La jeune autiste du film « La vie rêvée d’Amanda » s’est éteinte…

Amanda Rousseille s’est éteinte lundi 24 juin à l’âge de 44 ans des suites d’une longue maladie.

Sa maman Jill Eméry lui a consacré son premier film : « La vie rêvée d’Amanda ». Un long-métrage diffusé au cinéma et à la télévision.

La jeune autiste du film "La vie rêvée d’Amanda" s’est éteinte

Amanda Rousseille s’est éteinte lundi 24 juin à l’âge de 44 ans des suites d’une longue maladie. Sa vie fut un rêve dont la mort l’a réveillé.

Elle était autiste. Cette maladie qui enferme les personnes dans leur monde. Amanda, on la connaît bien. Jill Eméry, sa maman, célèbre réalisatrice de films documentaires, demeurant à Besançon, lui a consacré son magnifique premier film : « La vie rêvée d’Amanda ». Un long-métrage plébiscité par la critique en 2003, diffusé au cinéma et de nombreuses fois à la télé.

Jill Eméry a filmé avec une extrême justesse le quotidien de sa petite fille Amanda , qui avait alors 26 ans, au foyer pour autistes de Moirans-en-Montagne.

Pleine de vie

Elle en a dressé un portrait sensible, à fleur de peau et plein d’amour. Amanda est pleine de vie, elle est amoureuse, elle parle, elle rit, elle chante mais demeure enfermée dans son monde de rêves peuplé de princesses et de princes charmants.

La jeune autiste à la bouille ronde et aux grands yeux expressifs, est profondément elle-même. Ce qui la rend d’autant plus touchante. Après Moirans-en-Montagne, Amanda passera les 20 dernières années de sa vie au foyer d’Hérimoncourt.

L’autisme d’Amanda s’est révélé progressivement. « Bébé, elle faisait beaucoup de crises d’épilepsie », raconte sa maman, « C’était une petite fille différente. Trop franche et sincère, elle a été longtemps rejetée par tout le monde. Elle a grandi dans un milieu protégé entre sa sœur, Amélie et moi-même. Face au rejet, dont elle était victime, la famille était devenue son cocon qu’il lui a été très difficile de quitter pour un institut spécialisé. Finalement, elle a trouvé sa place au foyer. Elle a été heureuse de vivre jusqu’au bout et très courageuse dans l’épreuve », ajoute-t-elle.

Nombreuses distinctions

D’origine gallo-anglaise, Jill Eméry est la collaboratrice du réalisateur Jean-Michel Carré, dont le travail a toujours consisté à donner la parole à ceux qui ne l’ont jamais. Elle a réalisé de nombreuses coproductions internationales. Son dernier film : « L’Ukraine, de la démocratie au chaos » en 2013 a décroché de nombreuses distinctions. Il a été diffusé dans 20 pays à travers le monde. La maman d’Amanda fut aussi professeure d’anglais en lycée et classes préparatoires à Besançon.

Les obsèques d’Amanda auront lieu ce samedi 29 juin à 10 h, au temple protestant, 5, rue Goudimel, suivies de l’inhumation au cimetière des Champs-Bruley

Nos condoléances.

Source EST REPUBLICAIN.

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