Comment équilibrer son diabète ?

Si la diététique et  l’activité physique restent fondamentales dans la prise en charge d’un diabète de type 2, certains patients ont besoin de médicaments. Quand faut-il traiter avec la metformine ? avec des sulfamides ? Quand recourir à l’insuline ? Réponses d’expert

Comment équilibrer son diabète ?

Deux fois sur trois, le diabète de type  2 est découvert fortuitement, lors d’une prise de sang. C’est une maladie qui évolue en silence. Mais, en l’absence de traitement, elle peut mener à des complications (cardiovasculaires, rénales, ophtalmiques…) très graves. Le diagnostic de diabète est posé lorsque la glycémie (le taux de sucre dans le sang) est supérieure à jeun à 1,26 g/l, lors de deux analyses consécutives.

Améliorer son hygiène de vie

L’annonce du diagnostic n’entraîne pas immédiatement une médication, sauf si les résultats sont très élevés. Dans la plupart des cas, le médecin propose d’abord au patient d’améliorer son hygiène de vie. Une diététique adaptée (limiter les produits sucrés, privilégier les aliments à index glycémique bas, éviter le surpoids…) et une activité physique (au moins trente minutes par jour) ont un effet réel sur la glycémie. «  Tout le monde devrait avoir ce mode de vie. Les quatre cinquièmes des diabétiques de type 2 prennent un traitement. Ce serait beaucoup moins s’ils suivaient ces recommandations  », observe le Pr Jean-Jacques Altman,
diabétologue.

La metformine en traitement de première intention

Si, après trois à six mois, ces efforts ne suffisent pas, il faut envisager un traitement oral. La mesure de l’hémoglobine glyquée donne le signal. «  Lorsqu’en début de maladie, le résultat est supérieur à 6,5 ou 7 % selon les patients, on commence la metformine, à doses progressives, deux fois par jour et de préférence en fin de repas », explique le Pr  Bernard Bauduceau, de la Société francophone du diabète.

La metformine est utilisée depuis plus de cinquante ans. Elle est très bon marché, avec peu d’effets indésirables. Elle entraîne parfois des désagréments digestifs mais, en général, de manière transitoire. «  Elle peut faire baisser l’hémoglobine glyquée d’un à deux points, sans risque d’hypoglycémie  », précise le Pr  Altman. Cependant, le diabète est une maladie évolutive. Au fil du temps, les cellules du pancréas qui fabriquent l’insuline continuent à se détériorer, rendant les médicaments moins efficaces. À terme, il faudra augmenter les doses de metformine (jusqu’à 3 g par jour) ou adopter une bithérapie.

Parfois trois médicaments sur l’ordonnance d’un diabétique

En plus de la metformine, la plupart des patients prendront un médicament de la famille des sulfamides, qui stimulent la sécrétion d’insuline. «  Les sulfamides, médicaments anciens et pas chers, sont recommandés par la Haute Autorité de santé. Mais ils présentent un risque d’hypoglycémie et favorisent la prise de poids », dit le Pr  Bauduceau.

Par ailleurs, certains patients doivent surveiller leur glycémie par automesure, en prélevant une goutte de sang au bout du doigt. La Société francophone du diabète devrait proposer de remplacer les sulfamides par les gliptines, molécules plus récentes, mieux adaptées aux personnes âgées, cardiaques ou à risque d’hypoglycémie ; mais plus coûteuses.

Si la bithérapie ne suffit pas, il est possible d’ajouter un troisième médicament sur l’ordonnance : une gliptine en plus de la metformine et des sulfamides. Depuis quelques années, il existe une autre voie : compléter la metformine par un analogue du GLP-1 que le patient s’injecte (quotidiennement ou une fois par semaine). «  Ces produits sont deux fois et demie plus chers qu’une gliptine, mais ils diminuent le risque cardiovasculaire et la mortalité, sans risque d’hypoglycémie ni prise de poids  », remarque le Pr  Bauduceau. «  Les analogues du GLP-1 retardent le recours à l’insuline d’un à deux ans  », précise de son côté le Pr Altman.

L’insuline, un passage délicat…

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Source SANTE MAGAZINE.

 

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