La vaccination des nourrissons, un enjeu de santé publique….

Du 23 au 29 avril se tient la Semaine européenne de la vaccination (SEV). Cette année, l’accent est mis sur les vaccins obligatoires pour les nourrissons. Dans le département (Isère), une autre campagne a été lancée : l’information et la prévention du vaccin contre le Papilloma virus chez les jeunes filles.

la vaccination des nourrissons thème de la semaine européenne de la vaccination.

Grenoble, France

La 12e édition de la Semaine européenne de la vaccination a débuté ce lundi. Jusqu’au dimanche 28 avril, des événements sont organisés dans tout le département avec deux objectifs : rappeler que la vaccination est la meilleure protection contre certaines maladies et améliorer la couverture vaccinale en sensibilisant le public.  Invité de France Bleu Isère ce mercredi matin, Marc Maisonny, directeur délégué prévention et santé à l’ARS, a tenu à rappeler l’importance et le bien-fondé de ces vaccins.

11 vaccins obligatoires pour les nourrissons : il faut informer et convaincre

« L’objectif est que les nourrissons nés depuis le premier janvier soient tous vaccinés contre les 11 maladies.«  En effet, depuis le début de l’année, ce ne sont plus trois vaccins obligatoires chez les enfants mais bien 11. Une réforme menée par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, et qui avait provoqué un tollé chez certains parents.

« Les maladies peuvent être responsables de complications très graves », répète Marc Maisonny. Egalement, ne pas se faire vacciner peut provoquer la réapparition de certaines maladies qui avaient disparues en France, comme la diphtérie. Le 15 avril dernier, la Direction générale de la santé a alerté sur la recrudescence de cas de rougeoles dans le pays. En cause, la baisse de la couverture vaccinale rougeole-oreillons-rubéole (ROR) à moins de 80% sur l’ensemble du territoire, alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un taux de vaccination de 95%. « Il n’y a pas meilleur médicaments que les vaccins » martèle encore Marc Maisonny

« Moins d’une jeune fille de 11 à 14 ans sur cinq est vaccinée contre le VPH » en Isère

En Isère, seules 16% des jeunes filles sont vaccinées contre le Papilloma virus, responsable du développement des cancers du col de l’utérus, contre 19% pour la moyenne nationale, d’où le lancement d’une campagne d’information par le conseil départemental. Des taux beaucoup plus faibles que dans certains pays voisins et qui peuvent avoir de graves conséquences : l’apparition de lésions cancéreuses chez de jeunes patientes. Victime de sa mauvaise image, ce vaccin, qui doit être réalisé en trois injections et avant le début de la vie sexuelle, provoque beaucoup d’inquiétude. Pourtant, Marc Maisonny l’affirme, « l’expérience des pays européens nous permet d’avoir du recul sur une dizaine d’années », accordant une meilleure visibilité sur l’efficacité du vaccin et sur ses effets indésirables.

Chaque année, ce ne sont pas moins de 3.000 nouveaux cas qui sont découverts et le taux de mortalité est encore important. En 2017, 1.080 personnes sont mortes de ce cancer.

Source France Bleu.

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