APF France handicap ne veut plus attendre… !

L’association dénonce le manque de considération envers des personnes en situation de handicap. Des journées d’action sont prévues à Vannes et Lorient.

Cécile Cottebrune, directrice territoriale ; Jean-Pierre Rommens, représentant régional ; Marie-Hélène Le Corvo, bénévole ; Stéphane Kerangoarec, adhérent bénévole, et Paul Le Fur, membre du conseil.

La mobilisation

À l’occasion de la première échéance des Agendas d’accessibilité programmée (Ad’AP), APF France handicap s’est mobilisée, mercredi, partout en France, afin d’alerter les élus et l’opinion publique sur les difficultés d’accessibilité rencontrées au quotidien par les personnes en situation de handicap.

Après trois lois sur l’accessibilité non respectée, depuis plus de 43 ans,et des délais supplémentaires accordés, APF France dénonce les retards et les lacunes accumulés dans la mise en accessibilité de la France.

« À partir du 27 septembre, tous les établissements du département, commerçants, artisans, cabinets médicaux… qui ne sont pas aux normes ou qui n’auront pas déposé de demandes de dérogation, seront sanctionnables, rappelleJean-Pierre Rommens, représentant régional. Aujourd‘hui, APF France handicap a décidé de ne plus attendre, de ne plus laisser de flous par rapport à ces établissements. »

Il annonce des recours par des adhérents, des bénévoles et des usagers. Et rappelle que la sanction peut aller jusqu’à 45 000 € d’amende.

« En ce qui concerne, notre mobilisation dans le Morbihan, aujourd’hui, nous avions convié des élus. Personne ne s’est déplacé. Certains se sont excusés, d’autres ne nous ont pas répondu. »

La loi Elan, « grave régression sociale »

APF France handicap déplore également l’adoption de la loi Elan et notamment de l’article 18 qui prévoit de passer de 100 % de logements neufs accessibles, à seulement 20 %, à la suite du vote de la commission mixte paritaire.

« La loi Elan est une grave régression sociale. Nous demandons qu’au moins 60 parlementaires puissent saisir le conseil constitutionnel pour censurer l’article 18 pour les motifs de discrimination et de rupture d’égalité des citoyens devant la loi, précise Jean-Pierre Rommens. Depuis 45 ans, L’APF a fait de la sensibilisation. Elle a été tolérante, a maintenu les échanges. Elle n’a pas du tout l’intention de lâcher. »

Deux nouvelles journées d’action sont prévues: le 10 octobre, à Vannes, et le 17 octobre, à Lorient. Tout le monde est invité à y participer. « Nous circulerons dans la ville pour faire un constat d’accessibilité en déposant devant les commerces des silhouettes vertes, orange ou rouges qui seront photographiées. »

Source OUEST FRANCE.

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