Justice – Jean Mercier, 89 ans, devant la Cour de cassation pour avoir aidé Josiane, sa femme, à mourir… !

En 2011, Jean a donné des médicaments à sa femme pour l’aider à mourir.

Jean Mercier est jugé pour avoir aidé Josiane, sa femme, à mourir en novembre 2011.

 

  • Après sa relaxe, le parquet général de Lyon a décidé de se pourvoir en cassation.
  • La Cour de cassation doit examiner ce dossier ce jeudi après-midi.
  • Cela coïncide avec la journée mondiale pour le droit à mourir dans la dignité.

Ses fines lunettes rectangulaires s’affichent désormais sur les flyers et les gifs animés. A 89 ans, Jean Mercier sera, ce jeudi, le symbole de la 10e journée mondiale pour le droit à mourir dans la dignité. Son cas doit être examiné aujourd’hui par la Cour de cassation. A peine quelques heures avant que des militants ne se rassemblent place de la République, à Paris, pour réclamer au gouvernement le droit à l’euthanasie.

Ce droit, Jean Mercier l’a pris tout seul un matin de novembre 2011 quand il a aidé Josiane, son épouse, à mourir. Après plus de 50 ans de mariage, il ne supportait plus de la voir souffrir d’une dépression chronique, des complications liées à ses multiples tentatives de suicide et d’une fracture du poignet très handicapante.

Ce jour-là, à sa demande, il a donc décapsulé, un par un, les 28 comprimés d’une plaquette de somnifères avant de les glisser dans sa main. Il est ensuite retourné à la cuisine pour mélanger la moitié d’un flacon de morphine dans du jus de pamplemousse et lui a tendu le verre. « Et puis, je me suis assis à côté d’elle et on a parlé, confiait-il à 20 Minutes, en 2014, avant son premier procès. Ensuite, elle s’est endormie… »

Atteint par la maladie de Parkinson, Jean Mercier « ne va pas très bien »

Trois ans après, ce natif de Saint-Étienne (Loire) en paye toujours les conséquences judiciaires. Condamné à un an de prison avec sursis pour non-assistance à personne en danger lors de son procès en première instance, il avait ensuite bénéficié d’une relaxe de la cour d’appel de Lyon, en novembre 2016. Mais le parquet général a formé un pourvoi en cassation. Et voilà que Jean Mercier doit s’expliquer devant la plus haute juridiction française.

Atteint par un cancer et la maladie de Parkinson, l’octogénaire ne se déplacera pas. « Il ne va pas très bien, renseigne Christophe Michel, secrétaire général de l’association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD). Il vit désormais dans une maison de retraite dans le sud. » De toute façon, les magistrats n’ont pas besoin qu’il vienne physiquement raconter son histoire : ils ne s’attachent qu’à la forme du droit…

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Source 20 Minutes.

 

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