Pour Flavie, primée à Angoulême, dessiner n’est pas un handicap….

À 17 ans, Flavie Ruet se voit remettre, vendredi dernier, un prix au célèbre festival de BD d’Angoulême… Atteinte d’un Trouble envahissant du développement (TED), elle est le parfait exemple que l’on peut s’épanouir malgré sa différence.

À 17 ans, Flavie, qui vit désormais à Bron, est atteinte de dysharmonie évolutive : ce qui ne l’empêche pas d’être une dessinatrice autodidacte et talentueuse.

À 17 ans, Flavie, qui vit désormais à Bron, est atteinte de dysharmonie évolutive : ce qui ne l’empêche pas d’être une dessinatrice autodidacte et talentueuse.

« Le handicap n’empêche pas le talent ». Pour Mireille Malot, présidente de l’association L’Hippocampe, c’est une évidence. Et la jeune Lyonnaise Flavie Ruet, qui viendra chercher ce vendredi, son prix – un Hippocampe d’or –, à Angoulême, en est le meilleur exemple.

Une consécration pour cette jeune fille, discrète, timide presque, dont le regard s’illumine lorsqu’elle parle de sa passion, le dessin. Atteinte d’un trouble autistique – une dysharmonie évolutive –, sa scolarité est loin d’avoir été simple. En Clis [classes pour l’inclusion scolaire, Ndlr] à la sortie de maternelle, elle est toutefois parvenue à réintégrer un cursus classique à partir du collège. Évidemment, elle bénéficie d’un accompagnement de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) : sa scolarité est aménagée et elle est accompagnée par une auxiliaire de vie scolaire. Aujourd’hui en 1re  en communication visuelle au lycée professionnel du Premier-Film, dans le 8e  arrondissement, la jeune dessinatrice suit les cours, progresse et prépare son Bac Pro.

Le dessin ? Depuis toujours !

« Dessiner, je le fais depuis toujours, explique-t-elle. Je recopiais des gags, de TomTom et Nana , c’était plutôt facile ! » Véritable autodidacte, intéressée par tout ce qui touche l’illustration, elle se forme toute seule à Photoshop. En décembre 2014, elle participe à son premier concours. Souvent placée, elle décroche le Graal cette année et sera à Angoulême pour recevoir son prix. « C’est ma dernière participation. J’aime bien la BD, mais je préfère l’illustration, notamment à la tablette graphique », rajoute-t-elle.

Son rêve ? : travailler chez Pixar

Les cours qu’elle prend à Froggy Art lui permettent de progresser : portrait, modèle vivant, autant de nouvelles cordes à son arc. « Après le Bac, je voudrais faire une école de dessin et faire de l’animation 3D. » Car son rêve secret, en véritable passionnée du cinéma, ce serait de rentrer chez Pixar ou de travailler avec Tim Burton…

Lucide sur ses capacités, elle s’est même mise en scène, dans un croquis dont la légende est sans équivoque : « Ce n’est pas le handicap qui t’empêchera de réussir ta vie ». Tout est dit !

Source LE PROGRES.

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