E171 mi-2019, a précisé le groupe.

Source FRANCE BLEU.

 

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