Le cannabis à l’adolescence accroît le risque psychotique…!

Cannabis – Le risque de développer à l’âge adulte une maladie de type schizophrénique est multiplié par trois.

Le cannabis à l’adolescence accroît le risque psychotique

Les personnes ayant consommé régulièrement du cannabis à l’adolescence ont trois fois plus de risques de développer un trouble psychotique de type schizophrénique avant l’âge de 30 ans, conclut une vaste étude finlandaise de l’université d’Oulu. «Ces résultats sont très clairs, confirme Franck Schürhoff, spécialiste de la schizophrénie aux hôpitaux universitaires Henri-Mondor à Créteil, et d’autant plus intéressants que les adolescents étudiés n’avaient eu aucun symptôme précurseur, ni de parents affectés.»

Sur les 6534 jeunes Finlandais interrogés il y a quinze ans, ceux qui avaient déclaré une consommation fréquente de cannabis étaient trois fois plus nombreux en proportion à avoir déclaré une psychose par la suite. Chose rare dans ce type d’étude, cet effet spécifique de la drogue a pu être distingué de celui de la consommation, souvent conjointe, de tabac ou d’alcool.

Cet effet est corroboré par une étude anglaise de l’université de Bristol, récemment publiée dans la revue médicale JAMA Psychiatry. Sur une population de 5300 adolescents de 14 à 17 ans, ceux déclarant un usage régulier de cannabis avaient un risque trois fois plus élevé d’avoir eu à 18 ans un trouble psychotique (hallucination, délire, voix intérieures).

De plus en plus de passages aux urgences

Là encore, ce risque est apparu beaucoup plus lié au cannabis qu’au tabac. L’hypothèse parfois évoquée que les personnes plus à risque de troubles psychotiques se tournent vers le cannabis a aussi été mise à mal car les adolescents ayant eu à 12 ans des symptômes précurseurs de psychose n’étaient pas plus nombreux à consommer la drogue. «Les adolescents s’avèrent particulièrement vulnérables au cannabis, précise le professeur Franck Schürhoff, car leur cerveau est alors en plein remodelage neuronal et hormonal avec la puberté.» C’est aussi à cet âge que leurs neurones présentent un pic de récepteurs au THC, la substance chimique hallucinogène de la drogue.

Chez les adultes, la responsabilité du cannabis dans le déclenchement de troubles psychotiques est connue depuis longtemps des psychiatres. Elle apparaît maintenant au grand jour dans l’État américain du Colorado, qui a progressivement libéralisé l’usage de cette drogue. En 2009, sa commercialisation à but thérapeutique a été autorisée pour des raisons médicales limitées et mal établies. En 2012, sa consommation récréative a été légalisée. Début 2014, sa commercialisation est permise sous la pression de divers lobbies industriels ou pro-cannabis et avec la perspective alléchante pour l’État de fortes rentrées fiscales. La conséquence a été une augmentation de 20 % des visites aux urgences pour troubles psychiques liées à l’usage du cannabis de début 2012 à fin 2014. Pour les adolescents, ces visites ont pratiquement triplé de 2009 à 2015.

Une drogue facile d’accès et riche en THC…

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Source LE FIGARO.

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