Grave … !!! Alimentation : méfiez vous des étiquettes !…

Une association de défense des consommateurs tire le signal d’alarme sur des étiquettes qui pourraient induire en erreur les acheteurs.

Surimi, olives, melon… Attention aux étiquettes trompeuses !

Lorsque vous faites vos courses, êtes-vous sûr de l’origine des produits que vous achetez ? Sur des olives, on lit le mot « Provence », elles sont pourtant produites à l’étranger. Idem pour des crudités « préparées en France » mais récoltées à l’étranger. Des melons charentais viennent même d’Espagne. Il faut regarder de très près les étiquettes pour s’en apercevoir.

Une pratique légale

Les marques se défendent de vouloir tromper le consommateur. La pratique est légale. Il suffit d’une transformation en France pour l’indiquer sur le produit. Selon l’association de défense des consommateurs « Food Watch« , il faut durcir les règles pour les industriels. Pour être sûr que le produit est bien français, mieux vaut se fier à des labels sérieux, comme « Origine France garantie » qui assure que plus de la moitié de la production s’est déroulée en France.

Des astuces légales mais malhonnêtes

Vous êtes soudainement pris de l’envie de préparer une salade d’été ? Ne vous précipitez surtout pas au moment de faire vos courses. Mieux vaut en effet prendre le temps de bien lire l’étiquette… et d’aller au-delà. L’ONG Foodwatch alerte ce lundi sur les emballages trompeurs de certains produits particulièrement appréciés en cette période de chaleur. Lardons étiqueté bio mais au nitrite de sodium, melon à la provenance floue… Les marques ne se gênent pas pour utiliser des astuces, certes légales, mais pas tout à fait honnêtes.

“Des réglementations laxistes ou inexistantes en France et en Europe, ainsi que le laisser-faire des responsables politiques favorisent ce contexte où l’opacité et l’impunité sont les maître-mots”, dénonce Foodwatch. L’ONG est d’ailleurs particulièrement remonté contre la marque Coraya qui propose des bâtonnets au homard… sans homard. Elle a lancé dès décembre dernier une pétition pour demander au groupe de modifier l’emballage ou la recette de ses surimis.

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Fleury Michon – Allumettes fumées

Ces lardons sont plutôt attrayants : ils sont bio et sont annoncés comme contenant -25% de sel par rapport à la moyenne de la catégorie. Sauf que ces allumettes fumées contiennent aussi du nitrite de sodium, un additif qui, rappelle Foodwatch, est autorisé dans l’agriculture biologique mais qui est “controversé pour ses effets sur la santé”. Il est en effet reconnu comme “probablement cancérogène” par le Centre national de recherche sur le cancer.

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Herta – Knacki 100% poulet

Les enfants raffolent des saucisses Knacki. Pourtant, ce n’est pas forcément le produit le plus nutritif à leur servir… Ces saucisses ne sont en réalité composées qu’à 75% de poulet, selon Foodwatch. Et pas des meilleurs morceaux : Herta utilise de la viande restant sur les carcasses et de la peau. Ce produit contient aussi du nitrite de sodium.

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Ocean Spray – Craisins

Vous pensez manger des cranberries ? Le sachet ne contient en réalité que 65% de cette baie. Le reste est constitué de sucre ajouté et d’huile.

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Amora – Moutarde vinaigrette légère

“Amora, par amour du goût” : le célèbre slogan de la marque ne convient pas à cette vinaigrette sur laquelle est affiché en gros le mot “moutarde”. En réalité, la bouteille ne contient que 0,7% de moutarde. Il s’agit d’ailleurs principalement de sons de moutarde (enveloppe des graines), la farine de moutarde ne représente que 0,1% de la préparation.

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Coraya – Surimis Suprêmes au goût frais de homard

Coraya indique très clairement sur son emballage que ses bâtonnets sont au goût de homard. Et pourtant… Foodwatch n’en a pas trouvé la moindre trace, même sous forme d’arôme. L’ONG souligne en plus que ce produit coûte deux fois plus cher au kilo que les plus classiques surimis Coraya “L’original”.

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Tropic Apéro en Provence – Olives vertes dénoyautées provençale

Avec ses olives, ne vous attendez pas à entendre les cigales chanter à l’apéro. 83% de la barquette est constitué d’olives d’import malgré le terme “provençale” affiché en gros sur l’emballage.

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Aoste – Viande des Grisons

Bien que la viande des Grisons fasse l’objet d’une indication géographique protégée (IGP), Aoste n’est absolument pas clair sur la provenance de sa charcuterie. L’emballage met en avant une “fabrication au coeur du canton des Grisons” (en Suisse) mais dans le même temps, la marque indique utiliser de la viande dont la provenance est “UE ou hors UE”.

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Florette – Crudités mélangées

Pratique ce sachet de crudités mélangées pour réaliser une salade composée en deux temps trois mouvements. L’emballage indique en plus qu’elles ont été “préparées en France” à côté d’un petit drapeau tricolore. Préparées certes, mais rien ne dit qu’elles proviennent effectivement de l’Hexagone.

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Melon charentais

Malgré son nom, le melon charentais ne vient pas forcément de Charentes… ni de France d’ailleurs. Pour en avoir le coeur net, vérifiez bien sa provenance sur l’affichage.

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Champignons de Paris

De la même façon, le champignon de Paris peut être ramassé partout dans le monde. Il s’agit en réalité d’une variété appelée aussi “champignon de couche”.

 

 

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